Pourquoi je n’ai pas participé pas au meeting contre la loi sur l’état d’urgence ?
Le 17 décembre 2015, se tenait un meeting contre la loi sur l’état d’urgence à la Bourse du travail à Paris. Différentes organisations ont décidé de s’unir pour cette réunion publique. Étant fortement opposé au décret puis à la loi sur l’état d’urgence, je n’ai participé pas à ce meeting.
En effet, dans un contexte de montée de l’extrême droite, il me semble que nous devons être intransigeant avec les associations, collectifs ou partis politiques qui incitent à la haine d’où qu’ils viennent et qu’elle que soit sa forme.
Être ferme avec ses valeurs signifie de refuser de discuter avec tout le monde notamment ceux qui vont à l’encontre de ces valeurs.
Les coups de matraque ou les grenades de la manifestation du 29/11/2015, les perquisitions abusives, les assignations à résidence surréaliste pour certain ne justifient en aucun cas la présence de certaines organisations. On ne combat l’obscurantisme par l’obscurantisme. Pour allumer une pièce, on ne ferme pas la porte, au contraire, on ouvre les volets.
Prenons quelques exemples qui sont inexcusables et pourrissent la vie politique à Gauche :
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Quand la FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires) diffuse sur les réseaux sociaux, une caricature de Plantu. Cette caricature du Dessinateur du Journal Le Monde se base sur large fond antisémite. Or, l’utilisation le terme “l’humour au service des luttes” pose un problème majeur. D’une part, l’antisémitisme peut-il être considéré comme de l’humour ? D’autre part, l’antisémitisme peut-être considéré comme une lutte ? Évidemment, non. Cette caricature et son interprétation que la FUIQP a faite s’inscrivent inexorablement dans la continuité de la Dieudosphère. De plus, la mis en évidence de Carlos Latuff sur leur page facebook montre une présence profonde d’un antisémitisme pour tenter d’expliquer les phénomènes politiques. Enfin l’aboutissement de ce raisonnement se terminer par un dessin d’Alain Finkielkraut qui aboutit au négationnisme, ils n’hésitent plus à prendre La Shoah est prise en otage au nom du Colonialisme.
Concernant l’image avec la photo : “les vrais criminels n’appuient pas sur la gâchette, les vrais criminels fabriquent les gâchettes” pose les bases d’un raisonnement déresponsabilisant les criminels. En effet, en allant plus loin dans ce raisonnement, les terroristes en l’occurrence du 13 novembre ont utilisé des Kalachnikov dont appuyé sur la gâchette, d’après leur propos. Aucune crédibilité à leur propos pour condamner l’industrie de l’armement.
À propos de l’UFJP, (et d’autres organisations), la position sur le BDS s’inscrit dans une nouvelle vague antisémite puisant sa source dans le conflit israélo-palestinien. Lors de l’évènement de Tel-Aviv sur Seine, un flot d’antisémitisme s’est déversé sur l’évènement. L’UJFP a d’ailleurs participé à cette campagne tout comme Ensemble, le PIR, le NPA, le PG, Solidaires, la CNT, Les Désobéissants, etc. Ces organisations sont les mêmes qui ont participé au meeting contre l’Islamophobie au côté de l’UOIF à Saint-Denis.
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Enfin, l’organisation Sortir du Colonialisme, suit également ce chemin s’alliant à la campagne BDS. D’autant que le fait de refuser la position de LICRA concernant son opposition et son combat contre le boycott sur les produits israéliens.