Donald Trump est un candidat farfelu et dangereux
Donald Trump est le candidat à l’élection présidentielle aux États-Unis d’Amérique face à Hilary Clinton. Dans un pays où deux partis représentent la société, suivis de deux petits partis (les libertariens et les verts), l’enjeu est de taille.
Le milliardaire Donald Trump, candidat pour les “Républicains” a été mandaté par le GOP (Grand Old Party) lors de la RNC (Republican National Committee) après des primaires particulièrement houleuses. Partisans des classes moyennes, et surtout avocat de la classe dominante, dont il fait partie, son programme se résume à une charge ultra-libérale contre les travailleurs pour défendre la classe dominante, avec des baisses d’impôts (pour les sociétés, pour les plus fortunés), un renforcement toujours plus sécuritaire. Sur le plan géopolitique, Donald Trump défend un partenariat avec Vladimir Poutine à travers la déclaration : “je dirais que Poutine est un homme plus sympathique que moi”. On comprend mieux pourquoi, les pro-russes soutiennent Donald Trump
L’ancien leader du Klu Klux Klan, David Duke, durant la primaire a pris position en soutenant que “voter contre Trump à ce point serait vraiment trahir votre héritage”. Il n’avait pas hésité a retweeter une citation de Mussolini : “il vaut mieux vivre un jour comme un lion plutôt que cent ans comme un mouton”. L’une de ses propositions phares est la construction d’un mur entre les États-Unis d’Amérique et le Mexique, payé par le Mexique.
Sur le vieux-continent, l’extrême-droite s’est fait le soutien de celui qui a déclaré que “je crois qu’en fait, je me débrouille bien avec les femmes”. Vous comprendrez la même chose que moi. Il s’agit effectivement d’une déclaration lors d’un meeting du candidat républicain et non d’une conversation privée. Dans une interview sur la chaîne télévision, il affirmé que l’interdiction de l’avortement était une “forme de punition pour les femmes”. Il a tenté de reculer en soutenant que “comme Ronald Reagan, je suis pro-life avec des exceptions” et ajouté que “le médecin et toute autre personne pratiquant cet acte illégal devra rendre des comptes, pas la femme, [qui est] une victime dans ce cas comme la vie dans son ventre”. Il faut dire que la Cour suprême en 1973, dans la décision “Roe v. Wade” rend légal sur l’ensemble du territoire américain, l’avortement.
Habitué à des phrases provocatrices témoignent de l’électorat qu’il convoite. Face aux différentes polémiques qui ont créé un malaise même au sein de son camp, qui s’est interrogé sur la question de changer de candidat, Donald Trump a déclaré : “J’ai perdu un grand nombre d’électrices sur la base d’événements qui n’ont jamais eu lieu. Les médias truquent les élections !”. Se positionner en victime face au système médiatique apparaît comme particulièrement ridicule, puisqu’au États-Unis d’Amérique, la quasi-totalité des médias sont privés et appartiennent à de grands groupes. Si le modèle démocratique américain est différent de ceux pratiqués dans les pays occidentaux d’un point de vue de l’élection, la question du trucage des élections apparaît comme une déclaration hasardeuse, d’autant que l’élection n’a pas encore eu lieu. Le complotisme fonctionne à plein régime. Le défaitisme du milliardaire témoigne de l’ambiance qu’il peut régner au sein des Républicains. Face à un énième incendie déclaré, ce sont son colistier Mike Pence a déclaré que “nous accepterons bien sûr le résultat des élections”.
Si le candidat républicain ne semble pas en mesure de gagner l’élection présidentielle, il reste une personne dangereuse et clairement fascisante.
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