(1) Le danger de la dette publique américaine

William Dudley, président de la FED déclarait qu’il s’agissait de «goutte d’eau» n’y voyant aucune importance puisque les économies de la quasi-totalité des pays sont en expansion.




La dette et le déficit américains continuent de croître

Ce n’est pas une «goutte d’eau», puisqu’il s’agit de plusieurs milliers de milliards de dollars parti en fumé et l’avertissement d’un futur Krach boursier. Les analystes y voient déjà la fin de «l’argent facile». D’autant que la dette américaine a dépassé la somme des 20 000 Mds de dollars (à partir de Septembre 2017) avec un nouveau «Shut-Down», William Dudley persiste que «si le déficit budgétaire s’achemine sur une voie non-viable, ce qui semble se passer maintenant, les investisseurs dans les bons (du Trésor américains) vont commencer à demander des taux d’intérêt plus forts pour compenser le risque d’investir dans cette dette».

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Autrement dit, le déficit américain à travers les différentes mesures fiscales de la part de Donald Trump non financées (soit pas une baisse de la dépense publique ou un transfert d’impôt) accroissent le déficit budgétaire. Ainsi, le déficit se situera proche des 1.000 milliards de dollars pour l’année fiscale 2018 selon différentes estimations, contre «666» milliards pour l’année 2017. William Dudley persiste que «le Bureau du budget du Congrès (CBO) prévoit que le service de la dette double d’ici 10 ans».



Un niveau de la dette exorbitant

William Dudley ne soutient les faits que la dette publique américaine se situe à des niveaux très élevés. Le programme de Donald Trump contribuera à une augmentation de la dette 5 000 Mds de dollars dans son programme. D’une autre façon de souligner que la dette américaine à la fin du mandat de Donald Trump se situera aux alentours de 24 000 et 25 000 Mds de dollars.

Autant dire que la dette publique américaine sans revirement important va droit vers le défaut de paiement et la banqueroute avec des répercussions macro-économiques majeures sur l’ensemble de l’économie mondiale. Les États-Unis ne sont pas la Grèce. Le déficit américain représente trois fois la dette grecque. Si la cure d’austérité semble très importante et les conséquences sur les marchés financiers que représentent quelques centaines de milliards de dollars, alors la chute sera d’autant plus violente que nous parlons cette fois-ci de dizaine de milliers de dollars.

Les fanfaronnades de Donald Trump sur le niveau du Dow Jones ont laissé place à un silence de plomb. Le président américain sait que la dette américaine n’est pas détenue par les États-Unis d’Amérique, mais par d’autres nations, dont la Chine et le Japon. Autrement dit, la politique xénophobe de Donald Trump vis-à-vis de certaines nations a ses limites, notamment dans le cadre de la dette. Que se passera-t-il si les deux pays vendent les titres de dette sur le marché financier ? Les titres de dette détenus par ces deux pays sont compris entre le tiers et la moitié de la dette américaine. La Chine et le Japon disposent de mécanisme de pression sans précédent dans le cadre des relations internationales et diplomatiques.



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