Fête de l’Humanité 2015

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Pierre Le Bec – Révolution Et Libertés ©

La fête de l’Humanité est le rendez-vous annuel et national de la Gauche en France. Elle a lieu toujours le deuxième Week-End de septembre. Il s’agit d’une grande Kermesse populaire regroupant près de 550 000 personnes. La Gauche était là et pas ailleurs, c’était prévu depuis plus d’une année, les évènements organisés de manière spontanée n’ont forcément eu que très peu d’échos au sein de la Gauche.

Mais cette année sonne un peu différente, en effet l’échec d’Alexis Tsipras est présent dans les têtes. Le Premier Ministre grec s’était couché devant la Troïka pour faire adopter en catimini un troisième mémorandum avec l’aide de la droite pro-austérité et esclavagiste. C’était sa décision, son choix contre l’avis du Comité Central de Syriza.

Face à l’avancement du MEDEF et de la droite en faveur des aides aux actionnaires et des mesures qui vont développer le chômage puisque aujourd’hui, il n’y a pas de demande donc les entreprises coulent les unes après les autres. Le Saint-Esprit de la Finance tant vanté par les économistes libéraux et patronaux n’existent pas. Le rapport de force augmente de plus en plus. S’il est moins défavorable aux classes populaires, une transformation s’opère doucement.  12.5 % du PIB sont utilisés directement dans l’aide aux grandes entreprises, aux baisses de cotisations sociales et les crédits d’impôt.

Le chômage parmi les travailleurs augmente toujours un peu plus, alors que les dividendes explosent. Le capitalisme est une machine à accaparer la richesse des autres. La crise systémique actuelle commencée sous Sarkozy amplifiée par ses mesures néolibérales et ses cadeaux aux banques sur le dos des travailleurs, se poursuit avec la Politique de François Hollande. La droite dans son intégralité vante aujourd’hui l’idée du libre-échange, de la liberté d’entreprendre, la politique de l’offre. Ces politiques coûtent manifestement cher. L’État n’a aucun moyen de contrôle sur ces aides qui servent manifestement à une minorité dans les sociétés capitalisées. La dérégulation systématique de l’économie génère de plus en plus d’instabilité au niveau du marché du travail, mais aussi se caractérise par le recul de la demande.

En recherchant le marché parfait, les libéraux se sont fixés pour objectif la casse du Code du Travail remettant en cause les règles fondamentales protégeant les salariés. En effet, le Code du Travail a augmenté sous la droite et les libéraux, ces derniers ont augmenté les dérogations augmentant ainsi la taille de ce Code. Une nouvelle fois, la volonté de rendre flexible le code rend encore plus compliquer ce dernier. Cela ne crée pas d’emplois, mais fragilise les emplois actuels en augmentant le nombre de chômeurs.

Aujourd’hui, il y a de plus en plus de chômage. En Angleterre, les tories se réclament du “parti des salariés” après avoir créé les contrats “zéro heure” autrement, dit “les contrats larbins” et la généralisation de l’emploi précaire à temps partiel. Une hypocrisie qui s’explique par la montée du parti travailliste. Celui-ci s’est rénové en changeant de doctrine économique, le retour au Keynésianisme s’explique par une société devenue de plus en plus dure où le Darwinisme social est omniprésent.

Les libéraux en fonctionnant de manière individualiste sont aller jusqu’à renier l’Être Humain, c’est-à-dire leur propre espèce. Là où la quasi-totalité vit des animaux en groupe, en collectif. Les libéraux ont pour objectif d’opposer l’être humain à sa propre espèce, c’est-à-dire un contre tous. Les arguments développés par les libéraux seraient que l’individualisme serait une façon de pérenniser la société puisque la somme des désirs individuels serait celle de la société, alors que les désirs sont différents selon les personnes.

À la différence des autres fêtes de l’Humanité, j’ai pu profiter un peu des concerts de la Grande Scène notamment de Soviet Suprême sous un temps correct alors que celui de Tiken Jah Fakoly s’est fait sous le déluge. Si la pluie était omniprésente pour cette édition, cela n’a pas empêché en aucune manière de prendre plaisir, quitte à avoir les vêtements détrempés. J’ai eu la chance également d’écoute ZEP (Zone d’Expression Populaire) au stand du PCF à Saint-Denis. Quant au concert de Manu Chao, je regrette d’être si cru, mais les mouvements de foule n’ont pas été contrôlés par la sécurité de l’organisation alors que la boue. Aucune mesure n’a été prise pour empêcher les personnes de venir alors que la Grande Scène était pleine à déborder. Cela aurait pu virer au drame. Le lendemain, je suis allé au concert de la famille Chedid.

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J’en ai profité pour élargir toujours un peu plus ma bibliothèque politique :

  • Pierre Ivorra – La finance au pas, ce qu’il faut savoir sur la finance pour la combattre
  • Julian Mishi  – le Communisme désarmé, le PCF et les classes populaires depuis les années 1970
  • Le Nouveau Manifeste des Économistes Atterrés
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