Erdoğan bloque l’aide humanitaire vers Alep
Quelques jours après les bombardements du régime de Damas à l’encontre de militaires turcs, Erdoğan bloque l’aide humanitaire pour Alep-Est.
Les dissensions entre Damas et Ankara apparaissent importantes. Au moment où le régime de Bachar Al-Assad lance un assaut de grande ampleur contre la partie rebelle d’Alep, les civils sont évacués vers les quartiers kurdes. Près de 6 000 Alépins ont été évacués vers les quartiers kurdes (selon OSDH et la représentation du Rojava en France), les 4 000 autres ont rejoint d’autres quartiers de la ville.
URGENT : les #YPG ont recueillis depuis ce matin 6000 civils fuyant l’est d’#Alep vers le quartier kurde de la ville ! L’afflux ne cesse pas
— RojavaFrance (@RojavaFrance) 27 novembre 2016
La famine s’approche de plus en plus. Les camions de l’ONU viennent difficilement en aide aux personnes prises au piège au sein de la ville Cilvegözü. Ils se sont retrouvés bloqués à la frontière turque. Entre le dictateur Syrien et le président turc, la fracture apparaît encore plus profonde. La crise prend une autre ampleur que celle connue précédemment.
Seulement 75 km séparent Alep, la ville multimillénaire, de la frontière turco-syrienne. Il s’agit d’un symbole et l’abandon de la communauté internationale vis-à-vis d’Alep, à défaut de réponse forte contre la Turquie et la Syrie en est d’autant plus voyante. L’occupant du Palais de Beştepe refuse toute aide vers Alep-Est, de peur que cette aide tombe entre les mains du YPG. Alep reste un enjeu régional pour les janissaires d’AtaErdoğan.
Depuis juillet, plus aucune aide humanitaire n’est parvenue au sein de la ville millénaire. La situation devient de plus en plus préoccupante. Pourtant, une solution assez logique apparaît puisque selon les communiqués de la représentation du Rojava en France, ce sont les combattants du YPG qui permettent l’évacuation des habitants. Dans un communiqué du 27 novembre 2016, elle déclarait : “l’aide humanitaire internationale est plus que jamais nécessaire” sur leur page facebook. Les Hôpitaux des quartiers d’Alep-Est sont tous détruits par le régime de Damas, mais aussi les bombardements de Moscou.
L’#ONU et les #ONG doivent apporter une aide d’urgence au quartier #kurde d’#Alep qui reçoit les #réfugiés !
— RojavaFrance (@RojavaFrance) 28 novembre 2016
Les combattants du YPG font face aux “mercenaire d’Erdoğan près d’Alep” afin de protéger l’évacuation des civils.
A #Alep les islamofascistes d’#Erdogan tirent sur le quartier kurde depuis le quartier Kafr Hamrah situé au nord de Cheikh Maqsoud.
— RojavaFrance (@RojavaFrance) 28 novembre 2016
Il faut dire que les forces armées d’Erdoğan bombardent également sans relâche le YPG/PYD en Syrie et bloquent la route vers la libération de Raqqa. L’un des objectifs obscurs dans le nord de la Syrie est pour le gouvernement turc l’annexion pure et simple (suivant la logique néo-ottomane), mais aussi la création d’un corridor entre Raqqa et la Turquie.
La situation d’Alep, dans ces conditions, entre marteau russe et régime de Bachar, et ambitions d’Erdogan ne peut que s’empirer.