Jacques Sapir milite pour des alliances gauche-extrême droite
L’économiste fétiche des souverainistes et des stalinistes : Jacques Sapir s’est illustré une nouvelle fois. Il a écrit un nouveau texte sur la Grèce. La position nationaliste de ce dernier n’est plus à démontrer (d’autre l’ont fait). Dans la crise sans fin que connaît la Grèce souhaite une reconstruction de l’échiquier politique avec comme nouvelle orientation la souveraineté de la Nation et notamment monétaire.
Il souhaite poser la question des alliances entre la Gauche et le FN.
A terme, la question des relations avec le Front National, ou avec le parti issu de ce dernier, sera posée. Il faut comprendre que très clairement, l’heure n’est plus au sectarisme et aux interdictions de séjours prononcées par les uns comme par les autres.
Le gouvernement de Syriza est un échec, les choix qui ont été pris au nom de “l’union nationale” sont une catastrophe. Cela se solde par un échec et la ratification du troisième mémorandum et l’augmentation de la dette avec des prêts relais. La dette sera supérieure à 200 % du PIB, tandis que le PIB chutera.
Face au souverainisme, le philosophe Yannis Youlountas en a tiré la conclusion suivante :
Il s’agit tout simplement d’un transfert de compétence depuis les mouvements sociaux des territoires en luttes vers le petit groupe de notables disposant de l’incroyable pouvoir de décider et de signer au nom de millions de personnes
De plus, la question de l’Union de la Gauche et du FN révèle un sens tout autre. Il puise sur l’expérience de l’alliance Syriza-ANEL, en effet, l’économiste pense qu’il est du même intérêt d’unir les travailleurs et le patronat un peu comme les bonnets rouges pour défendre une souveraineté qui serait au service du Capital. Ainsi, la précarisation et la paupérisation des travailleurs seront un élément ordinaire.
Pour jacques Sapir :
On glisse alors, insensiblement, d’une logique de sortie, ou de démantèlement, de l’Euro vers une logique de réorganisation de l’économie. Un tel glissement est inévitable, et nous avons un grand précédent historique, le programme du CNR (Conseil National de la Résistance) durant la seconde guerre mondiale. La Résistance ne se posait pas seulement pour objectif de chasser l’armée allemande du territoire.
En rappelant la tragédie de la Seconde Guerre Mondiale, il souhaite donc un nouveau CNR avec l’union des “Fronts de Libération Nationale”. Pour justifier les alliances entre la Gauche et l’Extrême-Droite, il affirme que
Dans le CNR il y avait des communistes aux militants de l’Action Française.
On ne pouvait faire plus claire, l’économiste soutient donc la position du FN au nom de l’étatisme. Il s’agit ni plus, ni moins que d’un économiste saluant une position de l’extrême droite, il renie en effet la lutte des classes et toute distorsion sociale.