Elisabeth Badinter, Publicis et les Pays Islamistes

Elisabeth Badinter le 1 juin 2015 à Tomblaine. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
Elisabeth Badinter le 1 juin 2015 à Tomblaine. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

La philosophe multimillionnaire Elisabeth Badinter a écrit une tribune dans le journal Le Monde (3-4 Avril) en appelant au boycott des marques faisant “la mode islamique” dont les marques comme H&M ou Dolce & Gabbana. Il n’y en a en outre aucune critique constructive sinon que des vociférations très désagréables, mais nous commençons à nous habiter malheureusement.

Pourtant, la tribune de Elisabeth Badinter résume le discours de langue de bois qu’elle diffuse depuis des années dans les différents médias.

En effet, Elisabeth Badinter a rejoint le Conseil de surveillance de Publicis en 1987 et le préside depuis 1996. Elle est aussi l’actionnaire principale du groupe. De ce fait, par sa présence au sein du groupe, mais aussi d’un groupe de travail particulier, les mots ont des valeurs différentes, puisqu’elle porte en outre la responsabilité des choix stratégiques du groupe. Loin, sans faute, mon objectif n’est pas de faire le procès de Publicis, mais de mettre en avant les contradictions du discours d’Elisabeth Badinter et la réalité de l’entreprise qu’elle défend.

En effet, le groupe est présent en Turquie. Parlons un peu de RTP, et de la guerre civile qu’il met en place pour assurer le retour d’un Calif et de l’empire Ottoman à sa manière, des différentes aides qu’il apporte aux rebelles islamistes en Syrie, de la suppression progressive de la démocrate avec le ballonnement de toute contestation. De même, lorsque le groupe s’installe au Qatar, il n’y a pas non plus de critiques venant de la Philosophe. De même, le groupe est présent aux Émirats-Arabes-Unis.

Il existe encore de même des partenariats visant à redorer l’image de l’Arabie Saoudite et de sa grande participation à la quête des droits de l’Homme avec pour argumentation : “Ce n’est pas de la faute de l’Arabie Saoudite si des Français rejoignent Daech, réagit à propos de ce Saudi bashing, un haut gradé saoudien de passage à Paris. On ne doit pas trouver de boucs émissaires et dire c’est de la faute du Wahhabisme, c’est trop facile de nous pointer du doigt”. Une grande défense du Wahhabisme pour le groupe dont travaille la Philosophe, dans sa logique la défense du Wahhabisme n’est ni de publicité de la mode islamique, elle se sauve, c’est le mode de pensée qui est diffusé en masse avec son soutien.

Mais, sur ce dernier pays quand on sait que l’Arabie Saoudite finance le terrorisme international, alors on peut clairement dire que Elisabeth badinter participe à ce grand mouvement nauséabond pro-islamiste.

Elisabeth Badinter, dans son éloge du boycott (qui reste par ailleurs strictement interdit par la Loi Française) se retrouve confronter à son propre paradoxe. Ira-t-elle lancer une campagne contre son entreprise ? Je doute que non, avant d’être une philosophe, elle est avant tout une femme d’affaires et actionnaires. Dans le monde des affaires, dans une société capitaliste, il ne peut y avoir de moral pour la recherche absolue du profit. La philosophe ne pourra point être en mesure de répondre à ses propres contradictions. Elle pourra hurler au complot Islamo-Gauchiste dont ses partisans fanatiques y sont adeptes, il en restera une vérité effarante, celle d’une personne approuvant l’hypocrisie qui peut se résumer par “faites ce que je dis, faites pas ce que je fais”.

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