Manifestation contre la COP21, à République, le 29/11/2015

https://www.youtube.com/watch?v=X6zAVhlTW1k

La manifestation du 29 Novembre 2015 contre la COP21 s’est tenue, place de la République. Elle a été interdite par les autorités dans le contexte de l’état d’urgence.

Les différents partis politiques ont parlé de violences inacceptables mettant des œillères sur l’origine réelle des violences. On a pu entendre parler de la Fédération Anarchiste, d’Alternative Libertaire et autres étant responsable des débordements. Autant dire que la diffamation publique fonctionne à plein régime, cette dernière est fondée sur l’ignorance, les préjugés et les clichés.

On entendu tout et n’importe quoi concernant la Statue de la République, l’un des lieux de mémoires pour les victimes du terrorisme. Pourtant, dans la dignité, ce qu’il faut, c’est un véritable mémorial fait construit grâce à la solidarité nationale en proportion des revenues. Pas une statue où les fleurs moisissent et les bougies créent des flaques de cire. Un mémorial, cela s’entretient comme un cimetière.

L’arrêt préfectoral interdisant la marche pour le climat sur le trajet traditionnel : Nation – République. Ces mesures ayant pour objectif de prévenir des atteintes importantes à l’ordre public se transforment en mesure créant des situations de troubles importants. L’arrêt préfectoral crée donc les effets inverses avec ce qu’il avait pour objectif. Dans d’autres villes, sans interdiction, il n’y a eu aucun trouble. Michel Cardot, Préfet de Police (Promotion Voltaire de l’ENA) porte donc une certaine responsabilité avec Manuel Valls, puisque le Préfet constitue également le pouvoir exécutif, mais par délégation.

Dans mon reportage d’une quinzaine de minutes, j’ai pris des risques importants. Cette prise du danger se fait une totale conscience de la situation. Posséder un appareil photo ou une caméra ne protège pas de la répression policière. Le masque à gaz militaire ne laisse pas forcément insensible à l’odeur lorsque les palets (CM6/PLMP7C) explosent en l’air et tombent au sol. Le journaliste quel que soit son opinion et son intention subit également la répression considérée au même titre que les autres manifestants. Comment peut-on expliquer à nos enfants et aux français que les journalistes ont été visés comme des terroristes alors que le pays a appelé à manifester pour la liberté après les attentats de Septembre ? Un journaliste de l’AFP a été sévèrement touché par une grenade à Fragmentation (DBD/DMD). Saviez-vous que l’AFP a été créé au moment de la libération de Paris ? Autant dire que réprimer un journaliste de l’AFP en particulier révèle d’une ineptie la plus entière, mais aussi d’un danger grandissant pour notre pays. Les atteintes à la liberté sont importantes, d’autant que la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse ne réprime pas les journalistes participant à des manifestations interdites. Sinon le législateur dont sa quasi-totalité participe à la même Union Sacrée que celle de 1918, poseront une loi constitutionnelle, la presse est en grave danger.

https://www.youtube.com/watch?v=jZ4fHNQ_cco

Dans mon cas particulier, je dois dire que j’ai bien failli y laisser mon col du fémur pour tenter de couvrir au mieux que ce je pouvais l’évènement. En effet, je me suis pris une grenade de désencerclement au niveau de la cuisse avec des dégâts moyens. Il s’agit d’une brûlure du deuxième ou troisième degré avec un hématome très important. La loi ne réprime dès plus uniquement les terroristes, mais plus largement ceux qui sont opposés au pouvoir.

Dans la vidéo (la première), il convient de distinguer deux phases. L’une où l’on aperçoit les affrontements entre manifestants et force de l’ordre, l’autre le matraquage aveugle de personnes pacifiques et des arrestations arbitraires.

Sur la seconde partie qui me semble la plus importante, où l’on voit le véritable visage de l’état d’urgence, avec des forces de l’ordre venu en découdre. La presse capitaliste utilise tous les termes pour soutenir ces personnes dont leurs objectifs est de réprimer dans le sang toute vision opposée à la leur. Piétinant la constitution, souillant

le droit, ces gens très mal éduqués (qui n’ont surement aucune éducation), violent, dangereux et radicalisé constituent une menace importe pour notre état, qui sont censés défendre. Ils ont même ratonné de dangereux professeurs, des cheminots, des personnes de fonction hospitalière.

On comprend très vite la volonté du gouvernement de ne plus appliquer la CEDH et les droits de l’homme. On constate également que 3 personnes sur 5 placées en GAV dans le cas de Loi sur l’Etat d’Urgence proviennent de la Marche pour le Climat. Autrement dit 60 % des arrestations sont purement politiques et n’ont rien à voir avec le terrorisme.

L’état d’urgence n’a pas pour objectif d’en finir avec le terrorisme, mais d’empêcher toute contestation du pouvoir actuel, sous peine d’être considéré comme une personne radicalisée.

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