Nouvelle affiche xénophobe de Robert Ménard à Béziers

affiche-beziers-robert-menardRobert Ménard a lancé une nouvelle campagne contre les réfugiés dans la ville de Béziers, piochant au passage dans la trésorerie de la mairie.

Ce détournement d’argent semble régulier, puisque ce n’est pas la première affiche qui n’informe pas les Biterrois dans le cadre d’un aspect culturel, ou issus d’information municipal. L’affiche n’est d’ailleurs pas signée de la Ville de Béziers montrant un peu plus la supercherie. En effet, si la Ville de Béziers ne signe pas l’affiche, alors ce n’est pas son affiche. En conséquence, si de l’argent issu du budget municipal a été utilisé pour cette dernière, alors il y a manifestement une tentative de détournement de fond public. De même, les agents municipaux opérant la pose des affiches font le travail des militants.

L’argent de la municipalité de Béziers et l’argent de Robert Ménard tendent progressivement à fusionner montrant que l’édile est la voie du totalitarisme. Habitué aux provocations pour entretenir son business permettant de libérer les paroles racistes et autoritaires, le maire de Béziers a dépassé d’un cran. Suite au référendum en Hongrie où il a naturellement soutenu Viktor Orbàn, il fanfaronnait du vote. Sauf que 98.3 % des 39.8 % ont voté contre l’immigration, ainsi dans le scrutin cela fait 39.1 % de la population contre l’immigration, le reste y est favorable ou n’a pas d’opinion. Le référendum est invalidé. Il s’agit d’une grande victoire pour les opposants à la politique nationaliste libérale du chef du PIS. Il bat des ailes, il prend sûrement confiance en lui, lui autorisant de tout faire.

Son obsession des réfugiés et des différents immigrés s’inscrit dans une affiche intitulée “L’état nous les impose. Ça y est ils arrivent … Les migrants dans notre centre-ville !”. L’opposition des villes et de l’état n’est pas nouveau, il remonte à la gestion des villes sous la monarchie. Mais, Robert Ménard par l’utilisation du terme “imposer” entend en substance que la Préfecture de l’Hérault n’aurait pas averti le maire sulfureux. La ville de Béziers compte deux centres de réfugiés, l’un de 80 places, administré par la municipalité et l’autre de 50 places, géré par la Cimade (un Centre d’accueil pour les demandeurs d’asile). Ce dernier va être agrandi à la demande de la Préfecture de l’Hérault de 40 places. On notera que ce centre existe depuis plus d’une dizaine d’années. De ce fait comme le foyer est déjà présent. Les réfugiés sont déjà dans le centre-ville ayant fui ce qu’ils veulent les réduire en poussière (les alliés d’Eric Zemmour, de Marion Maréchal Le Pen, etc.). Le centre est effectivement situé près de la gare et proche de la cathédrale. Ainsi, Béziers pourra accueillir 170 réfugiés, soit 0.2 % de sa population.

Le populisme et la démagogie arrivent à un point culminant dans le concept de la gestion de la ville et de l’égalité des quartiers. En effet, en mettant le centre-ville et sa cathédrale comme l’endroit des réfugiés, Robert Ménard tend à affirmer que la ville Béziers équivaut uniquement à son centre-ville historique, reléguant les habitants des autres quartiers, comme des sous-habitants.

Souhaitant s’inspirer de Viktor Orbàn, Robert Ménard promet un “référendum” pour les habitants de Béziers sur le projet de la Cimade, en posant cette question : “Approuvez-vous l’installation de nouveaux migrants, imposée par l’État, sans consultation du conseil municipal ?”.  Il rappelle qu’en cas de décision d’opposition “il faut que le préfet ne s’y oppose pas”. Pourtant, le 30 septembre, la justice a invalidé l’organisation d’un référendum de ce type dans la petite commune d’Allex, dans la Drôme. Cela équivaut d’une forme de Jurisprudence. Autant dire que le référendum ou plutôt consultation risque sérieusement d’être invalidé par la Justice. D’autant que l’on sent son côté bonapartiste avec la tentative d’un plébiscite. Ainsi, son opération apparaît d’avantage comme une opération de communication pour remettre au centre, la question des réfugiés.

Dans le premier plan, nous voyons des personnes de couleurs, mais surtout quelqu’un portant un pull avec une capuche. Elle est le visuel principal de l’image assimilant le port d’un vêtement à celle des réfugiés. Dans le second plan, Robert Ménard à un designer de mettre la Cathédrale Saint-Nazaire. La présence d’un édifice catholique en opposition aux réfugiés tend à faire rappeler que pour l’édile, la France tout comme la ville de Béziers est catholique. De ce fait, comme les réfugiés sont présentés comme non-catholiques, comme la vision anti-laïque de Robert Ménard tend à affirmer que la France est un pays catholique (et non laïc) alors il y a aurait sur le fond une contradiction.

Il s’agit du discours totalement décomplexé sur la question des réfugiés entretenu par la droite et l’extrême-droite.


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