Quand les journalistes déresponsabilisent les antisémites de leurs actes

Ma Kippa, Revolution et libertés (c)
Pierre Le Bec – Révolution Et Libertés ©

L’AFP en partenariat avec Le Figaro a décrit l’agresseur d’un Juif portant la Kippa dans les rues de Marseille comme ” vraisemblablement déséquilibré”. Le Jeune homme “ne semble pas jouir de toutes ses facultés” selon ces mêmes journalistes.

La question du déséquilibre soulève des interrogations profondes. En effet, lors de maladies psychiatriques ou de troubles du comportement, des traitements sont donnés aux patients afin qu’il puisse retrouver l’ensemble de ses facultés. Il peut aussi être hospitalisé dans des unités spéciales si son état le met en danger comme peut mettre en danger l’ensemble de la collectivité.

De même, la question des facultés mentales nécessite de reposer sur des études scientifiques et non “journalistes” ou “policiers”. L’analyse de l’intelligence de la personne peut se mesurer par le TPA pour le plus connu.

Pourtant, le jeune homme responsable d’un attentat terroriste qu’il revendique et qu’il est fier. Devant les policiers de la section antiterroriste de Paris, il a affirmé l’avoir fait au nom de Daesh.

Ces informations ne permettent pas de lui donner un caractère irresponsable et qu’il ne souffre pas de facultés mentales inférieures à la moyenne. L’antisémitisme ne représente en aucun cas une maladie psychiatrique et l’affirmer entraine alors la déresponsabilisation de la personne de son acte.

La déresponsabilisation des personnes qui commettent des actes antisémites entraîne une dérive élémentaire. Puisque cela permet de justifier les attaques en affirmant que les personnes ne sont pas responsables.

À la suite de l’attaque, le consistoire de Marseille face à la vague d’antisémite que connaît le pays, a appelé les Juifs de la cité phocéenne à ne plus porter de Kippa en attendant les jours meilleurs.

Si la Kippa est utilisée à titre personnel par les Juifs, elle représente par ailleurs une identification spirituelle par rapport à leur religion, mais une appartenance à un groupe précis.Si la Kippa est utilisée à titre personnel par les Juifs, elle représente par ailleurs une identification spirituelle par rapport à leur religion, mais une appartenance à un groupe précis. Ce n’est pas négociable, d’autant qu’il n’y aucun conflit avec la République et la Laïcité.

Vouloir que les Juifs ne portent plus la kippa n’est plus ni moins que pour certains demander à mettre une partie de leur identité de côté. Alors que ce doit être l’inverse.

Les gens doivent continuer à vivre, ils le souhaitent, et n’ont pas à s’abaisser devant une pathologie (au sens de problème) sociale qui remonte du fond des âges.

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