Yves de Kerdrel polémique autour de la dette publique
Le directeur Général de Valeurs Actuelles a tenu une tribune dans le Figaro (12/08) affirmant qu’il n’y avait pas de “trêve pour la dette publique”. Le premier intéressé affirmait que la dette n’intéresse “aucun homme politique de droite comme de gauche”. Reprenant ainsi à son compte le discours populiste de base, il oublie de citer les différentes études à ce sujet.
En effet, l’un des principaux rapports sur la dette est tout simplement oublié par poujadisme intellectuel. Le rapport au nom de la commission des affaires européennes, sur la proposition de résolution européenne (n° 2689) relative à la dette souveraine des États de la zone euro déposé le 15 avril 2015 traite de l’évolution de la dette et des causes qui ont permis son évolution. Il y a de quoi horrifier la droite sociale et la droite néolibérale.
En réalité, cet appel à la conscience se résume à un appel à l’austérité, car la France s’endette à hauteur de “2 350 euros” par seconde. Or, la question de l’endettement repose aujourd’hui sur les politiques néolibérales qui consistent à baisser sans cesse les impôts sans charcuter l’état. La baisse des impôts des tranches supérieures ne semblent lui poser aucun problème, pourtant, elles sont particulièrement négatives. De plus, les aides fiscales ainsi que le bouclier fiscal à la classe dominante a permis cette année de protéger 3 000 foyers de payer plus de 250 000 euros, se classant au même rang que les plus pauvres. L’inégalité sociale est une des conséquences du niveau de la dette et de sa croissance.
De plus, la classe dominante reste largement inquiète de la dette. Alors que la dette publique est devenue un outil de domination pour obliger les états à diminuer leur dépense publique. Les mémorandums d’austérité deviennent une obligation pour les états. En effet, la dette publique si elle plombe les états, renforce la classe dominante, c’est bien ce qu’il demande.