L’ouverture nécessaire de Cuba

4.1.1

Après la mort de Fidel Castro, les anticastristes restent dans logique d’embargo sur la petite ile. Pourtant, elle a besoin d’une réelle ouverture avec la mise en avant d’un commerce à l’échelle internationale.

Quelques jours après le décès et les funérailles du Leader Maxìmo, Cuba est toujours sous l’embargo américain. La présidence de Donald Trump,  dont les anticastristes ont largement voté (environ 52 %) interroge sur la résolution d’un conflit, dont les premières victimes sont bel et bien les cubains eux-mêmes.

Donald Trump affirmait à propos de Cuba : “notre administration fera tout ce qu’elle peut pour faire en sorte que le peuple cubain entame finalement son chemin vers la prospérité et la liberté”. Comment propose Donald Trump d’aider Cuba ? Comme il a déclaré, lors de la campagne présidentielle qu’il s’agit d’une “raison pour maintenir l’embargo, c’est qu’il le fera tomber”. En d’autres termes, pour aider Cuba à aller vers la démocratie, le pluralisme de la presse, le respect des libertés individuelles, tout comme l’ouverture d’internet sans censure, la seule idée de Donald Trump reste l’asphyxie du pays. Il n’a pas progressé idéologiquement depuis les années 60. Une contradiction énorme, puisque c’est bien cette asphyxie qui renforce le régime actuel.

Selon le magazine Newsweek, le groupe Trump a violé l’embargo en 1998, en payant une société pour investir dans un Hôtel à Cuba. Plus récemment, des dirigeants de son groupe se sont rendus à Cuba en vu de créer un Golf en 2015. L’embargo de Donald Trump intéresse quand il s’agit de faire du populisme, mais pas quand il s’agit de faire des affaires. L’entreprise de Donald Trump n’a toujours pas été sanctionnée pour avoir rompu les lois sur l’embargo.

En effet, l’embargo empêche toute pièce américaine où toutes entreprises faisant du commerce avec les Etats-Unis d’Amérique se voient interdites sous risque de recevoir des sanctions financières de grande ampleur comme ce fût le cas pour la BNP-Paribas. L’amende a atteint près de 6 Mds de dollars. Elle avait déclenché une légère crise diplomatique entre les Etats-Unis d’Amérique et la France. En refusant l’ouverture d’un pays, les anticastristes restent dans une logique d’isolement qui ne fonctionne à l’heure où la guerre froide est terminée depuis près de 25 ans. Cuba a besoin d’une vision d’avenir, et non d’une vision tournée vers le passé.

Ouvrir le pays de manière économique ne veut pas forcément remettre en cause le système en place à savoir la construction d’un “modèle socialiste”, mais la recherche d’un modèle “socialiste” désétatisé, déconcentré et surtout décentralisé afin d’élever le niveau de vie de la population actuelle. Une vision radicalement des anticastristes (ils ont pour la plus part acquis la nationalité américaines) dont leurs visions se résume à un ultralibéralisme basé sur les discriminations ethniques. L’attitude revancharde les pousse à une totale libéralisation (suppression des aides) et privatisation (services publics principaux, mais aussi des entreprises). Leur vision ne peut que prolonger Cuba dans un désastre d’une ampleur totale. Paupériser toujours plus les travailleurs cubains ne permet pas de faire sortir la petite île de l’eau. Au contraire, il préfère la noyer au nom de la “liberté”.

Là où le libre-échange est un axiome du libéralisme économique, les anticastristes se résument à le refuser dans un contexte où l’île s’ouvre doucement. En effet, les réformes de Raùl Castro tendent à aller vers une économie davantage diversifiée, en mettant en avant la question de l’entreprise, mais si cela apparaît comme particulièrement décevant et non à la hauteur de l’enjeu politique, tout comme économique voir diplomatique. Pour cause, la question des entreprises privées dans le contexte peut prendre la forme d’un conglomérat, dont les actions sont concentrées comme dans les pays, mais cela peut aussi se limiter par un nombre de pourcentages d’actions au sein d’une entreprise afin d’éviter la concentration.

De même, la question de la croissance cubaine (2.7 %) pourrait gagner de nombreux points de croissances ce qui profitera à l’ensemble des Cubains, tout en brisant les marchés noirs et parallèles à côté.

Le dégel devient important afin que les relations entre Cuba et les États-Unis d’Amérique se normalisent. Avec un président d’extrême-droite, tous les efforts de la présidence d’Obama sur ce sujet risquent d’être entièrement annihilés.


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