Les SDF sont devenus le nouvel argument de l’extrême droite contre les réfugiés
L’arrivé du Front National après les élections municipales a été particulièrement violente pour les plus démunis. En effet, à Hénin-Beaumont, Steeve Briois a pris un arrêt anti-mendicité sur certaines rues réprimant les SDF.
La Ligue des Droits de l’Homme avait déposé un recours devant le tribunal administratif jugeant que l’arrêté était irrégulier, la Justice leur a donné raison en retoquant l’arrêté. Le patron de l’ancienne ville minière souhaitait mettre fin à la “mendicité agressive” dans sa ville, autrement créer une zone “sans-sdf” dans sa ville. À Chalon, le groupe Frontiste a soutenu le même dispositif. Une véritable chasse aux démunis se crée dans un contexte “classes laborieuses – classes dangereuses”. Autant dire qu’au sein de l’extrême droite, il n’y a pas un grand intérêt pour les sans-logis, c’est de même pour la droite dont le nombre d’arrêtés anti-mendicité est assez impressionnant.
Pourtant, les “sans-logis” sont devenus un des arguments phares des réactionnaires pour opposer les Sans Domicile Fixe et les réfugiés. Le discours anti-migratoire évolue fortement ces dernières semaines, on se retrouve confronter à des problématiques évidentes. De plus, les diatribes contre l’assistanat touchent évidemment les sans-logis qui dans la logique conservatrice avait choisi leur mode de vie et donc se comportaient comme des personnes marginales. Ensuite dans la pensée réactionnaire, les “sans-logis” sont considérés comme des personnes vivant au crochet de la société, tel un élément nuisible. Selon la méritocratie, les sans-logis sont responsables de ne pas avoir de logement et de ce fait n’ont que ce qu’ils méritent. Il s’agit du discours de la méritocratie sous l’époque de la Reine Victoria, autrement dit du XIXème Siècle. Il n’y a pas eu de grandes évolutions depuis.
On rappelle aussi que les squatters sont des “SDF”, la défense de l’extrême droite et son allié de force : la droite du droit de propriété est devenue de plus en plus radicale. Avec le soutien des militants identitaires, ils sont devenus les défenseurs des habitations vides ou laisser volontairement à l’abandon. Autrement dit, il n’est pas question de loger ces personnes. En réalité, ils sont opposés radicalement aux “SDF”.
En effet, la division des plus démunis permet de renforcer la logique de la priorité nationale appliquée sur notre pays. De plus, ces personnes nous rappellent un peu plus que la France est devenue un pays où les pauvres sont traqués constamment, mais adorer par rhétorique populiste c’es. Alors que nous sommes la sixième puissance économique du Monde, certains sans raisonnement pensent que l’on peut accueillir personne, car par leur volonté politique qui est celle de l’engraissement des capitalistes et in extenso, la paupérisation des travailleurs.
Les sans-logis sont devenus quelque chose d’immatériel pour l’extrême droite. L’acronyme de trois “signes” permet aux plus réactionnaires de parler “au nom” de toutes ces personnes. Cet accaparement tout à fait abstrait montre véritablement le rôle des réactionnaires. Les premiers ennemis des SDF sont d’extrême droite et de droite.