Le populisme lié au Brexit

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La consultation lancée par David Cameron sur la question de sortie ou non de l’Union Européenne a été emportée par les partisans du «Brexit». Les discussions sur les modalités de sortie du Royaume-Uni déboucheront sur accord global.




Le vote sur le référendum s’est tenu le 23 juin 2016 avec comme question : « Should the United Kingdom remain a member of the European Union or leave the European Union? » mentionné dans la European Union Referendum Act 2015. À cette question, deux réponses étaient possibles : «Remain a member of the European Union» et «Leave the European Union». Le vote «Leave» a remporté 51,9 % des voix sur le plan national, alors que l’Écosse et le Pays de Galles, le remain l’emporte respectivement de 62,0 % et 55,8 %.

Le «libéralisme à la carte» promût par les pro-Brexit se basent essentiellement sur une rhétorique essentiellement xénophobe et protectionniste.

Le Royaume-Uni ne se situe pas dans l’espace Schengen. La Frontière entre le Royaume-Uni et la France se situe à Calais, et non à Douvres à travers le traité du Touquet. La campagne largement marquée par la thématique complotiste et paranoïaque du «Grand Remplacement» a abouti à une hausse des attaques racistes, mais y compris à des crimes lors de la campagne.



Les actes racistes ont augmenté de 57% après le vote du Brexit s’en prenant autant aux travailleurs européens qu’aux personnes musulmanes ou identifiées comme tel. Le vote «Leave» s’accompagnait d’un vote favorable à des idées racistes et xénophobes.

Jo Cox a été assassinée par un partisan du mouvement «Britain First». Une allusion que l’assassin présumé du nom de Tommy Mair a sûrement dû inspirer la campagne de Donald Trump avec son slogan «America First». Là-bas le racisme a proliféré avec la campagne de Donald Trump, tout comme sa victoire grâce aux grands électeurs.

La logique protectionniste pose de nombreuses questions sur l’isolement du Royaume-Uni, mais aussi de sortir des différentes normes européennes. Il existe une contradiction fondamentale dans le processus britannique des conservateurs.



La «Big Society» défendue par David Cameron tend largement à libéraliser l’ensemble de l’économie pour arriver au stade d’un régime minarchiste [[Le Minarchisme est un courant du libéralisme où l’état a pour vocation de s’occuper de l’aspect uniquement régalien : la Police, l’Armée et la Justice. Le reste doit régir selon le droit contractuel et le libre-échange entre les individus]]. D’un autre point de vue, on pourrait admettre que le gouvernement britannique tend à aller vers une société libertarienne.

Cette politique conduit justement à davantage d’ouverture du Pays en matière de libre-échange vis-à-vis des autres pays. L’UKIP tend à vernir ses propos en matière d’aide aux plus démunis, mais n’est-ce pas Nigel Farage, son président et député au Parlement Européen disait être « le seul politicien à entretenir la flamme du thatchérisme » [[Emmanuel Sanséau, «Nigel Farage et Ukip», CQFD, Décembre 2014, n°127, [En ligne] | Consulté le 2 février 2017, URL : http://cqfd-journal.org/Nigel-Farage-et-Ukip-mais-qu-est]] ?



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