Le « Printemps Républicain »
Dans cet article, je l’ai volontairement divisé en trois parties ce texte sur la laïcité. La première présente une critique superficiel, la seconde une critique dialectique, et la troisième, il s’agit d’un projet de loi pour adapter le principe de la laïcité au XXIème siècle, puisque le “Printemps Républicain” n’a qu’un projet médiatique et non projet de fond.
La Laïcité de ces dernières années
Ces dernières semaines, la Gauche a pris conscience de l’existence de la question de la laïcité, je n’en doute pas une seule seconde. Il y a plusieurs visions de la laïcité, comme pour la République.
Attendre les attentats du 13 novembre 2015 et ses différentes répliques à l’échelle internationale pour traiter un sujet aussi important que celui-ci ne peut qu’interroger sur l’objectif réel de ces personnes.
De ce fait, un collectif s’est créé “le Printemps Républicain” s’est crée le 10 mars, peu avant le 21 mars date du Printemps. La vision symbolique du Printemps fait ironiquement référence au “Printemps Arabe”, mais à la métaphore de l’évolution et de la progression. Ce collectif intervient donc à un moment stratégique et tout à fait opportuniste.
Il soulève de nombreuses questions de fond, tant par ces participants, mais aussi par leur vision de la Laïcité. Leur manifeste a été diffusé dans Marianne et le magazine de la néoconservatrice Élisabeth Lévy.
À Droite comme à Gauche, le Concordat est devenu la nouvelle approche pour approcher les différents problèmes religieux. En approuvant l’intervention de l’état dans les religions, il est question d’un abandon strict de la laïcité. Soit il s’agit d’un manque de rigueur, soit il s’agit d’une mauvaise foi. Ces derniers sont allés jusqu’à assimiler le Concordat à la Laïcité, et d’autre la Laïcité en un culte ou une religion. De nombreuses personnes utilisent le verbe “croire” pour exprimer les convictions sur la laïcité. Autant dire, que le concept de la Laïcité pour lequel Jean Jaurès, Ferdinand Buisson, et d’autres se sont battus, coule comme fut le Titanic de manière lente.
Nous sommes arrivés sur un consensus, mais nous ne sommes point encore arrivés à un état optimal de laïcité. On reconnaît les vrais laïcs des opportunistes laïcs sur la question du Concordat de l’Alsace-Moselle et la nécessité de renforcer la loi de 1905. Ceux qui le défendent s’avèrent être les adversaires pour faire grandir la République. Le débat sur l’abrogation totale du Concordat devrait être mis en avant. Pourtant, il n’y a pas de débat. Autant dire que le débat sur la laïcité est verrouillé par l’hypocrisie revancharde des adorateurs du XIXème siècle. Tant que la loi du 18 germinal an X (8 avril 1802) relative à l’organisation des cultes ne sera pas abrogé dans son intégralité, et cela, sur l’ensemble du territoire, on pourra considérer que la majorité de la population ne souhaite que la Laïcité soit appliquée. Ainsi, le mouvement laïcard a des objectifs pour transformer la société demain. La devise utilise en son sens “l’égalité”, il ne peut y avoir d’exception ou de particularité sur l’ensemble du territoire, d’autant que les articles de la loi de 1905 permettent d’assurer l’ordre public. De ce fait, il convient que l’état ne puisse plus avoir à sa charge les différents cultes et que de fait, le ministère de l’intérieur et des cultes doit devenir le Ministère de l’Intérieur tout court.
Des personnes intelligentes comme “Elisabeth Badinter” utilisant les termes “Islamo-gauchiste“, démontrent la pauvreté de leurs analyses. Ils proposent qu’une politique patronale permette de faire baisser l’Islamisme et le fondamentalisme religieux. On se demande bien comment “La Loi Travail” présentée par Myriam El-Khomri va faire baisser l’intégrisme religieux. Il faut dire que cette dernière voyait dans tous les actes anti-musulmans physiques ou verbaux comme l’œuvre des islamistes. Il s’agit d’un raisonnement particulièrement complotiste. De ce fait, à Madrid, le Hogar Social Madrid Ramiro (un groupe radical de militants d’extrême droite espagnol) ont attaqué la grande mosquée en représailles des attentats, si bien que son raisonnement affirme que ce groupe politique était Islamiste. Enfin, on remarquera qu’il est très difficile d’établir des critiques sur ces personnes, puisque l’iconisation empêche et verrouille le débat.
La “Manif Pour Tous” fut un des exemples d’un des grands mouvements opposés à la laïcité. Par centaine des milliers, les manifestants refusaient l’un des principes fondamentaux de notre République pour défendre le concept de la famille religieuse judéo-chrétienne : un père/une mère. Des députés comme Eric Ciotti sont favorables à des réformes constitutionnelles visant à affirmer “les racines chrétiennes de la France”.
Pendant longtemps, beaucoup de personnes faisaient mine de ne pas connaitre les problèmes qui traversent notre pays et se réveillent brutalement comme après une mauvaise soirée. Ils lancent des tribunes, font des gestes dans tous les sens. Mais au fond, rien n’avance, rien ne change.
Le Manifeste du “Printemps Républicain”
Leur manifeste ressemble plus à un brouillon qu’autre chose :
2015 fut une année tragique. Les attentats qui ont par deux fois ensanglanté Paris ont introduit au cœur de notre pays ce terrorisme islamiste qui répand partout dans le monde son projet mortifère. Face à cette menace désormais pressante et permanente, la réaction de nos compatriotes a été admirable. Il n’y a eu ni panique ni fuite en avant. Seuls les faiseurs et défaiseurs identitaires de tous bords ont tenté de profiter de l’occasion pour faire encore progresser leurs idéologies délétères.
Le terrorisme Islamiste ne date pas de 2015. Il a commencé dans les années 70. Les attentats entre les années 70 et 80 causés par des Islamistes furent nombreux. Pendant des dizaines d’années, les attentats ont fait partie du quotidien des Français. Cela n’a pas changé, ce qui a changé, ‘est la manière d’analyser les évènements dans un espace temporel dynamique. En particulier, les terroristes islamistes n’ont pas attendu en 2012 ou en 2015. L’amnésie collective prédomine au sein des membres du “Printemps Républicain” oubliant de ce fait les victimes du terrorisme de ces trente dernières années. La technologie médiatique (le mainstream en particulier) n’aide pas non plus à la mémorisation des évènements lointains. Regarder le terrorisme comme un phénomène nouveau, c’est nier particulièrement l’Histoire de France, mais aussi du Monde. Que ce soit l’attentat de la cafétéria Casino au centre commercial Les Quatre-Temps à la Défense par le groupe de Fouad Ali Sali Aleh, le vendredi 12 septembre 1986 à 12h30 ou dans celui de Saint-Michel par le GIA, le 25 juillet 1995 (s’inscrivant dans la vague d’attentats de l’année 1995). Il y eut des centaines de blessés et de morts. Pour information, Amedy Coulibaly voulait faire évader Smaïn Aït Ali Belkacem, responsable de la vague d’attentats du 1995.
Pendant de très nombreuses années, les opportunistes du Printemps Républicain ont abandonné volontairement la laïcité qu’il considérait comme un élément artificiel de notre pays. Depuis, de très nombreuses années, la France était la cible du terrorisme Islamique depuis plus de trente ans, ce n’est pas qu’en 2015 que ce dernier a fait son apparition.
Ensuite, les groupes identitaires ont su profiter de la situation pour relancer le débat de la laïcité et de la République, alors que ces groupes ont pour vocation de faire tomber la République, contrairement à ce qu’avance Printemps Républicain. Des associations politiques comme Riposte Laïque ou Génération Identitaire comme l’Action Française en profitent pour appeler à la guerre civile afin de créer un chaos et revenir à l’ancien ordre.
Quant à la réaction des “compatriotes”, on assiste à la volonté du collectif de séparer les Français des étrangers. Cette volonté s’ancre dans un chauvinisme démesuré, la bravoure doit être adressée à l’ensemble des personnes. Ensuite, il y a bien eu un mouvement de panique dans la capitale. La Syndrome de Stress Post-Traumatique (SSPT) a touché des centaines de milliers de personnes. Le SSPT se transforme en État de Stress Post-Traumatique (ESPT), lorsqu’une personne voit des éléments similaires à son SSPT. Les attentats de Bruxelles peuvent être un facteur d’ESPT pour beaucoup de personnes se trouvant dans la capitale ce soir-là.
On constate, une fois de plus, la volonté de réécrire l’histoire.
A chaque fois, c’est la République qui est attaquée. A chaque fois, ce sont ses principes de liberté, d’égalité, de fraternité et de solidarité qui sont pris à partie. C’est son esprit laïque qui est mis en cause. A chaque fois, ce sont ses défenseurs qui sont pointés du doigt.
La République est visée, mais ce sont avant tout les symboles qui sont visés. Quant au principe de la solidarité, en période d’austérité, le principe va de paire avec l’individualisme et de l’égocentrisme. Ensuite, constatons l’absence de lien entre solidarité et laïcité. D’ailleurs, ce terme ne fait pas partie de notre devise. Et pour cause, la devise “républicaine” issue du discours sur les gardes républicaines de Robespierre sert de marquage quand l’opportunisme en a besoin. Les terroristes s’attaquent uniquement à la question de la liberté, et celle-ci dans toutes ses dimensions.
Enfin, la question de l’état d’urgence fut une attaque contre l’état de droit et contre la république. Il s’agit du moment où toutes les solidarités tendent à être détruite par l’arbitraire.
Il y a quelques années encore, la laïcité était comme l’air que nous respirons, une évidence. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Remise en cause de toutes parts, manipulée à des fins politiques par certains, attaquée à des fins religieuses par d’autres, ignorée de beaucoup par indifférence, elle ne semble plus défendue que par quelques-uns, dont nous sommes bien évidemment.
La manipulation à des fins politiques revient sur l’interprétation et l’extrapolation de cette idée qui fût issus du siècle des lumières. L’air que nous respirons avec une certaine liberté est un droit, tant qu’elle ne sera pas privatisée. Du fait, de la psychose ambiante, certaines personnes pensent qu’elles ne sont plus en mesure de respirer. Il me semble pas avoir vu ces derniers temps la généralisation des cyanoses et l’augmentation des arrêts cardio-respiratoires. Il s’agit d’une sensation psychologique de la part des membres et des adhérents du “Printemps Républicain” de penser que la Laïcité se disloque doucement et de ce fait, n’arrive plus à respirer et tendent à rester en apnée. Il est vrai qu’elle remise en cause régulièrement par les mouvements conservateurs, mais aujourd’hui : qui connaît réellement le sens du principe de laïcité ? L’alimentation des peurs et des craintes avec une hyperbolisation ne permet franchement pas le débat. Par hypocrisie ou naïveté, le manifeste affirme que la laïcité est “défendue que par quelques-uns, dont nous sommes bien évidemment”. L’affirmation n’est pas suivie d’un argument ou encore d’un exemple chiffré. Il s’agit d’une tournure de phrase prétextant que la Laïcité est abandonnée par presque tous les citoyens. De ce fait, il se voit dans une position de sauveur du principe, ce qui n’est pas le cas, bien évidemment. Se mettre des œillères n’a jamais fait avancer le problème, bien au contraire.
La laïcité ne se résume pas à la neutralité de l’État, elle est une activité vivante et permanente, à travers l’attention et l’action des laïques dans la société, quelle que soit leur origine ou leur croyance.
La Laïcité a vu le jour lors de la Commune de Paris, par le décret du 3 avril 1871 à travers ses 4 petits articles. Cet acte législatif pose les bases fondamentales du raisonnement du principe de laïcité.
En refusant que la limitation de la laïcité ne se résume point à la neutralité de l’état l’État vis-à-vis des religions, ils affirment que la laïcité se résume autrement que par l’article 2 de Loi du 9 décembre 1905 : “La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte“.
Notre République a des contradictions majeures. Elle possède un ambassadeur au Vatican (Siège du pouvoir catholique), des jours fériés au nom des fêtes religieuses, des manifestations traditionnelles cultuelles sur la voie publique.
Autant dire que la neutralité de l’état vis-à-vis des religions possède encore un chemin très long.
Toute discrimination à raison de l’identité de la personne est par définition antirépublicaine et antilaïque.
Le Printemps Républicain différencie deux types de discrimination, celle faite contre l’identité de la personne et les autres discriminations. Ainsi, les injures, les diffamations concernant la personne sont considérées comme contraires. Encore une fois, il n’y a pas de lien entre toutes les discriminations et le caractère antilaïc.
Pourtant, une telle vision de la banlieue ne peut qu’évoquer la discrimination éternelle, mais surtout des propos très proches du maire de Béziers.
#SalahAbdeslam: #Molenbeek com ns banlieues, n’appartient plus à la civilisation européenne. Les terroristes y st com ds poissons ds l’eau.
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 19 mars 2016
Se revendiquer de Gauche et converger avec l’extrême droite radicale soulève des questions de fond. On pourrait appeler la Brigade Des Mères par “Brigade De Ménard”, on peut se poser la question, tellement leurs raisonnements et discours sont proches.
Nadia Remadna de la @BDM_FRANCE au @printempsrepub : “Nos banlieues sont islamisées et arabisées”
— Aude Lorriaux (@audelorriaux) 20 mars 2016
À un moment précis, l’injure laisse place à un concept particulier, puisque régulièrement, les personnes issues de l’extrême droite ou des mouvements identitaires tendent à affirmer que les banlieues possèdent tous les problèmes. Nos banlieues subissent la discrimination de la bourgeoisie et des néoréactionnaires, cela empêche de régler les problèmes de nos banlieues.
Quant au terme “arabisé”, il sous-entend le terme de Renaud Camus avec son concept du “Grand Remplacement”, popularisé par Eric Zemmour. Ensuite, la vision de banlieue “Islamisée” pousse une fois de plus au “cliché” dans un esprit très Zemmourien.
La vision supérieure des habitants d’une ville sur les habitants d’une banlieue tend à hiérarchiser les hommes et détruire le concept de l’égalité républicaine. Autant dire, ce n’est point avec ce genre de personnes que l’Islamisme reculera.
La question du Bouc-émissaire parait évidente, il lui faut des responsables. Par conséquent, en reprenant, l’argumentation du Printemps Républicain, il convient d’affirmer que Nadia Remadna est par “définition antirépublicaine et antilaïque”. Ainsi, on se demande comment un mouvement censé “laïc” prend des personnes opposées aux valeurs de notre république.
Fatiha Boudjahlat : “Le patriotisme s’apprend quand il s’enseigne. Je ne suis pas une indigène”. #PrintRep
— PrintempsRépublicain (@printempsrepub) 20 mars 2016
Enfin, la question du patriotisme ne s’apprend pas, il vient avec l’endoctrinement et le chauvinisme. Le patriotisme dans l’Histoire a toujours été un leurre. Il sert à cacher le fanatisme et pousse les peuples vers les guerres. Peut-être qu’il s’agit de la conviction finale de ce mouvement : entraîner la France dans une guerre invisible au nom de la patrie. Si elle fait référence au groupuscule d’extrême droite : “Le PIR“, il n’en demeure pas moins qu’elle en très proche.
Proposition de Loi visant à moderniser la laïcité
Chapitre I : Refonder la Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.
Article 1 : L’article 2 est ainsi modifié :
Au deuxième Alinéa, les mots « Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d’aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons. » sont remplacés par les mots « Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d’aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que les hôpitaux et les prisons. Les services d’aumônerie établissements pénitenciers ou des centres Hospitaliers sous Partenariat Privé Public seront à la charge de l’entreprise qui reçoit le loyer. ».
Article 2 : L’article 3 est ainsi Modifié :
1° Est inséré un Alinéa 3 à l’article 3 « les ministères ne pourront prendre en charge la question du culte » ;
2° Le Présent Alinéa de l’article 3 devient l’Alinéa 4.
Titre III : Des édifices des cultes.
Article 3 : L’article 15 est abrogé ;
Article 4 : L’article 27, est ainsi modifié :
Au premier Alinéa, les mots « Les cérémonies, processions et autres manifestations extérieures d’un culte, sont réglées en conformité de l’article L2212-2 du code général des collectivités territoriales. » sont remplacés par les mots « Les cérémonies, processions et autres manifestations extérieures d’un culte sont interdites sauf en cas ce marche funéraire ».
Article 5 : L’article 28 est ainsi modifié :
Les mots « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. » sont remplacés par les mots « La devise de la République ne pourra plus être gravée sur les lieux de culte. Les gravures antérieures à la présente loi seront effacées. ».
Article 6 : L’article 32 est ainsi modifié :
Les mots « Seront punis des mêmes peines ceux qui auront empêché, retardé ou interrompu les exercices d’un culte par des troubles ou désordres causés dans le local servant à ces exercices. » sont remplacés par les mots « Seront punis d’une peine de deux ans de prison ferme et de 45 000 euros d’amende, ceux qui auront empêché, retardé ou interrompu les exercices d’un culte par des troubles ou désordres causés dans le local servant à ces exercices. ».
Article 7 : L’article 35 est ainsi modifié :
Les mots « Si un discours prononcé ou un écrit affiché ou distribué publiquement dans les lieux où s’exerce le culte, contient une provocation directe à résister à l’exécution des lois ou aux actes légaux de l’autorité publique, ou s’il tend à soulever ou à armer une partie des citoyens contre les autres, le ministre du culte qui s’en sera rendu coupable sera puni d’un emprisonnement de trois mois à deux ans, sans préjudice des peines de la complicité, dans le cas où la provocation aurait été suivie d’une sédition, révolte ou guerre civile. » sont remplacés par les mots « Si un discours prononcé ou un écrit affiché ou distribué publiquement dans les lieux où s’exerce le culte est contraire à la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, crée volontairement un trouble à l’ordre public et porte atteinte à la tranquillité publique sera deux ans de prison ferme et de 45 000 euros d’amende ».
Article 8 : L’article 35 est ainsi modifié :
Les mots « Sont et demeurent abrogées toutes les dispositions relatives à l’organisation publique des cultes antérieurement reconnus par l’État, ainsi que toutes dispositions contraires à la présente loi et notamment : » sont remplacés par les mots « Sont et demeurent abrogées toutes les dispositions relatives à l’organisation publique des cultes antérieurement reconnus par l’État sur l’ensemble du territoire, ainsi que toutes dispositions contraires à la présente loi et notamment : »
Article 9 : L’article 44 est ainsi modifié :
L’alinéa 1 est ainsi rédigé : « Sont et demeurent abrogées toutes les dispositions relatives à l’organisation publique des cultes antérieurement reconnus par l’État sur l’ensemble du territoire, ainsi que toutes dispositions contraires à la présente loi et notamment : ».
Chapitre II : Adapter le Droit Commun à la Laïcité
Article 10 : Sont abrogés :
1° L’article 909 du Code Civil ;
2° II. Alinéa 2, 3 et 4. de l’article 910 du Code Civil ;
Article 11 : Sont abrogés du Code général des impôts :
1° L’alinéa 1, e) de l’article 200 Code Général des Impôts ;
2° L’alinéa 1, b) de l’Article 238 bis Code général des impôts ;
3° L’alinéa 20 de l’Article 1382 Code général des impôts.
Article 12 : L’article L2541-14 du Code des Collectivités Territoriales est ainsi modifié :
1° Sont abrogé, l’alinéa 3 « 1° Sur la délimitation des circonscriptions des cultes reconnus, en tant que ces circonscriptions intéressent le territoire de la commune ou une partie de ce territoire » ;
2° L’alinéa 4 « 2° » sera modifié par « 1° » ;
3° L’alinéa 5 « 3° » sera modifié par « 2° ».
Article 13 : L’Article L3231-5 du Code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :
Les mots « ministre d’un culte » seront remplacés par les mots « représentant de l’état ».
Article 14 : L’Article L3231-5 du Code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :
« Les départements ne peuvent pas garantir les emprunts contractés pour financer, dans les agglomérations en voie de développement, la construction, par des groupements locaux ou par des associations cultuelles, d’édifices répondant à des besoins collectifs de caractère religieux. »
Article 15 : L’article LO142 du Code électoral est ainsi rédigé :
« L’exercice des fonctions publiques non-électives est incompatible avec le mandat de député.
Les professeurs sont exceptés des dispositions du présent article, à la date de leur élection, qui étaient titulaires de chaires données sur présentation des corps où la vacance s’est produite ou chargés de directions de recherches.
Le présent article est applicable aux fonctions de membre de la commission prévue à l’article 25 de la Constitution. »
Article 16 : L’article L3133-1 du Code du Travail est ainsi modifié :
I. Sont abrogés :
1 ° « 2° Le lundi de Pâques » ;
2° « 5° L’Ascension ; 6° Le lundi de Pentecôte » ;
3° « 8° L’Assomption ; 9° La Toussaint » ;
4° « 11° Le jour de Noël. » ;
II.
1° L’alinéa « 3° » devient l’alinéa « 2° »
2° L’alinéa « 4° » devient l’alinéa « 3° »
3° L’alinéa « 7° » devient l’alinéa « 4° »
4° L’alinéa « 10° « devient l’alinéa « 5° »
Article 17 : L’Article L111-1 Code de l’éducation est ainsi modifié :
À l’Alinéa 2, après les mots « de la liberté de conscience » sont insérés les mots « de la connaissance, de la maîtrise du principe de la laïcité ».
Article 18 : L’Article L311-4 Code de l’éducation est ainsi modifié :
À l’Alinéa 2, après les mots « fait acquérir », sont insérés les mots « et de maîtriser »
Article 19 : L’Article 433-21 du Code Pénal est abrogé.