Quand un militant pro-BDS se lâche sur Twitter

Vendredi, plusieurs personnes fanatiques me sont tombées dessus sur Twitter pour m’être opposé à des militants BDS. En effet, le conflit israélo-palestinien mobilise énormément de militants, à défaut de les voir lutter contre l’austérité, la finance et le capitalisme.

De plus, je produis en ce moment un court-métrage pour un collectif sur le BDS France, donc je commence à bien cadrer les propos des personnes qui composent le collectif. Dans ses entrailles, la vision est encore plus nauséabonde, l’obscurantisme y est omniprésent. Leurs militants me surprendront toujours un peu plus. En effet, il y a une vraie gangrène qui est en train de se diffuser doucement au sein de la Gauche puisque sans entrer dans le détail, l’antisémitisme est omniprésent sur la façade Facebook, dans ses Vidéos, ses Tweets ou ses partisans.

Mon article s’attaque principalement à Madjid Messaoudene, élu #FDG de Saint-Denis, il se reconnaîtra.

Madjid affirme que militer contre le BDS est une forme réactionnaire. Or, il ne s’agit pas de la vision dépendant d’une réaction et d’un sentiment comme on le constate sur le Twitter de Madjid, mais d’une position politique ferme faisant abstraction des sentiments. La contradiction dans sa position politique est de considérer que l’abstraction de sentiment est un sentiment, mais en plus, elle est une réaction. Madjid n’a pas voulu établir l’origine de la réaction. Quant à la minorité, mieux vaut être seul que mal accompagné. Se trouver dans une position majoritaire n’est pas un synonyme de détenir la vérité. De plus, Madjid est comme je l’explique, la caricature du militant “pro-palestinien”, c’est de penser que tous les communistes soutiennent son idée. Toutefois, là où se trouve l’ironie, c’est que la réponse de Madjid est une réponse réactionnaire basée sur ses sentiments.

@PierreLeBec @joujou74_ @BahiyaM @KarimaB_ @juliensalingue la grande majorité l’est t’es un réac ultra minoritaire

— Madjid Messaoudene (@MadjidFalastine) 17 Juillet 2015

Dans un second temps, on m’a posé la question de savoir si j’étais communiste ? En effet, il y aurait un lien de causalité entre le soutien à la campagne BDS et le communisme.  Karl Marx ou Friedrich Engels n’ont jamais mis en avant ce type de raisonnement, mais les militants du BDS n’hésitent pas à tout pour imposer des arguments d’autorité, malheureusement sans fondement. L’autoritarisme est une forme qui leur correspond très bien. La rhétorique de l’expulsion d’un militant d’une idéologie y est omniprésente, c’est aussi la rhétorique générale du mouvement BDS. Alors que chacun est libre de fait ce qu’il veut, et personne ne peut imposer ses idées sauf pour les personnes soutenant corps et âme la dictature de la pensée. C’est la brèche ouverte à tout que tente d’imposer par la force la militante BDS.

@PierreLeBec ainsi donc vous seriez militant communiste?Curieux.. @BahiyaM @KarimaB_ @MadjidFalastine @juliensalingue pic.twitter.com/RgfsLljpH9 — joujou74 (@joujou74_) 17 Juillet 2015

Dans un troisième temps, la dérive sectaire et réactionnaire amène l’élu, un petit Tweet destiné au Conseil National du Parti Communiste Français (l’équivalent du Parlement). Alors que la délation est une méthode typiquement Stalinienne (vu que nous sommes à gauche). D’ailleurs, Staline, malgré son prénom juif était un antisémite convaincu comme on le vu avec le procès des blouses blanches. Ainsi, est-ce que l’on va m’amener au Goulag, tel est la question ? Ensuite, l’élu se trompe d’une part sur deux points : 1/ Il considère que le PCF possède le monopole du communisme, 2/ Que le BDS est un point sacré permettant la carte du PCF : une sorte de règle obscure. Or, deux points sont essentiels : 1/ je n’ai plus ma carte au PCF, je l’ai rendu pour des raisons politiques, mais cela démontre bien la logique profonde de l’élu, 2/ il peut calomnier autant qu’il veut, la vie interne du PCF ne me concerne plus.

@PierreLeBec @joujou74_ @BahiyaM @KarimaB_ @juliensalingue y’a vraiment des gens qui n’ont pas leur place au @CNPCF c’est désolant

— Madjid Messaoudene (@MadjidFalastine) 17 Juillet 2015

Ensuite parce que Madjid est un militant “progressiste”, il affirme que la particule est logiquement une référence à la bourgeoisie. Une réduction montrant son inculture et sa beaufitude. Or, il aurait du le savoir que chez les bretons, le nom à particule est omniprésent. De plus, je suis descendant de paysan breton (à ne pas confondre avec l’agriculteur). Quand l’élu insulte les paysans ou les prolétaires de bourgeois, cela montre bien sa vision petite-bourgeoise. Mais au-delà, il s’agit d’une insulte contre les bretons, renvoyant à cette xénophobie qui sévissait à la fin du XIXème siècle très présente au sein de la capitale dont il se revendique.

@PierreLeBec moi j’ai pas de nom à particule ahahahhahahah

— Madjid Messaoudene (@MadjidFalastine) 17 Juillet 2015

La lutte pour la création d’un État Palestinien demande d’élever le débat. En effet, la Palestine a besoin des frontières de 1967 et de Jérusalem-Est comme Capital. Leur boycott a pour l’objectif, l’étranglement de “l’entité sioniste” (ils ne considèrent pas Israël comme un état) sous fond d’antisémitisme (antisionisme). La paix, ce n’est pas le BDS, c’est l’internationalisme.