Bruno Retailleau : le sénateur qui travaillait pour Vinci et la FNSEA

PHOdfc9455c-546b-11e4-b429-a390693048dd-805x453Bruno Retailleau est sénateur de la Vendée, Président du groupe « Les Républicains »  au Sénat. Ce sénateur est réputé, pour son soutien irrémédiable au patronat : MEDEF et FNSEA.

Il est un des grands défenseurs du projet de l’aéroport de Notre-Dame Des Landes. Il travaille sur ce projet avec l’UDI, un parti politique qui travaille main dans la main avec le Gang des Barbares. Il n’a aucune gêne de s’associer à parti qui protège les antisémites.

Sur l’aéroport de Notre Dame Des Landes

Il déclarait dans une conférence de presse : « Le gouvernement doit évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes dans les plus brefs délais ». En effet, pour lui la ZAD est surtout pour eux : Zone d’Actionnariat Dérivée. Une zone dédiée à la finance (surtout au capitalisme) et à l’engraissement des actionnaires.

Les travailleurs français payeront un peu plus pour un aéroport du siècle dernier. Ce dernier est estimé à 5-7 Mds d’euros (comprenant l’aéroport, l’autoroute, le TGV, le tramway), sans compter le coût des inondations programmées par la suppression de la zone humide et des bassins-versants. Ces derniers coûteront des milliards à l’état à chaque cru et fera augmenter de manière considérable les assurances habitations. .

Pour se sentir fort (comme le régime fort et écrasant contre le prolétariat dont il rêve), et persuadé que sa vision est la bonne, il créé des sondages militants et bidonnés (comme vous pouvez le voir ci-contre). Il explique ses sondages de manière agressive que Sondage Bruno Retailleau NDDL« Voilà des années qu’une poignée d’extrémistes  […] en démocratie, les décisions des élus ne peuvent pas être ainsi mises à mal par une minorité agissante ». Ses violences verbales mettent en avant son rêve de société. Elle essaye tant bien que mal de camoufler l’extrémiste qu’il est. En effet, sa vision de la démocratie réside dans l’absence de contestation. De ce fait-là, il considère la démocratie comme une dictature renouvelée par les élections. Il n’en fallait pas plus pour ce sénateur ayant participé à la privatisation de la République pour le porter comme régime. Il souhaite mater toutes formes de contestations possibles, puisque les élus représentent la démocratie, pas les citoyens.

Il est très cohérent avec sa logique, puisqu’il souhaite faire aboutir le projet en force quitte à bâillonner la démocratie. Pour expliquer un peu la vision dictatoriale (le peuple ne s’est jamais exprimé, le projet a été imposé comme à Plogoff par la Préfecture et le Rapporteur) il demande une évacuation immédiate de la ZAD. Les paysans ont été expropriés de force par l’AGO. Prenons un de ces nombreux Tweets :

De plus sur la question de la cohérence, pour le chef parlementaire au Sénat impose d’assumer deux faits : 1/ l’autoritarisme, 2/ la plaidoirie envers les exactions contre les manifestants. L’Extrême Droite est prête à tout, y compris à tuer des militants comme à Sivens pour que faire passer un projet. Il s’agit pour la droite de considérer que les intérêts de la finance seront toujours supérieurs à la vie humaine.

11009993_10153223445593551_303301156420443556_oAinsi, l’Extrême Droite assume que blesser plus d’une centaine de manifestants est nécessaire et juste « au nom de la crédibilité de l’état ». L’État a pour objectif de perdurer l’ordre bourgeois. Ainsi, le sentiment de classe de Bruno Retailleau est au plus haut. Ce dernier se sent sali et humilier. Il annonce de fait que l’opposition porte de fait atteinte à la crédibilité « de l’ordre bourgeois ». On comprend très vite, qu’il demande à Manuel Valls à ce que la bourgeoisie soit brossée dans le sens du poil et surtout qu’il perdure. Les mutilations s’enchaînent de manière exponentielle, mais cela ne l’intéresse pas. Les exactions policières laissent une marque à vie sur les victimes. Il faut souligner aussi que l’aéroport est destiné à la bourgeoisie. Actuellement, moins d’une personne sur cinq prend l’avion chaque année. On comprend très vite l’enjeu de la bourgeoisie, puisque l’aéroport lui est réservé en particulier. La bourgeoisie est prête à tout, y compris à assassiner des manifestants comme elle l’a fait à Sivens pour protéger ses projets. L’association patronale “des ailes pour l’ouest” a la loi de son côté (puisque c’est les parlementaires bourgeois qui votent les lois) et les élus bourgeois (y compris le PCF via son SD : Aymeric Seassau). Mais cela ne suffira pas. Puisque, le sénateur souhaite l’évacuation, a-t-il un plan organisationnel à long terme ? La réponse est « non ». Ainsi, il ne reste finalement que les promesses de Manuel Valls. Par contre, qu’il sache que l’opposition possède un plan de soulèvement avec près de 200 collectifs dans toute la France. Ce dernier est prêt à se déclencher au moindre mouvement.

D’autant que toutes les procédures ne sont pas terminées et cela risque encore de prendre du temps. Il manque les appels, le Conseil d’État ou la Cour de Cassation, pourquoi pas la CEDH ainsi que la fin de la procédure de la commission européenne. Ce manque de connaissances concernant le fonctionnement de la Justice est inquiétant.

Le projet avait été relancé par l’UMP sous le gouvernement Fillon. Il coûte très chèr, c’est aussi lui qui a mis en place le fameux contrat. Les PPP ruinent les collectivités et les l’état central. De plus, pour la multinationale Vinci, l’aéroport à Notre Dames Des Landes n’est plus sa priorité absolue. En effet, la société est en train de procéder en Europe aux rachats des différents aéroports en Europe suite aux décisions de privatisation : Portugal, en Grèce. Ce n’est que le début.

La crise de l’agrochimie

Venons-en à l’Agrochimie. Le sénateur est allé à la rencontre des industriels, vous savez ceux qui jettent de la viande, saccagent et bloquent les routes, s’attaquent aux entreprises françaises (poissons et viandes). Une visite d’une exploitation agricole (un agriculteur et non un paysan) qu’il définit comme une ferme :

Mais quand il s’agit de la FNSEA, il y a le petit écusson qui leur permet d’être libre de tout mouvement dans l’indifférence générale de l’état de droit tant vantée par la bourgeoisie.CKq6-fqW8AAOKgyLe sénateur est venu à la rencontre de ceux qui sont responsables de la crise, mais mieux il rêve de faire payer les travailleurs, la crise du modèle agrochimique. Pour lui, il faut sauver  à tout prix le modèle de la surproduction.

Il appartient à ce groupe de personnes qui considère que l’industrie agroalimentaire comme les fermes paysannes. La taille est importante, puisque aujourd’hui la défense des grosses exploitations aggravent toujours peu plus la crise.

Jouant sur les mots, il explique dans Ouest France que « Nous sommes dans une économie de marché, mais l’agriculture est un secteur stratégique ». Or, c’est bien cette économie de marché qui casse les petits exploitations, ces dernières sont avalées par les grosses exploitations et les fermes usines. La libéralisation du marché voulue par la FNSEA et les JA a mis en avant la conséquence actuelle.  Les différentes mesures ont été prises sous le gouvernement de François Fillon. Ensuite, toujours dans le journal, il se demande «  Comment lutter face à un différentiel de coût de 5 euros par heure entre un salarié français et un salarié allemand ? ». Il aurait dû savoir que le syndicat de la Coordination Rurale veut justement des travailleurs détachés. Il termine ainsi « Il faut dès maintenant imaginer les outils d’une nouvelle PAC ». La droite n’arrive pas à assumer son hypocrisie, puisque c’est elle qui a la majorité au Parlement Européen avec le PPE et qui préside la Commission Européenne avec Jean-Claude Junker. Le Sénateur n’a pas de solution à mettre en avant, puisque la crise actuelle, est la crise que lui et ses collèges ont fabriqué de toute pièce.

Par conséquent, pour défendre le capitalisme et le libéralisme, il s’est si prendre en terme de menace « Si la ZAD n’est pas évacuée au plus vite, cela signifie que certains font ce qu’ils veulent en dépit de la loi. C’est l’État de droit qui est nié ». Par contre, on retrouve aucune phrase pour condamner les agrochimistes. Les syndicalistes possèdent la capacité d’échapper à toutes les règles de l’état de droit, et cela, avec le soutien des élus néolibéraux. Ainsi, le sénateur préfère être aux petits soins des agrochimistes en demandant une économie toujours plus libérale et l’élargissement des marchés financiers. Il soutiendra toutes les actions du syndicat de Xavier Beulin. L’État de droit ne s’applique jamais pour la bourgeoisie que cela soit sur le plan exécutif ou judiciaire.

On l’aura compris, il vaut mieux être un agriculteur, défendant le modèle ultra productiviste qu’un Zadiste défendant un projet écologique.

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