Alain Soral interviewé sur Rivarol par Jérôme Bourbon (28/07/2016)

3246Le polémiste Alain Soral s’est entretenu dans un entretien au journal Rivarol daté du  28/07 au 31/08/16. Les propos ont été recueillis par Jérôme Bourbon, directeur de l’hebdomadaire.

Titré « À qui profite le crime ? », l’ancien ami de Dieudonné revient sur les attentats terroristes du 14 juillet dernier, les élections présidentielles françaises et américaines et son adhésion au « fascisme ». Les théories antisémites et complotistes sont dévoilées à un lectorat certes antisémites, mais situé dans un antisémitisme caractéristique du début du XXème siècle. Le responsable d’Égalité et Réconciliation porte un antisémitisme qui tourne autour de la question israélienne.

Sur le complot judéo-israélien :

La question qu’il faut se poser en pareil cas, outre d’où vient l’argent ? (en l’occurrence les 100 mille euros envoyés par le kamikaze en Tunisie à sa famille quelques jours avant les faits) c’est : à qui profite le crime ? Je pense qu’Israël auquel Valls est éternellement attaché, est l’acteur qui le plus intérêt à ce conflit de civilisations entre musulmans et qu’il promeut par tous les moyens. Et la France, malheureusement, est aujourd’hui passée sous domination israélienne, soumise à sa volonté et à son calendrier. […] Et ce calendrier c’est celui d’Israël. Israël dont les deux projets et les deux nécessités sont l’Alyah et le Grand Israël. Pousser les Juifs ici à migrer en Israël et justifier là-bas leur expansion territoriale.

L’attentat de la Promenade des Anglais est justifié non pas par Daesh, mais par Israël. La thèse d’Alain Soral affirme qu’Israël aurait commandité les attentats terroristes en ayant subventionné le terroriste. Cela corrobore avec la « complosphère ». En effet, de nombreux sites ont affirmé que les liens entre le terroriste et l’état hébreux étaient effectifs.

Les questions économiques et Israël :

Face à cela, mon analyse a toujours été la même : l’oligarchie mondialiste tout intérêt à ethniciser une crise économique et sociale, et s’appuyer sur des phénomènes qui existent certes : des civilisations qui ont été longtemps en concurrence voire en conflit par le passé, mais dont l’affrontement actuel n’est en rien d’une fatalité quand on regarde l’histoire. L’histoire de la décolonisation notamment procédait plutôt d’un processus laïc, voir marxisant : panarabisme, nationalisme arabe […] Qui a intérêt à cela ? L’oligarchie financière qui cache une crise économique derrière la violence ethnique, afin de détourner la colère populaire et Israël dont le projet est le Grand Israël, ces deux acteurs étant d’ailleurs très imbriqués …

Les expressions « oligarchie mondialiste » et « oligarchie financière » ne peuvent que faire référence dans le discours d’Alain Soral à la « finance » juive. En effet dans le discours antisémite « l’oligarchie » représente le « banquier juif ». Selon son discours, les Juifs ont créé la crise financière pour provoquer des violences racialistes ou ethniques dans l’intérêt de l’État Hébreux.

Le complot Israélien du 11 Septembre  :

Le Grand référant pour moi, c’est le 11-Septembre et les Twin Towers : une opération conjointe d’Israël et de l’État Profond Américain en vue d’instaurer le Nouvel Ordre Mondial.

Alain Soral développe la thèse complotiste qui fait légion dans la « complosphère », les attentats terroristes du 11 septembre 2001. Les raisonnements les plus farfelus avancés par l’extrême-droite n’ont pas de limite. En l’occurrence, Alain Soral est persuadé que l’Etat Hébreux, c’est-à-dire l’Etat Juif dont les Juifs sont responsables en partenariat avec la CIA (« L’état profond américain ») des immondes attentats qui ont frappé le sol américain. Le Nouvel Ordre Mondial (NOM) est un sujet faisant couler « l’encre » des complotistes persévérant à croire que l’arrivée prochaine d’un « gouvernement mondial ». Cela permet annihiler toute vision de la question des classes.

Le Pouvoir du CRIF :

Je crois d’avantage à la montée en douce d’un régime dictatorial suspendant les libertés individuelles au nom de la sécurité des populations – soit le rêve de Valls et du CRIF. Je ne pense pas que le Système ait envie d’aider Marine Le Pen à accéder au pouvoir national […] À mon avis, l’oligarchie est d’accord pour déléguer au FN des pouvoirs locaux.

La jouissance du Système, infiniment pervers et méprisant, c’est de confier au Front National le rôle dévolu de l’extrême-droite : celui du sang sur les mains, pour que, face à l’histoire, ce soit lui le responsable désigné de la ratonnade. Une ratonnade voulue en réalité par les loges laïcardes et le sionisme international, deux entités suffisamment habiles et puissantes pour ne pas faire le travail elles-mêmes…

Après ce cuisant échec et la leçon des régionales – où le Grand Orient et le CRIF l’ont empêché de gagner trois régions et d’être en position ascendante.

Sur Égalité et Réconciliation, la lecture du CRIF va paire avec les analogies avec la Franc-Maçonnerie, la Laïcité, et le Sionisme. La boucle « complotiste » permet de lien entre les quatre. Alain Soral justifie cela pour faire barrage à l’élection de Marine Le Pen au niveau national.

Le projet fasciste de Réconciliation national :

Tout le système de domination oligarchique, que soit par la banque à droite ou le gauchisme à gauche, a toujours opposé le petit-bourgeois au travailleur, a toujours fait croire au salarié que le petit patron était l’ennemi et au petit patron qu’il était du camp du grand patronat, alors que quand on s’essaie à une analyse sérieuse, on s’aperçoit que le pire ennemi du petit patron c’est le grand capital qui le détruit et l’asphyxie à travers la fiscalité de l’Etat et qu’il a en réalité un combat commun à mener avec ses salariés et ses salariés avec lui. C’est le petit patron qui crée l’emploi et c’est dans les PME que le salarié produit le plus de valeur ajoutée et est le mieux traité. Les grosses structures hiérarchisées, où les énergies se perdent en stratégie de pouvoir et en rivalités internes, étant très proches de l’improductivité soviétique.

Rivarol : Le modèle que vous définissez là […] n’est-ce pas tout simplement du fascisme ? A.S. : Pas à la façon dont les antifascistes nous l’expliquent en tout cas ! Pour vaincre la grande banque apatride (la City, Wall Street) et cette autre force de destruction qui sont les révolutionnaires internationalistes (en réalité les trotskistes anti-nationaux), il faut nécessairement produire l’alliance inverse du salarié patriote et l’entrepreneur national. Une politique de Troisième voie qui fut en effet menée en Italie puis en Allemagne dans les années 1920 et 1930. Une politique de redressement national qui donna de si bon résultats, sur le plan économique et social, que le Système dut les pousser à la guerre les réduire à néant.

On ne peut plus être affirmatif. Alain Soral justifie la nécessité du poujadisme de l’alliance entre les classes populaires et les classes moyennes, puisque selon lui les petits-patrons ont les mêmes intérêts que les classes populaires. De manière fiscale, il justifie la nécessite de la baisse des impôts, des cotisations sociales et des différentes taxes. Au nom de « l’asphyxie fiscale », la défense d’un régime autoritaire vis-à-vis des PME s’inspirant de celui de l’Italie de Mussolini et de l’Allemagne de Hitler. On ne peut plus être explicite concernant sa vision politique globale. Si des personnes continuent à le soutenir, alors ils le font avec toute la connaissance qu’ils soutiennent un fasciste et un néo-nazi.

De plus, les différents soutiens d’Alain Soral ou de son organisation d’extrême droite ne peuvent qu’interpeller et questionner le fond de la pensée de ces groupes.


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