Aurore Bergé, les réfugiés et le totalitarisme
Aurore Bergé ne semble guère à l’aise avec les associations venant en aide aux migrants et réfugiés.
Aurore Bergé ne semble guère à l’aise avec les associations venant en aide aux migrants et réfugiés.
Elle l’a fait savoir à travers une information du palmipède daté du 10/01. La tentation de criminaliser ceux qui viennent aux migrants ne semble guère faire de toute :
Il ne faut pas se leurrer, beaucoup de ces associations sont noyautées par des militants politiques d’extrême gauche.
Le fait d’affirmer que les associations sont «noyautées» par l’extrême-gauche se base sur des mythes venus de l’extrême-droite. Dans les faits, il s’agit de personnes venues de divers horizons mettant à profit une parte de leur temps sur la prise en charge des réfugiés. Cette caricature et ce préjugé laissent présager le fond d’une pensée mortifère installée Place Beauvau.
Avant de mettre en évidence que l’extrême-gauche se rapporte entièrement à Staline et au goulag :
Et l’extrême gauche, ne l’oublions pas, ce sont des millions de morts en URSS
L’extrême-gauche en 2018 n’a plus à rendre des comptes sur ce genre de procès d’opinion et d’intention. Ironiquement, les Staliniens en étaient très friands. Peut-être que la pensée simpliste d’Aurore Bergé laisse place à une pensée plus complexe s’intégrant parfaitement dans le totalitarisme.
Dans le cadre de la prise en charge des réfugiés, différentes associations prennent en charge le rôle de l’état, là où l’état abandonne ses prérogatives centrales et son pouvoir régalien. Aurore Bergé a un passif très long au sein de la droite radicale et alternative que ses positions s’ancrent parfaitement avec la démarche du «premier flic de France».
Ce dernier se plaignait d’être considéré comme un «facho», mais force est de constater que ses prises de position à la mairie de Lyon comme au sein de son ministère s’inscrivent dans une ligne très étroite liée à l’extrême-droite. De plus, ne nous trompons pas, les réfugiés qui décèdent en France ne sont pas de la responsabilité des associations qui font ce qu’ils peuvent, mais bien des politiques migratoires que Gérard Collomb et Aurore Bergé mettent progressivement en place. Alors que les associations tentent d’aider et sauver des vies, la pensée du ministère de l’intérieur poursuit un raisonnement aboutissant à l’enfermement des réfugiés dans des centres de rétention. N’est-ce pas dans le fond, la symbolique du goulag que peut représenter la prison pour des personnes persécutées dans leur propre pays ? La tentation d’inversion des rôles permet de dédouaner l’ensemble des conséquences de sa politique. Ceux qui gazent, coupent les tentes, jettent les affaires à la poubelle font preuve de plus d’humanisme que ceux qui viennent en aide aux réfugiés. Autrement dit, la cruauté est plus humaniste que l’humanisme par rapport à la cruauté.