Le FN continue “Au nom de Bachar Al-Assad et Vladimir Poutine”

Le Front National est rentré en campagne présidentielle. La présidente du “Front” a lancé son nouveau slogan “au nom du peuple”. L’extrême-droite par ses victoires successives et la propagande social-libérale et libérale progresse petit à petit, alors le parti se sent pousser des ailes.

Au nom du peuple ?

Si la notion du “peuple” permet tous les populismes et les mouvements démagogiques. Dans le cadre du FN, il s’agit d’une affirmation qu’elle représente “le peuple français”. Il s’agit d’une forme du citoyennisme dans sa version issue de l’extrême-droite. En effet, ce courant est transversale puisqu’il traverse l’ensemble des mouvements politiques c’est-à-dire de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. Que dit le citoyennisme ? Le citoyennisme affirme qu’en rendant le pouvoir aux citoyens alors le système politico-financier tomberai créant in extenso un changement de paradigme et donc de système politique.

Dans le discours propre au FN, le citoyennisme s’articule autour d’un discours xénophobe et anti-migrants. En effet, la cheftaine se rêve comme un rempart entre les Français et les non-Français. Ce communautarisme permet de soutenir le mur de Calais et d’autres murs de séparation entre les peuples. Sur fond de guerre de civilisation et de lutte raciale, le mur permet comme fut le mur Adrien de repousser les barbares, ou de les empêcher de franchir certaines zones. Il s’agit d’un retour dans le passé considérable. Si certains admirent la grande muraille de Chine, d’autre le font sur les barbelés. Il s’agit d’une question d’époque, mais d’un même obscurantisme.

Il faut le dire, Marine Le Pen s’inspire en grande partie du livre de Hannah Arendt : aux origines du totalitarisme, mais plus exactement dans une version extrême-droitière. Si ce n’est absolument pas une comparaison avec le communisme, cette idée noble et populaire si souvent maltraitée par des bureaucrates et des obscurantistes.

D’ailleurs, au moment où j’écris ces lignes, son allié Vladimir Poutine a eut la majorité à la Douma. Les résultats du vote étaient déjà attendus. Mais cela désigne bien ses alliés où la fraude massive, la répression contre l’opposition sous toutes les formes possibles est synonyme de démocratie.

De ce fait, le slogan “au nom du peuple” prend du plomb dans l’aile. En effet, Marine Le Pen ne parle pas d’un peuple, mais bien de son électorat qu’elle considère comme faisant partie d’un peuple comme les autres. La mégalomanie de la présidente du “Front” dépasse l’imaginable, mais reste dans la logique d’affirmer qu’être frontiste, cela correspond à “une culture, et des coutumes”. La question du peuple dans le peuple rappelle particulièrement les partis où il était question de fusionner le peuple et le parti politique.

Ainsi, la campagne du Front National s’articule autour du culte de la personnalité de Marine Le Pen. De ce fait, les estivales ne portait en aucun moment des signes à la gloire du parti de Marine Le Pen, mais uniquement de la duchesse en question. À l’l’Espace Caquot, il existait d’ailleurs une “Place Marine Le Pen”. Les universités d’été du FN se sont transformées en tentative démagogique de transformation d’une république monarchique vers état totalitaire sous le sceptre de Marine Le Pen.

Florian Philippot persiste en affirmant que le Front National n’est “ni de gauche, ni de droite” se confine dans une contradiction élémentaire. Si Emmanuel Macron le reprend, il affirme sa convergence avec l’extrême-droite.

Quelques mots du Front National et de l’opposition sur la Loi Travail

Toute de même, l’une des réactions, les plus intéressante reste celle du Front National, et de Florian Philippot : “Ceux qui font ça doivent pourrir en prison. De plus ils discréditent la lutte nécessaire contre l’infâme #LoiTravail“.

Dans le mouvement contre la Loi Travail, il n’y a pas de différences fondamentales entre la stratégie offensive du cortège de tête et les cortèges traditionnels syndicaux. Si les avis peuvent différer sur la question de la lutte entre les différents cortèges, il s’agit d’une lutte transversale. Le FN a toujours milité contre le syndicalisme révolutionnaire, défendant un syndicalisme jaune (CFDT, UNSA) au profit des différentes organisations patronales. De ce fait, vouloir faire “pourrir” (cela montre qu’il n’y a même de dignité dans la mort de part du Front National) des travailleurs dans des prisons, cela se rapproche très fortement aux méthodes utilisées par Bachar Al-Assad dans la prison de Saidnaya. Est-ce étonnant si face à un régime qui subît une Poutinisation importante de son appareil policier et politique en matière de libertés fondamentales, le Front National soutient ouvertement Vladimir Poutine et Bachar Al-Assad. Ainsi, la question de faire arrêter l’ensemble des manifestants opposés à Loi Travail ne surprend pas, mais c’est ce que voulaient en autre les Hayeck, les Friedman et autres.

Le bras droit de l’organisation patronale au sein de l’extrême-droite affirme lutter contre la Loi Travail. Au vu de la mobilisation contre la “Loi Travail”, l’argument de se rallier avec la grande mobilisation permet entre autre de faire du Front National, un parti social en surface. Il s’agit avant tout d’une stratégie de communication puisque dans le fond, ni Philippot, ni Marine Le Pen ne se sont mobilisés contre cette dernière. Ce sont des discours opportunistes avant la présidentielle. D’ailleurs en 2012, le programme de Marine Le Pen possédait la quasi-totalité des mesures inscrites dans la réforme de “Loi Travail”.

Finalement, il s’agit de propos assez récurent de la sphère patronale demandant le retour d’un état fort près à tout pour imposer son pouvoir quitte à mettre en avant des procédés extra-judiciaires et contraires aux droits de l’homme ! La lutte des classes prises du côté du patronat n’a aucune limite.

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