À République, les réfugiés subissent la Répression, le Harcèlement, la Violence d’État.
À République, les réfugiés expulsés du Lycée Jean Quarré ont trouvé refuge près du Campement du DAL. L’association pour le Droit Au Logement possède une autorisation depuis près de trois mois de la part de la Préfecture de Police de Paris. Ils occupent l’une des ailes de l’une des places les plus mythiques de Capitale.
La répression et le harcèlement sont devenus monnaie courante. La volonté de vider la place à l’approche de la COP21 s’impose comme l’un des objectifs prioritaires du gouvernement. Ainsi, Paris est méthodiquement nettoyé de ses réfugiés, de ses sans-logis et de ses SDF. Qui peut encore justifier la Position de la Préfecture de Police au vu des conditions climatiques ? Le Préfet envoie sans cesse ses unités et ses escadrons pour enlever de force et arracher de simples bâches bleues. Les tentes sont également interdites. La pluie est battante, les réfugiés se retrouvent souvent à dormir sous le déluge dans des conditions particulièrement inhumaines. Il se peut aussi que les forces de l’ordre tentent des évacuations en pleine nuit tout comme au petit matin (vers 5h30-6h00). Cela se fait dans une brutalité et une violence, nul ne peut douter qu’aux regards des forces de l’ordre, les réfugiés ne sont que du bétail ou encore un sac de pomme de terre. Les besoins élémentaires sont mis à mal par des personnes obéissant aux ordres n’ayant souvent aucune culture et d’humanité sauf la carte du vote FN. Dormir, Être en Sécurité, Maintenir la Température de son Corps sans les limites de la normale ne sont autre que des besoins physiologiques. En supprimant ces besoins “vitaux”, le gouvernement utilise dès lors, des outils d’usure psychologique afin que les réfugiés et de leurs soutiens épuisés moralement partent et abandonnent.
Dans ce contexte très particulier, la place de la République est sous tension constante : les forces de l’ordre peuvent intervenir à n’importe quel moment pour poursuivre notamment l’œuvre répressive en cours.
La patrie des Droits de l’Homme inflige des châtiments hors du commun de Paris à Calais. Les gouvernements qui se succèdent, les uns à la suite des autres, perdent toujours un peu plus leur Humanité. La politique sécuritaire y joue pour beaucoup. La théorie conservatrice et réactionnaire mêle l’insécurité à l’immigration (clandestine ou légale). Dans un cadre très anxiogène, on comprend que les conservateurs allant de la dit “Gauche” (le parti au pouvoir) et à la droite la plus dure utilisent cet argument. Pourtant, sur la situation comme en Syrie, nul ne peut nier les crimes contre les droits de l’homme commis par l’armée Loyaliste et Daesh, tout comme la situation Irakienne, Afghane. La position de la Turquie via son Premier Ministre déstabilise massivement cette région du monde dans sa répression ethnique. Dans ce contexte, les réfugiés doivent être intégrés de nos pays avec les mêmes droits que nous. Mais, cela demande un effort de modernisation de la législation en vigueur. La France est un pays où très peu d’immigrés s’installent chaque année, ce qui fait que le solde migratoire n’est que de 33 000 en moyenne par an.
Dans ce contexte répressif, une réponse de grande ampleur pour faire front contre la politique sécuritaire et xénophobe du gouvernement s’impose comme une nécessité. Le soutien des réfugiés devient une nécessité, il permet aussi de rapprocher le désire de “fraternité” (troisième mot de la devise de la République Française, largement haïe par les conservateurs).

La Chorba pour Tous (une ONG parisienne) a distribué des repas aux réfugiés. La soupe populaire à base de lentilles permet aux plus démunis d’avoir un repas. Le temps s’est volatilisé l’espace de quelques instants, les sourires sont revenus sur les visages malgré la crispation et la tension vécue ces derniers jours.
Après le repas, le monde a commencé à se rassembler. Les banderoles ont été détachées de l’arbre, les pancartes en carton ont vu leur apparition. Des slogans rudimentaires et simples : “we need house”, “we come in place”, “we want safety” ou encore “we come in peace”.
Au son de “liberté, dignité, humanité”, ils ont tourné autour de la statue de la République devant les fourgons de Police. Ce slogan pourrait par ailleurs être mis en parallèle avec la devise de la République : “liberté, Égalité, Fraternité”. La colère se lit dans leurs yeux, tout comme leur détermination. Ils n’ont plus rien et sont toujours debout.
Après un tour, l’ordre a été de remettre les bâches bleues afin de créer un minimum d’espace vital, l’avis des forces de l’ordre dont celui du commissaire divisionnaire (mal élevé et mal poli) importe peu. Aujourd’hui, ses bâches sont toujours debout, malgré les intimidations régulières.
https://www.youtube.com/watch?v=r9gTBXbyals
Au fond, résister, c’est vivre et vivre, c’est résister. Dès lors, pour sortir les migrants et les réfugiés de la rue, il s’agira d’un parcours du combattant. Un marathon quotidien visant à épuiser les réfugiés est organisé par l’état.
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