Les trolls d’Erdogan débarquent sur Twitter

À la suite de la victoire des élections parlementaires turques, @selim_sultann (un profil créé spécialement pour l’évènement, il s’agit aussi de l’ensemble de la conversation) a rejoint twitter pour défendre la réputation du président turc et du parti Islamiste AKP (la presse utilise le terme d’Islamo-Conservateur).

Les premiers Tweets qu’il a publiés sur la toile se trouvaient sur la Timeline du journal de la classe dominante “Le Monde”. Ce genre de réaction permet de diffuser la propagande du régime de manière totalement anonyme. Cette manière de s’opposer à toute forme de critique s’inscrit profondément dans la tentative de renversement de la Turquie à travers un coup d’état civil. La transformation du parlementarisme si autoritaire qu’il soit vers un modèle hyper-présidentialisme montre la volonté d’installer une dictature renouvelable sans élus donc sans opposition. Sans opposition et sans séparation des pouvoirs, le totalitarisme avance à grand pas.

On remarque le terme utilisé par le nationaliste, “Grande Turquie”. Il essaye de considérer son pays comme un immense pays, dans le cadre de ce dernier, c’est la nostalgie ottomane.

La Turquie de Recep Tayyip Erdogan : une épine dans le pied dans la lutte contre Daesh.


Des procédés sont mis en évidence par notre troll pour tenter de convaincre que le premier parti Islamiste turc militent en faveur du développement, la justice, la démocratie. Dans le concret, ce parti ne distingue que très peu des partis islamistes voisins toutefois la peine de mort y est interdite. La répression contre les élus de l’opposition se fait de manière arbitraire par la suspension du mandat des élus, des arrestations massives des membres de l’opposition  dont des élus, des attaques contre des villes et des villages détenus par l’opposition, une guerre civile et des massacres de masse contre l’opposition.

Ensuite, la collaboration toujours plus intensive avec les différentes organisations terroristes en Syrie dont Daesh ont fait du Recep Tayyip Erdogan, l’un des responsables de la filière de Daesh en Turquie. Il est le petit Abou Bakr al-Baghdadi turc. D’ailleurs, l’AKP est responsable des derniers attentats contre l’opposition dont celui d’Ankara, l’enquête piétine et celui de Suruç. La police politique défend le nationalisme religieux selon le dogme du psychopathe au pouvoir. Il n’y a pas de Justice. La paupérisation des classes populaires s’intensifie (le taux de croissance n’est pas synonyme de progrès).

Dans cette conversation, on peut constater que la rhétorique nationaliste religieuse est basée avant tout sur des dogmes et une absence totale d’argumentation. Le cas précis est assez flagrant. Le discours se fait en train un sourd et un muet n’ayant pas appris la LSM, évidemment avec une discussion obscurantiste moyenâgeuse (rêvant de l’empire ottoman) cela aboutit très vite à un monologue. Enfin, le négationniste (pour le génocide arménien) utilise “le point Staline” pour tenter de clore tant bien que mal la conversation. Pourtant, avec un minimum de culture (plein de gens de droite sont pareils sur ce point, n’en demandons pas trop), aurait du savoir après le stalinisme n’a rien à voir avec le communisme. D’ailleurs, ils oublient toujours que le Capitalisme assassine et extermine environ 100 Millions de personnes tous les 15 ans. On peut donc dire que le sang coule sur les mains des partisans de l’AKP.

Au final, la lutte du peuple turc de se défaire de la joug d’Erdogan sera longue, mais cette lutte aboutira à la paix sociale et au progrès.

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