Le Burkini : l’islamisme, le concordat et le racisme anti-musulman

Le Bikini de Reims : L’année dernière, “le bikini de Reims” avait défrayé la chronique. Le journal local l’Union du 25/07/2015 s’était illustré dans un fait divers dans le parc Léo Lagrande. Une bagarre éclate entre deux groupes sur une question de “bikini”.

Très vite, le journaliste en a déduit que le motif de la bagarre n’était autre qu’un “discours aux relents de police religieuse” et que la tenue de la fille en bikini était “contraire à sa morale et sa conception des bonnes mœurs”. Dans des investigations plus recherchées et moins sensationnaliste, il a été clairement démontré qu’il n’y avait pas de motif religieux. Sauf que le journaliste avait ouvert la brèche en sous-entendant que le groupe de jeunes qui a agressé la fille en “bikini” était des islamistes. Construire une fable de toute pièce avec des éléments de réalité n’en fallait pas plus pour brosser l’extrême-droite, les chauvins et les sensationnalistes pour les engouffrer dans une brèche aussi grande. La reprise en boucle a finalement permis de faire du maillot de bain en deux-pièces une manière pour les naïfs (y compris SOS racisme) de lutter contre l’islamisme, sans se rendre compte qu’au final, ils ont bien été dupés.

C’est quoi le Burkini ?

Cette année, le scandale de l’été a un peu plus de lettres, nous sommes passés du bikini au burkini. Mais, comme nous allons le voir, si la polémique a raison d’exister, elle est particulièrement rance. La société Ahiida a été créé en Australie en 2004 par Aheda Zanetti. Elle a déposé les marques Ahiida®, Burqini® et Burkini®. Ses ventes ont augmenté de 40% durant l’été 2016.

Le Burkini est un néologisme alliant la Burqa afghane et le bikini. Elle couvre la tête au pied et permet de cacher le corps à la vue de tous. Le débat sur la “Burqa” a longuement pollué les questions intellectuelles. En effet, il s’agit d’un Tchador qui vient d’Iran (héritée de la révolution islamique). L’origine des deux vêtements peut effectivement poser un débat de fond, mais ce débat nécessite d’être « encadré ». En l’occurrence, la différence entre une Burqa et un Tchador, l’un ne laisse pas le visage, l’autre le laisse. Mais, pour les opposants aux voiles : un fichu, une burqa, un tchador ou encore un hijab est la même chose. Le Burkini n’est pas issu une influence des talibans, mais de l’Ayatollah Khomeini. En conclusion, le néologisme ne peut-être que faux. Il s’agit du symbole des mésaventures culturelles et intellectuelles de nombreuses personnes ayant affirmé une position avant tout idéologique, sans en faire les différences élémentaires. Dans ce contexte, il s’agit du fond même de la résultante du populisme : flatter certaines idées populaires, et cela, peu importe l’argumentation utilisée. Dans ce cadre précis, toutes les conditions sont réunies pour que « le scandale » n’aboutissent à aucun débat digne de ce nom, mais uniquement des jacasseries démagogues sous une influence identitaire  : la France doit rester la France.

On ne connaît pas le nombre de personnes portant ce vêtement. Les chiffres avancés à droite comme à gauche résultent d’une spéculation importante. Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une minorité infime non-représentative des femmes, et encore plus si ces dernières se considèrent comme des musulmanes. Mais, la représentation collective que crée l’imaginaire est sous influence des réseaux sociaux et de la presse mainstream.

Les petites histoires de l’extrême-droite ont marqué la conscience collective sous une vision « apocalyptique ». Le discours de l’invasion « musulmane » et du « grand remplacement » ont tourné en boucle comme les « nouvelles » sur les chaînes de télévision spécialisées dans l’information en continue. Ainsi, l’imaginaire collectif en a été largement modifié par différents amplificateurs. De ce fait, dans le subconscient de nombreux citoyens, le « burkini » serait devenu omniprésent sur les plages françaises et dans les piscines (publiques ou privées) alors qu’ils n’en n’ont jamais vu réellement. Près de 40 % des Français n’ont jamais vu la plage ce qui peut expliquer en partie le problème.

Les scandales à l’origine de la “polémique”

Dans les Bouches-du-Rhône, une association communautaire a voulu privatiser le parc aquatique des Pennes-Mirabeau pour que des femmes puissent se baigner. Le “dress code” du “burkini” a créé une polémique d’ampleur soulevant une vague d’indignation et de consternation générale. Rapidement des pétitions, des tribunes ont été lancées contre l’évènement. Face à ce phénomène, le maire des Pennes-Mirabeau et le directeur du Speed Water Parc ont décidé d’annuler l’évènement.

Or l’élément déclencheur dans le scandale n’est autre que celui d’une bagarre dans la petite ville de Sisco située dans le Nord de la Corse. L’origine de la dispute se fondait sur le fait qu’une famille a privatisé la plage, et surtout que les femmes portaient des burkinis. Des affrontements entre la famille et le groupe de locaux ont alors éclaté, après que ces derniers aient harcelé l’une des femmes en la prenant en photo. Le voyeurisme soulève des questions. De nombreuses personnes ont été blessées. Suite à cela, des militants se sont rassemblés dans un premier temps devant un Hôpital pour tenter d’enlever les personnes de la famille et dans un second temps dans les quartiers populaires de Bastia d’où était originaire au son “les Arabes dehors” (Arabi fora en corse) ou encore “On est chez nous”. Les véhicules de la famille ont été retournés et incendiés. Face à ces évènements, le maire de la commune a pris un arrêté municipal pour interdire le burkini dans sa ville afin d’éviter tout débordement supplémentaire. Ce dernier a été salué par le Premier Ministre. Or, les militants nationalistes, les habitants et le maire de Sisco et Manuel Valls ont menti de manière délibérée, puisque d’après le procureur il n’y a jamais eu de Burkini à Sisco. Une polémique stérile qui n’est que le résultat d’une altercation entre des habitants et la famille. Or, on constate qu’en l’absence de l’élément principal, les dérapages nationalistes ne sont en aucun cas une manière de lutter contre l’islamisme, mais bien l’expression d’un racisme musulman devenu très banal. Les défenseurs de la laïcité ayant critiqué la bagarre de Sisco contre des “islamistes” se sont jetés dans la même logique que le Bikini de Reims.

On notera que l’attitude du procureur avec l’expression : “Ils ont voulu, dans une logique de caïdat”. Le terme “caïdat” renvoie inexorablement au colonialisme (circonscription administrative marocaine), on se doute bien que l’indépendance peut-être mis en cause. Le chauvinisme va de paire avec le nationalisme.

La mairie de Cannes a pris un arrêté antiburkini daté du 28 juillet dernier. Ce dernier s’inspire manifestement de celui pris quelques années à Wissous.

Les arrêtés ont été attaqués par le « CCIF » (Collectif Contre l’Islamophobie de France). On pourrait débattre des heures sur la crapulerie intellectuelle que représente cette association et de l’entrave importante qu’elle génère dans la lutte contre « le racisme anti-musulman ». En effet, son leader (Marwan Muhammad) a des liens plus ou moins étroits avec le mouvement islamiste français. Ses soutiens à des prédicateurs radicaux soulèvent de nombreuses interrogations. L’association s’est déclarée être prête à aller au Conseil d’État. Sauf que l’association reste sur le même niveau que ceux qui prennent les mesures. Il s’agit d’un élan particulièrement réactionnaire et obscurantiste.

L’argumentation pour les arrêtés

Affiche marocaine interdisant le "Burkini".
Affiche marocaine interdisant le “Burkini”.

Venons-en sur les arguments défendus par les personnes concernant l’interdiction du burkini sur les plages et dans les piscines. L’exemple du Maroc interpelle puisqu’il est mis en avant par les partisans de l’interdiction du “burkini”. En effet, le pays de Mohammed VI inspire beaucoup de personnes dans sa prétendue lutte contre l’islamisme. Pourtant, les personnes se revendiquant de l’homosexualité sont emprisonnées et les personnes affirmant leur laïcité sont pourchassées par les islamistes marocains. Dans un pays où le roi est le commandeur des croyants (chefs des musulmans), cela interpelle, car le titre est revendiqué par Abou Bakr al-Baghdadi. Autant dire que ce n’est pas une référence.

Sur l’Hygiène, on constate que la nature du “maillot océanique” pour reprendre l’affiche serait de nature à créer une question de trouble sanitaire. En effet, la structure du maillot de bain comporte de la polyamide et l’élasthanne. Or, la supposition de la question de l’hygiène affirme que la tenue peut se porter hors du contexte de baignade que ce soit dans une piscine ou dans la mer. L’argumentation peut paraitre très faible puisque, une tenue faite pour coller la peau ne peut se porter dans la vie civile. Si la question est effectuée pour la portabilité, alors une brèche importante s’ouvre sur la question de l’utilisation des maillots de bain intégraux dont le fameux bikini. Toutefois, il existe des maillots dans le tissu est proche de ceux des shorts de bains, s’ils sont interdits dans les piscines, ils ne le sont pas sur les plages au nom de l’hygiène. Par conséquent, pour les partisans, la prétendue argumentation d’hygiène serait le racisme ici. On ne peut dire que le lien entre les deux renvoie le fond de leur pensée.

Sur l’ordre public, nous sommes bien plus sur le fond du risque de dérapage et de tensions politiques que peut créer “le vêtement”. En effet, la vague identitaire risque de créer des affrontements importants entre les personnes qui viennent se baigner en “burkini” et les personnes qui luttent contre le “burkini”. La question soulève inexorablement la volonté de constater que l’argumentation de l’affrontement va de paire avec un celle d’un fantasme.

Les effets du droit des arrêtés municipaux

La question du droit à propos des arrêtés municipaux pose évidemment la question des effets du droit. Les conséquences juridiques sont-elles à la hauteur des enjeux des objectifs poursuivis par les mairies et le gouvernement ? Si la question peut paraître anodine dans le débat qui s’en suit, elle porte des interrogations élémentaires pour la poursuite du débat. Le “burkini” selon de nombreuses personnes représente un symbole du fanatisme islamique, ainsi l’interdire sur des lieux donnés, sur un intervalle donné, permet de lutter contre l’islamisme. Un raisonnement sous la forme d’un sophisme s’est alors emparé de nombreux politiciens. De ce fait, de nombreuses personnes restent persuader que l’interdiction sera nécessairement suivis de l’effet voulu.

Or, on peut interdire, mais en aucun cas, on ne pourra empêcher la personne de commettre l’acte interdit. Réprimer ne se fait qu’à posteriori, il n’y a donc aucun moyen réel d’empêcher les femmes de porter leur vêtement. La répression n’empêchera jamais des femmes de porter le “burkini”. La répression reste en opposition avec la question de la prévention qui se fait a priori. Or, pour la majorité des personnes, la prévention ne crée aucune cause à effet, puisque ce ne sont pas des mesures symboliques.

De plus si le “burkini” peut posséder un caractère religieux, alors il s’agit avant tout d’un contexte philosophique qu’il s’agit. Mettre en œuvre des politiques d’interdiction contre une philosophie n’a jamais permis de l’endiguer sur le plan intellectuel et dans sa matérialisation. En ce qui concerne de l’islamisme, on peut dire que la nécessité des interdictions pour certaines personnes n’aura aucun effet sur la lutte nécessaire et primordiale contre l’obscurantisme. Pour une raison simple, interdire un vêtement ne permet pas de faire reculer une philosophie.

De ce fait, les demandes de légiférer des sociaux-démocrates à l’extrême-droite n’auraient aucun effet positif ou négatif sur le paysage français. L’interdiction ne peut que créer un leurre, puisque pendant ce temps-là, on ne débat pas sérieusement et froidement sur la manière d’endiguer le problème. La cristallisation et l’hystérisation d’une société revient sur ses fondamentaux. Le juridique n’aura aucun impact sur un problème identitaire.

L’arrêt du Conseil d’État

Le CCIF et la LDH avaient attaqué l’arrêté de la ville Villeneuve-Loubet qui prévoyait la restriction des tenues sur la plage. Le Conseil d’État a rendu une ordonnance qui s’avère un véritable cours de droit public.

Dans son point 5, le juge rappelle les droits du maire en matière de restriction :

Il en résulte que les mesures de police que le maire d’une commune du littoral édicte en vue de réglementer l’accès à la plage et la pratique de la baignade doivent être adaptées, nécessaires et proportionnées au regard des seules nécessités de l’ordre public, telles qu’elles découlent des circonstances de temps et de lieu, et compte tenu des exigences qu’impliquent le bon accès au rivage, la sécurité de la baignade ainsi que l’hygiène et la décence sur la plage. Il n’appartient pas au maire de se fonder sur d’autres considérations et les restrictions qu’il apporte aux libertés doivent être justifiées par des risques avérés d’atteinte à l’ordre public.

Dans son point 6, le juge administratif définit également la question de l’hystérie collective et identitaire à travers les mots “l’émotion et les inquiétudes résultant des attentats terroristes” concernant le Burkini. Les inquiétudes des habitants de la Côte d’Azur ne suffisent pas pour créer un arrêté fondé sur l’ordre public.

En l’absence de tels risques, l’émotion et les inquiétudes résultant des attentats terroristes, et notamment de celui commis à Nice le 14 juillet dernier, ne sauraient suffire à justifier légalement la mesure d’interdiction contestée. Dans ces conditions, le maire ne pouvait, sans excéder ses pouvoirs de police, édicter des dispositions qui interdisent l’accès à la plage et la baignade alors qu’elles ne reposent ni sur des risques avérés de troubles à l’ordre public ni, par ailleurs, sur des motifs d’hygiène ou de décence. L’arrêté litigieux a ainsi porté une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que sont la liberté d’aller et venir, la liberté de conscience et la liberté personnelle.

Au final, cette décision paraissait logique dans le cadre du nouveau feuilleton identitaire de l’été.

La réaction conservatrice face à la décision du Conseil d’État

Les conservateurs n’ont pas attendu longtemps pour critiquer l’ordonnance du Conseil d’État. En effet, de nombreux membres du parti “Les Républicains” ont avancé l’idée de légiférer sur la question pour contourner le problème que pose la décision de l’ordonnance. Plus globalement, ces derniers y voient par une ignorance incroyable y voit la victoire de l’islamisme radical ou encore du djihadisme. Dans les faits, il s’agit d’une grande victoire contre le Djihadisme et contre l’islam politique.

Leur pensée politique ne se base pas sur le côté savant, mais avant tout sur le côté doctrinal de la pensée conservatrice. En refusant l’analyse de David Thomson ou d’Olivier Roy, ils se placent comme des gigolos parlant d’un sujet qu’il ne maîtrise absolument pas. Il s’agit d’une surenchère obscurantiste.

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Caricature soudanaise sur le débat du Burkini en France

Un “Code Vestimentaire” comme les pays islamistes ?

La question de l’interdiction de certaines tenues pose évidemment la question d’un “code vestimentaire” non-écrit. Les restrictions des tenues touchent principalement les femmes. Dans les sociétés libérales, il convient que la femme redevient soumise à la logique patriarcale concernant le respect des mœurs. Le droit des femmes ne peut que diminuer et la question de la liberté également. Une société libérale qui troque sa liberté contre son autorité ne peut-être ni libre, ni libérale. Mais les conséquences peuvent créer d’autres effets plus dangereux et dramatiques, notamment dans les pays où les femmes subissent “un code vestimentaire”.

Les opposants au “burkini” peuvent se targuer de lutter contre les symboles “ostentatoires”, c’est exactement ce que fait l’Arabie Saoudite, l’Iran, petit à petit la Turquie et surtout Daesh. La question de lutte contre les libertés de la femme vont renforcer l’islamisme là-bas et le djihadisme ici.

Les conservateurs font la propagande du djihadisme

Les arrêtés sur le Burkini sont censés lutter contre l’islamisme. Alors que les islamistes et les djihadistes considèrent le Burkini comme haram, et un symbole de la culture occidentale, les conséquences des arrêtés municipaux commencent à produire des effets.

Lorsque des policiers municipaux et nationaux patrouillent à Nice, et demande à une femme de se dévêtir, tout en la verbalisant parce que la tenue est ostentatoire, la reproduction des policiers de ce qu’il se passe dans les pays islamistes apparaît élémentaire.

Ainsi, le vrai produit par l’arrêté n’est pas le burkini, mais l’interdiction progressive du voile.

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En effet, les arrêtés pris par les conservateurs vont exactement dans le sens de la Hijra défendue par les djihadistes. Rejoindre la Oumma pour éviter de subir le racisme anti-musulman se fonde sur des clichés comme celui du dessus. Autant dire qu’il a créé l’émoi dans la djihadosphère. Il paraît que la ville de Nice lutte contre le djhadisme, mais pour l’instant, elle fournit une argumentation de qualité incroyable pour les djihadistes.

L’image des policiers non-musulmans qui obligent à déshabiller la femme à se déshabiller produit un effet important. Il s’agit d’un argument d’une taille non-mesurable pour l’état islamique. Il paraît que Christian Estrosi lutte contre l’Islamisme radical, pour l’instant, il en est un de leurs associés. Malgré la tragédie, plus lui et ses semblables continuent dans cette voie, plus Daesh se renforce.

Les partisans du Concordat se renforce de jour en jour

Des organisations agissent plus ou moins au nom d’une laïcité, mais défendent une société axée le concordat. Ces ayatollahs prétendent défendent des valeurs républicaines, mais ceci est un transfuge.

N’est-ce pas eux, qui vendent et commercent avec les monarchies et dictatures islamistes au nom du commerce ? Les personnes comme Elisabeth Badinter ou Manuel Valls font du business avec ceux qui décapitent les homosexuels ou les apostats. Officiellement ils militent contre l’islamisme. Les affaires commerciales n’ont pas d’odeur et ne sont pas une contradiction près. Sauf que des personnes qui font du commerce avec des islamistes ne peuvent officiellement combattre l’islamisme radical, puisque ce sont eux qui financent le terrorisme.

Par conséquent, la position prétendument « laïque » de Manuel Valls se décrit comme une idéologie considérant « l’Islam » et par ricochet « les musulmans » comme une menace pour la laïcité, et donc la République. N’est-ce pas les siens qui ont créé un groupuscule nommé “Printemps Républicain”, similaire à ceux qui se réclamaient du “Printemps Français” ?

Latifa Ibn Ziaten : “Une femme qui adhère à l’idéologie de Daech, ce n’est pas à la plage que vous risquez de la trouver”.

Latifa Ibn Ziaten est la mère d’un des soldats assassinés par Mohammed Merah en 2012. Avec son association du nom de Imad Ibn Ziaten (le nom de son fils), elle parcourt le territoire français à la rencontre des citoyens pour lutter contre le djihadisme et l’islam politique. Elle affirme haut et fort porter le voile, ce qui n’est sans choquer les conservateurs racistes. Elle avait été huée par des personnes proches du mouvement de Manuel Valls, on comprend pourquoi.

Dans une interview à France TV Info (le le ), Latifa Ibn Ziaten s’explique sur le Burkini :

Les femmes en burkini qui veulent profiter de la plage ne sont pas responsables de tout ce qui se passe aujourd’hui, mais ce sont elles qui sont encore stigmatisées. Moi-même, je nage comme cela, alors cela m’a touchée. Je suis choquée de voir des policiers arrêter une femme à la plage pour lui demander de se déshabiller.

Puis elle ajoute :

Il faut se demander qui sont ces femmes qui portent le burkini à la plage : ce ne sont  pas celles qui portent la burqa ! Ce sont des femmes qui, comme moi, ne veulent pas se dévêtir pour différentes raisons, que ce soit pour une question d’âge, de respect, de religion… Une femme qui adhère à l’idéologie de Daech, ce n’est pas à la plage que vous risquez de la trouver. Il est hors de question pour ces personnes de se baigner ou bien d’aller à la plage. Avec ou sans burkini. Nous ne sommes pas Daech.

Une réponse qui choquera les plus ardents militants contre le Burkini (en alliance avec les groupes djihadistes), notamment Manuel Valls, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen ou encore Waleed Al-Husseini.


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