Poutine sera invité au Palais de l’Élysée dans les prochains jours

Le président de la République Fédérale de Russie sera reçu dans les prochains jours au palais de l’Élysée. Il s’agit d’une rencontre inscrite depuis des mois dans les deux agents présidentiels.

Le torchon brûle entre Paris et Moscou. L’alliance Bachar Al-Assad – Vladimir Poutine – Hassan Rohani et les milices du Hezbollah bombardent quotidiennement la ville d’Alep en essayant d’annihiler entièrement les 220 000 habitants restés sur place. Une guerre se fait entre deux armées, nous sommes plus dans le cadre d’une guerre traditionnelle, mais dans des massacres de masse. De plus, la Russie est membre du Conseil de Sécurité de l’ONU avec la France, elle possède un droit de veto au même titre que la France. Ce droit permet de rejeter toutes résolutions. Dans ce cadre-là, on peut dire que le bourreau de Damas est particulièrement bien protéger des différentes sanctions internationales.

Le 7 octobre 2016, lors de la proposition de la résolution à l’ONU, 11 des 15 pays membres du Conseil de Sécurité. Mais, le système du “droit de veto” a fait que ce texte est pour l’instant rejeté. Les deux pays opposés sont le Venezuela et la Russie.

De plus, au moment où les relations entre la Turquie et la Russie se réchauffent doucement, Recep Tayyip Erdogan. Autant dire que le sort des Syriens ne peut-être que celui des bombardements intensifs et des crimes de guerre pour le moment.

François Hollande se pose la question d’annuler l’invitation à Poutine, dans le cadre d’une interview au journaliste de l’émission Quotidien :

Je vais recevoir sans doute Vladimir Poutine. Je me suis posé la question. [le journaliste : ce n’est pas sûr ?] Je me suis posé la question. Est-ce que c’est utile ? Est-ce que c’est nécessaire ? Est-ce que ça peut être une pression ? Est-ce que nous pouvons encore faire en sorte qu’il puisse lui aussi arrêter ce qu’il commet avec le régime syrien, c’est-à-dire l’appui aux forces aériennes du régime qui envoie des bombes sur la population d’Alep. Donc j’aurai à recevoir, je me pose encore la question, Vladimir Poutine. Si je le reçois, je lui dirai que c’est inacceptable. Que c’est grave même pour l’image de la Russie. […] Ce que je leur dis, c’est que ces populations sont des populations qui aujourd’hui sont victimes de crimes de guerre. Et que ceux qui commettent ces actes auront à en payer la responsabilité, y compris devant la Cour pénale internationale.

On peut saluer le courage du président de la République de parler de crime de guerre vis-à-vis du régime syrien et de la Russie, mais aussi sur le fait de faire pression contre la Russie dans le cadre d’une invitation. La présence de Vladimir Poutine risque de renforcer le bombardement en Syrie, le modèle quasiment à parti unique en Russie, et le conflit Russo-ukrénien. Dans ce cadre, des manifestations contre la présence de Vladimir Poutine auront lieu le jour supposé de leur rencontre.

Mais, le camp pro-Poutine (les nationalistes et les rouge-bruns) hurle déjà à la provocation de la quasi-annulation de la venue Vladimir Poutine en France. Ainsi, le cher ami de Vladimir Poutine, François a déclaré sur Europe 1 :

je lui dis qu’il ne peut pas laisser faire ça, c’est inacceptable […] C’est un crime ce qui se passe à Alep. C’est désastreux. Ça doit être condamné avec la communauté internationale avec la plus grande vigueur. Simplement, c’est aussi le résultat de notre impuissance depuis quatre ans, de notre incapacité à comprendre les ressorts de la crise syrienne.

Le président du parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon a tweeté dans la journée :

Hollande refuse de recevoir Poutine après l’avoir invité par courrier perso ! C’est ça la diplomatie de la France ? Minable.

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 10 octobre 2016

Bref, autant manger une bonne poutine entre ami que d’accueillir Vladimir.

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