Le boycott d’Israël est une impasse (4)

file6n2yyi46xat12ifejkraLa différenciation des produits fabriqués en Israël et les colonies Israéliennes a créé une vaste polémique.

La partie israélienne ayant négocié l’accord se rétracte n’assumant par ses choix. Benjamin Nétanyahou a déclaré que “l’étiquetage des produits de l’État juif par l’Union européenne réveille de sombres souvenirs. L’Europe devrait avoir honte”. La vision de Nethanyaou est soutenue par le maire d’extrême droite Christian Estrosi : “Une décision qui rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de notre continent”. La Shoah est dès lors prise en otage par des hommes politiques défendant leurs intérêts politiques personnels.

Il s’agit d’une vision démagogique et populiste. Elle s’installe toujours un peu plus dans la droite conservatrice israélienne et la droite (ou extrême droite) française sur une ligne provocatrice et dangereuse.

Le Premier ministre, anciennement ministre des finances a d’ailleurs signé la mesure en 2005, dans le cadre d’un accord commercial liant l’UE et Israël. Est-ce une amnésie ou une question de mauvaise foi ? Un peu des deux. Cette mesure banale crée l’hystérie sur des produits créant une véritable flambée de haine.

Personne ne dira que la traçabilité du Camembert, ou de la Viande sont un boycott contre le fameux fromage de Normandie ou la Viande Française. Pourtant, c’est l’argument principal du Premier Ministre actuel.

Cette différenciation est une aubaine, malgré la diplomatie sourde et aveugle du Likoud. En effet, ces mesures au-delà de l’aspect purement administratif ont pour objectif de détruire le mouvement de boycott des produits israéliens (état et colonie).

L’article 6, paragraphe 1 du titre II d’association CE-Israël énonce que “La Communauté et Israël renforcent la zone de libre-échange selon les modalités énoncées dans le présent accord”. La question du “Libre-échange” s’oppose évidemment “aux sanctions”, “embargo”, “blocus” ou encore “boycott”. En effet, la “Communauté” incite les échanges commerciaux avec Israël avec des règles communautaires ratifié par les diplomates Israéliens. De même, l’article 75, paragraphe 1, de l’accord d’association CE-Israël dispose que : “Chacune des parties peut saisir le Conseil d’association de tout différend relatif à l’application ou à l’interprétation du présent accord “. Ainsi, lors d’un différent, les deux parties peuvent user d’un mécanisme de saisine pour y faire part de leurs différents.

De plus, cette différenciation permet à l’Union Européenne d’affirmer entièrement le territoire actuel de l’État Hébreux selon les différents traités. De ce fait, cela permet à une reconnaissance territoriale pleine des territoires propres à Israël.

À ce jour, le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanction réclame l’abrogation du présent accord. Il souhaite mettre fin aux échanges commerciaux préférentiels entre l’UE et Israël. Dans le cadre des Colonies, les exportations représentent 2 à 3% du volume total, soit un montant équivalent à 200 Millions d’euros.

En allant encore plus loin, cette mesure doit s’appliquer à tous les territoires disputés comme Chypre ou la Crimée et bien d’autre.

La suite : Le Boycott d’Israël est une impasse (5)


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