Le boycott d’Israël est une impasse (6)
Cet article pointera du doigt les contradictions de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix). Derrière un maquillage de façade se cache une logique idéologique contradictoire notamment sur la question de la promotion de l’antisémitisme et le refus de reconnaitre Israël comme un état à part entier.
Très vite, la question de la paix défendue par l’UJFP est devenue une chimère et un leurre, puisqu’une solution à deux états nécessite de reconnaitre Israël. Autrement dit, l’UJFP ne milite pas pour la paix et encore moins pour la Palestine.
L’UJFP sert la soupe antisémite de Houria Bouteldja en faisant la promotion de son livre “Les Blanc, les Juifs et nous” (cf. image ci-dessus). En effet, l’association entre l’UJFP et le PIR apparaît comme un paradoxe fondamental. À travers, le fait de représenter légitimement une partie de la communauté juive, l’organisation se permet de soutenir des antisémites en toute transparence. Il s’agit du grand naufrage de l’UJFP. Le discours devient contradictoire de la volonté de chercher tout en faisant la propagande pour les antisémites. La discrimination de la communauté juive devient une contradiction fondamentale dans le processus de paix.
Rudolf Bkouche, proche du site complotiste Alterinfo de Zeynel Cekici. Dans l’article en question, il affirme que “le sionisme, même s’il s’est constitué en réaction à l’antisémitisme européen, est devenu, en conquérant la Palestine, un nationalisme extrême comme l’ont été le nazisme et le fascisme”. Ainsi, l’idée que les personnes revendiquant la légitimité de l’État Hébreu sont considérées comme des nazis ou des fascistes. La logique de nombreux militants vient à affirmer que Théodor Herzl fut un prédicateur d’Adolf Hitler, alors que celui qui a écrit “Der Judenstaat” était un grand socialiste. La réécriture de l’Histoire interroge, d’autant quelle est rédigée visant à affirmer que l’État Hébreux n’est pas légitime. Le discours antisioniste (comme nous l’avons vu dans les articles précédents) va de paire avec l’antisémitisme. De ce fait, il apparaît logique que l’auteur affirme que “Pour le sionisme, il faut que l’État soit juif”, et “ainsi le sionisme qui s’est construit en réaction à l’antisémitisme a besoin de l’antisémitisme pour soutenir sa politique”. Autrement dit, il déclare que le sionisme est responsable de l’antisémitisme et des différentes réactions. Il assume de la même manière “Qu’importe alors si ce nationalisme juif provoque de l’antisémitisme, au contraire plus les Juifs craindront l’antisémitisme mieux le nationalisme juif se développera”. Comme Houria Bouteldja, Rudolf Bkouche utilise le terme ” philosémitisme”
Comme nous l’avons évoqué dans les cinq articles précédents, le “BDS” n’a pas pour vocation de chercher et de trouver un processus de paix entre Israël et la Palestine, mais bien d’en terminer avec l’existence de l’État Juif. En soutenant le boycott de l’économie Israélienne, ils renforcent les politiques conservatrices, colonialistes et messianiques en Israël.
Richard Falk est professeur américain de droit international à l’Université de Princeton. En 2008, il a été rapporteur spécial de l’ONU, chargé des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens. Richard Falk est connu pour ses théories conspirationnistes sur le 11 septembre, mais aussi pour son antisémitisme.
Shlomo Sand, un essayiste a construit une œuvre visant à nier l’existence du peuple Juif, dans la suite de son raisonnement, l’état israélien n’est pas légitime, puisque selon lui, le Peuple Juif est une invention. Cette vision s’inscrit dans un antisionisme. Or, la vision de refuser une paix à deux états avec des concessions mutuelles et l’organisation d’élections pour la présidence de l’autorité palestinienne (le sulfureux Mahmmoud Abbas ne possède aucun mandat, et devient, de ce fait, entièrement illégitime par rapport au poste qu’il conduit). Le soutien à Shlomo Sand à l’UFJP entre ainsi dans le cadre de vouloir renverser Israël et de refuser toutes lueurs d’espoir avec une solution à deux états.
Vous pouvez utiliser, partager les articles et les traductions de Révolution et Libertés en précisant la source et en ajoutant un lien afin de respecter le travail. Pour toute information supplémentaire : revolutionetlibertes@gmail.com