L’élection régionales : on vote pour l’aberration

Elections-regionales-inscription-sur-les-listes-electorales-jusqu-au-30-septembre-2015_zoom_colorboxNous avons les Républicains sinon les plus bêtes, les plus idiots, du moins les plus inconscients du monde pour paraphraser Marianne. L’État de non-droit en alliance avec les mots d’ordre du terrorisme n’interpelle personne.

Être Républicain cela se base sur un ensemble de valeur, il ne suffit pas de le revendiquer pour apprécier et servir la République. Il y a un travail important. L’usurpation par le Parti de Nicolas Sarkozy n’arrange pas les choses.

Les agitations du drapeau bleu, blanc, rouge n’ont pas permis de contrer le problème très grave du terrorisme. Ce n’est pas avec le drapeau que l’on fait tomber le fléau, mais avec des idées puisque c’est une idéologie, cela nécessite des moyens et d’abandonner l’austérité. Un respect à notre Constitution et aux Traités en vigueur en matières de Droits de l’Homme parait plus qu’évident.

La Pyramide de Kelsen met la constitution au sommet en tant que Loi Suprême. Pour notre pays, nous avons exactement un Bloc Constitutionnel comprenant : la DDHC, la Préambule de 1946, la Charte de l’environnement de 2004 et les principes à valeur constitutionnelle issus de la Jurisprudence du Conseil Constitutionnel.

La loi sur l’état d’urgence est donc inférieure à la Constitution, la loi doit se conformer à la loi suprême. En refusant de saisir le Conseil Constitutionnel, les parlementaires ont admis déroger à la Constitution pour appliquer certaines mesures existant déjà dans le Code de Procédure Pénal, le Code Pénal et le Code de la Sécurité Intérieure. Ils ont même refusé de codifier leurs mesures dans le Code de la Défense à l’emplacement prévu. Cela témoigne d’un amateurisme législatif venant des législateurs.

Le gouvernement a saisi CEDH et le Conseil de l’Europe pour appliquer l’article 15 afin d’assumer que les Droits de l’Homme peuvent être dérogés dans le cadre de l’état d’urgence. Pourtant, il y a clairement un problème en terme de norme, puisque les traités internationaux (CESDH) sont infranormaux par rapport à la Constitution.

La situation n’est plus anodine, ni anecdotique. Le changement de l’ordre constitutionnel soulève certains problèmes fondamentaux notamment, la continuité constitutionnelle, principe à valeur constitutionnelle. Si la constitution n’est plus appliquée, alors techniquement, il n’y a pas plus de constitution donc plus de séparation des pouvoirs (art XVI de la DDHC). Les nouvelles lois Fondamentales qui la remplacent, concernent les mesures prises à propos de l’état d’urgence.

Dans ce cadre-là, la loi sur l’État d’Urgence soulève une question importante, notamment sur le réalisme de poster des élections sous la menace des bombes. En effet comme l’énonce, l’article 5 de la Loi n° 55-385 du 3 avril 1955, la liberté d’aller et venir est suspendu pour des raisons d’urgence et de sécurité. Les rassemblements sont visés. Le législateur a considéré qu’il y aurait une menace contre toute forme de rassemblement, mais point lors des milliers de bureaux de vote ouvert, qui reste une cible importante. Le ministère de l’intérieur ne pourra mettre des militaires, des forces de l’ordre devant chaque lieu où il y aura une urne. De plus, en terme d’images, cela pourrait être tendancieux comme la volonté d’orienter le vote des personnes souhaitant s’exprimer. L’article R49 du Code Électoral affirme que “Nulle force armée ne peut, sans son autorisation, être placée dans la salle de vote, ni aux abords de celle-ci”. Autrement dit, les millions de personnes le feront sans aucune sécurité, puisque la partie réglementaire interdit (et heureusement) les militaires et les forces de l’ordre autours des bureaux de vote. Le report de l’élection aurait été une solution simple, vu l’urgence et le contexte législatif.

La menace de l’extrême droite est agitée par de nombreux commentateurs. Et pourtant, il suffit de voir que l’alliance tacite entre la presse bourgeoise et l’extrême droite. Le Front National n’aura jamais été autant présent dans les journaux, les émissions radios, les plateaux de télévision, les matinales. Elle a permis de dérouler le tapis rouge et de diffuser les idées maurrassiennes dans notre société. De même avec les déclarations du patronat, les héritiers de Montretout peuvent se déclarer “antisystème”.

Pour toutes ces raisons, j’irai aux urnes déposer un bulletin blanc en toute conscience de ce qu’il équivaut, c’est-à-dire pas grand chose. Jusqu’à présent le droit de vote est issu une conquête social, des personnes sont tombés pour que nous pussions voter. Ils sont tombés pour que nous pussions voter dans de bonnes qualités, ce qui n’est pas le cas. Le scrutin aurait dû avoir au moment dans une période sans état d’urgence.

 NB : Je rappelle que cette année, je suis étudiant à l’Hôpital Saint-Louis. Regardez sur la carte où il se situe, cela vous permettra d’éviter des inepties concernant mes positions contre l’état d’urgence.

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