Claude El Khal : son antisémitisme et son complotisme
Claude El Khal est blogueur et correspond pour «Le Média». Suite à une de ses chroniques dans le magazine de la Gauche Alternative, différents Tweets et anciens articles ont été extraits de son passé.
Claude El Khal se retrouve au cœur d’une polémique mêlant conspirationnisme et antisémitisme. En prenant de l’ampleur, il lance dans un tweet le slogan antifranquiste et antifasciste : «No Pasaran». Sa défense se caractérise par le fait d’affirmer que ceux qui veulent salir sa réputation sont des fascistes ou des personnes dangereuses.
Pourtant, en affirmant le 14 juillet 2014 : «ISISRAEL», Claude El Khal reprend la thèse complotiste que Daesh est une émanation d’Israël. Il récusera les allégations qui lui sont faites par un tweet du 26 février 2018 : «À ceux qui osent me traiter d’antisémite (cette accusation m’est insupportable)» à travers un article à l’appui.
Sur son blog le 1er Mars, il s’expliquera par «ils auraient pu dénicher d’autres jeu de mots de la même facture qui dénonçaient les exactions du régime syrien, comme Bachar d’assaut ou Blood Baath, ou même Bilad el Shame. Mais non, ils ont précisément choisi ISISRAEL pour leur entreprise de character assassination». La comparaison entre le régime syrien et le régime israélien ne tient absolument pas la route. En effet, l’un est un régime sanguinaire tuant systématiquement les opposants à coup de bombes conventionnelles ou non, et l’autre quand bien même, il serait dirigé par un gouvernement d’extrême-droite reste un état de droit. L’état de droit n’existe pas en Syrie jusqu’à présent. Nous sommes face à un régime dictatorial sanglant que l’on pourrait presque affirmer de régime totalitaire. Les libertés individuelles existent en Israël, mais en Syrie non.
Les écrits restent, il a beau se défendre d’un quelconque antisémitisme, cela ne permet en aucun cas de le dédouaner de l’accusation qu’Israël serait à l’origine de Daesh. Derrière cette affirmation, il s’agit notamment d’affirmer que le «Judenstaat» (pour reprendre l’expression de Theodor Herzl) contrôle Daesh, donc ce sont les Juifs qui possèdent le contrôle de l’organisation terroriste. Dans un article du 6 août 2014, il a écrit «is Daesh the fruit of a conspiracy?». En posant trois questions réthéoriques : «how come the usual paranoia of its leaders about threats from any Islamic paramilitary or terrorist organization, suddenly vanishes when it comes to Daesh, despite its well known savagery and proven military efficiency?», et «How come Daesh never used the “Liberation of Palestine” slogan as most jihadist organizations do» et encore «How come as the genocide in Gaza reached its most horrific toll, Daesh attacked… Lebanon», Claude El Khal soutient mordus et mordicus les liens entre Israël et Daesh. On notera que l’utilisation du terme «Génocide» par rapport à la situation à Gaza en dit long de sa pensée vis-à-vis d’Israël, tout comme la notion de Génocide.
Pour tenter de s’expliquer, il affirmera toujours sur son blog le 1er Mars que «ne pouvant, en toute honnêteté, rien affirmer, j’ai posé des questions légitimes et claires. Mais ma réflexion sur les origines de la création de Daech ne s’est pas limitée à ces questions auxquelles je n’ai pas encore trouvé de réponses, et à Israël». Autrement dit, il assume totalement ses questions vis-à-vis des liens qu’il suppose entre Daesh et Israël. Sauf que son raisonnement dans l’Histoire tombera à l’eau puisque Daesh souhaite s’implanter dans la bande de Gaza depuis fin 2017 en combattant le Hamas.
Le 23 mai 2015, il écrit un article en défense de Dieudonné en dénonçant qu’une facebook-friend «leur a retiré le droit d’être informé puis de choisir d’assister ou non à ce spectacle maléfique» en jetant les tracts du polémiste antisémite à la poubelle. Il l’accusera d’être «une censeur qui décide de ce que ses hôtes doivent ou ne doivent pas voir». En allant plus loin, il affirme que la lutte contre l’antisémitisme est «une démarche [qui] relève d’un néocolonialisme culturel». Ensuite, il continue avec l’argument «je débat avec tout le monde» : «Elle aurait pu ouvrir un débat, en discuter, argumenter, convaincre peut-être». Pour terminer, il accusera sa facebook-friend de «totalitarisme [qui] s’impose peu à peu dans notre vie. Le totalitarisme n’est pas une idéologie, il est une façon d’être, de penser et d’agir» tout en soutenant que «ce réflexe totalitaire n’est pas l’apanage exclusif des extrémistes ou autres fachos».
Ils terminent son raisonnement par «tout futur accusateur devra en répondre devant la justice française». Une logique assez sidérante puisque ce dernier défendant la liberté d’expression totale, mais lorsqu’il s’agit de le critiquer sur le fond, alors il menace de recourir en Justice. Tout cela n’est pas logique, mais cela témoigne de sa pensée paradoxale. En bon et du forme, j’attends un procès pour les accusations que je fonde. La «Liberté d’expression totale», sauf lorsqu’il s’agit de lui que l’on accuse et cela basé sur des faits établis.