Marion Maréchal Le Pen est invitée à l’Université d’été catholique
Les Universités d’été de la Sainte-Baume seront organisés par l’Observatoire socio-politique et la Province des dominicains de Toulouse. Elles auront lieu du 26 au 29 août. Toutefois, il est nécessaire de rappeler qu’en France, la majorité des Français sont athées et ne croit pas en religion, ni en un Dieu. Ils sont entre 50 et 60 % en France. De nombreuses personnalités y sont invitées à parler en tant que “Catholique”. Contrairement aux autres années, Marion Marechal Le Pen y est invitée. Cela soulève des questions sur la position du groupe organisateur.
La Famille Le Pen possède une histoire particulière avec le catholicisme. Le Clan est très attaché à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) et l’occupation sans droit ni titre de l’église de Saint-Nicolas-du-Chardonnay (les trois filles de Marine Le Pen y furent baptisées).
Marc Lefebvre a refusé les conclusions et les décrets pontificaux issus du IIème Concile œcuménique du Vatican de 1962 à 1965. L’opposition des traditionalistes aux réformes est radicale. Ainsi, en 1970, Marc Lefebvre créé la FSSPX. Cela constitue un Schisme par rapport à Rome. Ce mouvement a donné naissance aux Lefebvristes. Le Concile du Vatican II est la plus grande réforme de l’Église de ces derniers siècles. Le concile admet : la liberté religieuse (les citoyens sont libres de choisir leur religion) et le dialogue avec les autres religions. Le dialogue entre les intégristes et Rome a repris en 2014, dans l’optique d’unifier l’Église.
Dernièrement, la nièce de Marine Le Pen s’est illustrée par sa présence au pèlerinage de la Pentecôte : Paris – Chartres. Même, si sa présence avait été très discrète, de nombreuses photos étaient sorties dans la presse nationale et régionale. Pour la 33ème édition, le thème de méditation était “Jésus-Christ, Sauveur du monde”.
La jeune Catholique est en guerre Sainte contre les autres religions y compris les protestants. Le 5 juillet dernier, à l’hippodrome du Pontet, la jeune élue déclarait : “La Provence est une terre d’identité et de résistance. Résistance des princes provençaux face à l’invasion sarrasine, résistance face à la terreur révolutionnaire, face à la réforme protestante, face à l’occupant allemand, face au funeste projet de l’Union européenne en 2005”. Elle s’était certes rétractée en affirmant avoir fait une erreur dans son discours, mais le fond est bien présent. La petite-fille de Jean-Marie Le Pen marche dans ses pas en utilisant la même dialectique et posant les mêmes idées.
De plus, les théories de l’extrême droite ont toujours été en contradiction avec l’Église, mais à cause des derniers votes, l’université s’est sentie dans l’obligation d’invité un élu frontiste. Quel est l’objectif d’inviter une personne qui ne reconnaît pas le Vatican ?