François Hollande ne sera pas candidat
La nouvelle est tombée, François Hollande ne se représentera pas à l’élection présidentielle du mois de mai. Les internautes sont partagés sur cette question et en particulier les partisans du gouvernement.
Pourtant, que François Hollande aille ou n’aille pas à l’élection présidentielle, il s’agit dans le fond de la même vision de la société qui est partagée en plus conservateur et réactionnaire. En effet, si les prétendants à la présidence de la République semblent battre des ailes, notamment avec François Fillon ou Marine Le Pen, la mise en dynamique de leur vision s’est accélérée. Beaucoup de personnes se réjouissent en affirmant que cela remodèle la politique avec de nouvelles personnes, pourtant rien ne change. La Vème République est toujours présente, avec les mêmes personnes, mais pas sur différentes chaises.
L’élection présidentielle comporte une aberration que nous élisons des personnes et non des programmes politiques. La personnification de l’élection présidentielle s’inscrit de manière régulière dans le cadre d’un culte de la personnalité.
Les travailleurs n’ont ni besoin de tribun, ni besoin de sauveur face à une crise systémique dont le pire est devant elle. La question de l’auto-organisation des luttes, mais aussi du fonctionnement des organisations de travailleurs paraît primordial afin qu’ils puissent décider collectivement de leur avenir.
La question des lois est certes issue du parlement bicaméral, mais ce parlement ne représente pas les travailleurs, il représente la classe dominante. En effet, le nombre de salariés est de 11 à l’Assemblée Nationale, selon l’observatoire des inégalités pour 2012. Il représente près de 2.6 % des députés. En comparaison, les cadres et les professions intellectuelles représentent près 81.5 % de la chambre basse.
On constate que les classes moyennes hautes et la classe dominante sont effectivement sur-représentées. Dans ce contexte, ces élus ne peuvent faire que des politiques bourgeoises.
Or, dans le cadre des acquis sociaux, rien ne provient d’une élection qu’elle soit législative ou présidentielle. Les luttes sociales méritent une attention particulière afin de passer à des luttes offensives afin d’acquérir de nouveaux droits. Dans une période où les programmes d’austérité se suivent les uns après les autres, la rigueur budgétaire s’accroît, l’extrémisme libéral prend racine et le nationalisme comme le chauvinisme frappe les travailleurs en les paupérisant d’avantage, tout en les divisant un peu plus.
Certains veulent même faire un “Blitzkrieg” pour arriver à leur fin, on passera évidemment les références nauséabondes, symbole d’un conservatisme débridé.
De ce fait, qu’Hollande ne se présente pas, cela ne change pas grand chose à la finalité. La charge libérale semble s’accentuer et même s’intensifier.