Le gouvernement se lance dans l’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes

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La Zone à Défendre s’est vidée progressivement de ses occupants. Aux yeux de l’état de droit et de la bourgeoisie, elle reste une zone de non-droite. Les différentes occupations «sans droit, ni titre» irritent le gouvernement. Celui-ci a choisi le chemin de la confrontation.




Le temps est désormais compté, les « schtroumpfs bleus » sont prêts à envahir la ZAD pour y déloger les occupants. Le projet a pourtant été abandonné, les occupants ne dérangent en aucun cas l’État, la ville, le département, et même la région. En pleine convergence des luttes, le gouvernement d’Édouard Philippe risque de tomber de haut.

En effet, la grève à la SNCF bat son plein tout comme les occupations des différentes facultés. Agréger une lutte à une autre ne peut que durcir le mouvement d’opposition à Emmanuel Macron.

Les sirènes d’alerte sont lancées, d’autant que « des chars VRBG » de la gendarmerie nationale seraient en route pour y déloger les dangereux « Zadistes ». Autant d’essence consommée dans une expulsion pour que l’état montre ses « gros muscles » apparaît comme ridicule, mais aussi très dangereux sur la manière, dont il tente de le faire. Qu’est-ce que cela risque de créer ? Une bataille des images. Des militants contre des blindés et du lacrymogène, cela ne le fait pas du tout. Le gouvernement tente de mener la tactique du blitzkrieg, mais malgré les médias, la bataille semble perdue d’avance pour le gouvernement. Le gouvernement en envoyant des blindés et des chars sait qu’il y aura de nombreux blessés de part et d’autres des différents camps (Zadistes et force de l’ordre). Un décès lors des affrontements n’est pas à exclure et cela devrait faire réfléchir le gouvernement. Rémi Fraisse est décédé à cause des affrontements voulus par le préfet, et du ministre de l’intérieur de l’époque : Bernard Cazeneuve et du premier ministre : Manuel Valls. La problématique de l’aide des fascistes à aider les forces de l’ordre se pose de la manière qu’à Sivens.



Les véhicules de démolitions sont encadrés par gendarmes que «nous allons détruire ces édifices, mais nous allons proposer un relogement à chacun, il n’y aura pas de gens à la rue». Cette stratégie de la tension semble appartenir à un autre âge, mais témoigne de la volonté de mettre en place un «gouvernement buldozer» cédant au populisme de la droite extrême et de l’extrême-droite. La volonté de détruire des cabanes des maisons doit se faire dans «l’État de droit», ce qui ne semble pas être le cas, vu la démagogie utilisée par Gérard Collomb et ses partisans. Le ministre de l’Intérieur confondait déjà Emmanuel Macron avec Marine Le Pen, on se doute bien qu’il confonde «état de droit» et «état arbitraire». Qu’est-ce qu’il se cache derrière l’arbitraire ? Ni plus, ni moins que le fascisme du XXIème siècle.

En terme de calendrier, tout comme de stratégie, on peut clairement établir l’amateurisme des expulsions en cours. Une convergence de plus s’établit pour le grand mouvement d’opposition que le gouvernement affronte. Cette idiotie doit permettre de renforcer et de souder les luttes entre elles. Le roi dans sa Palais n’est pas un fin stratège. Ils affirment vouloir déloger les zadistes «les plus radicaux», alors que dans le même temps, le gouvernement se radicalise et devient toujours un peu plus chaque jour extrémiste suivant la voie de Viktor Orbán. Ce n’est pas pour rien, si de plus en plus de frontistes soutiennent Emmanuel Macron.

Actuellement, près de 77 rassemblements sont annoncés en solidarité avec la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes.



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