Pierre Gattaz : “j’ai quitté un pays communiste, la France”

phoe8803f26-d526-11e3-9adf-c1ae67aca0c6-805x453Pierre Gattaz a déclaré que “j’ai quitté un pays communiste, la France, pour venir dans un pays libéral, la Chine”. Le paradoxe est important, puisque nous avons un gouvernement libéral, alors que la Chine développe un régime capitaliste d’état.

En effet, le paradoxe s’inscrit sur le fait que la Chine est gérée par le PCC (Parti Communiste Chinois), souvent cité comme un des derniers pays communistes par les libéraux avec la Corée du Nord.

Sur le fond de l’expression, ce n’est pas la première fois que la France est vue comme un pays avec un régime communiste. Jacques Berrebi, Cofondateur du groupe Teleperformance avait déclaré que “la France, dernier pays communiste !” dans Le Point ().

Il avait affirmé dans Arte Radio (25 et 26 avril 2014) :

Je suis très heureux que l’on puisse travailler ici en Belgique. D’abord beaucoup de très très très bons collectionneurs et puis, il y a tous nos collectionneurs français qui fuient notre pays communiste [rire] pour venir dans un pays libre [rire] […] La France est le dernier pays communiste avec la Corée du Nord [rire].

Cet évadé fiscal travaille aujourd’hui en Belgique, mais dans l’interview se déclare profondément patriote et attaché à la France. Il explique que la France est communiste

parce que c’est un pouvoir absolu d’une administration qui fait tout pour elle-même, et qui sait faire une seule chose : dépenser de l’argent et qui ne fait rien pour les entrepreneurs. Faudrait qu’ils comprennent que ce sont les entrepreneurs qui font vivre le pays, ce ne sont pas les fonctionnaires.

Le communisme se résumerait également par le fait que les dépenses publiques avoisineraient les 57 % du PIB. La moyenne dans l’Union Européenne se situe effectivement autour de 51 % du PIB, ils en concluent qu’il existe un pression fiscale plus faible, par des cotisations plus faibles, des impôts plus faibles, mais aussi des taxes plus faibles. La liberté se résume in extenso à la question de la fiscalité.

Dans l’expression de Pierre Gattaz “pays communiste”, cela suppose sa mauvaise connaissance marxiste ou marxienne. En effet, le communisme suppose l’abolition de l’état, et sûrement de la nation également. À ce jour, aucun régime n’a été communiste puisqu’un régime ne peut-être communiste. Le manque de connaissances permet une confusion entre le socialisme autoritaire et le communisme.

Quand il affirme avoir quitté “la France”. Dès lors, il affirme quitter in extenso la France, mais en tant que président du MEDEF, un problème se pose puisqu’il est le chef du patronat “français”. On peut se poser des questions sur ce qu’il affirme sur la phrase : “quitter la France”. En effet, est-ce en ce qui concerne “son foyer fiscal ” ou “son entreprise” ?

De ce fait, la question démocratique n’intéresse pas la liberté. En l’occurrence, il faut souligner que le modèle Chinois où une dictature faite au nom d’un régime se réclamant du communisme. On sait que la révolution culturelle de Mao, n’est autre qu’une politique purement keynésienne visant à faire “un bond en avant”. La dictature et l’autoritarisme tendent à mettre en évidence le libéralisme. Mais, la question de la gestion de la Chine pose un fonctionnement assez paradoxal, puisque sur le plan international, le régime fait de nombreux échanges, autant sur l’importation que l’exportation, alors que sur le plan interne, il s’agit d’un régime qui dirige de nombreuses entreprises d’où le capitalisme d’état. Autant dire que Pierre Gattaz préfère des régimes qui exécutent le plus de personnes dans le secret le plus total.

Sur le fond du libéralisme, il faut souligner que le programme de François Hollande a été largement libéral : ANI, CICE, Loi Macron, Loi Rebsamen ou encore Loi El-Khomri. Les lois libérales seraient des lois communistes. Finalement, mieux vaut que Pierre Gattaz se retire de la politique, il commence à perdre les pédales et sombre une fois de plus dans le camp des confusionnistes.


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