Le memorandum acté au Parlement Grec
La Nouvelle est tombée dans la nuit. Le Parlement Grec a finalement ratifié le nouveau mémorandum avec quelque modification de la Troïka comportant un plan d’investissement et une restructuration de la dette contre un plan d’austérité.
Forcément, la crise continue. La nature politique de cette dernière porte un véritable coup à Alexis Tsipras puisqu’il s’agit en partie d’un renoncement de sa politique. Loin sans faute, il s’agit ni plus ni moins d’un gouvernement social-démocrate (ou keynésien) comme je l’ai déjà affirmé.
D’autant que 79 % des Grecs ne veulent pas du mémorandum “Hollande”, de plus 74 % le considèrent en contradiction avec le OXI de dimanche. La résistance d’Alexis Tsipras a échoué, il n’a pas su tenir tête à la bourgeoisie. Le coup d’état financier organisé par la BCE a montré la volonté de la Troïka que la bourgeoisie appelle volontairement “les institutions”. La question de la Banque Centrale a été au cœur des questions, puisque cette dernière a volontairement coupé les liquidités à la Grèce l’excluant de fait de la Zone Euro. La BCE a largement fait pression et milité en faveur du Grexit se positionnant sur la vision nationaliste du ministre des Finances Allemand.
Alors qu’est-ce qu’il se passera dorénavant ? Il s’agit de constater les avancés de Syriza, mais aussi les reculs majeurs. La crise politique est en train de diviser nettement la coalition de la Gauche Radicale et de ce fait l’affaiblit. La figure de l’homme providentiel que représente Alexis Tsipras s’effondre doucement. En effet, la solution prise de position actuelle est une erreur majeure puisque la crise ne pourra être repoussée. La lutte contre l’austérité se doit d’être radicale, les compromis avec l’austérité ne sont que des reniements avec les valeurs de la Gauche radicale. Le mouvement social ne peut rester silencieux. La révolte gronde, d’autant que le dernier Sondage montre près de 40 % de personnes soutenant la coalition politique. Le rapport de force de la population entre la population et les créanciers existe, plus il sera violent mieux ce sera. Faire pression sur les créanciers permet d’accroitre leur pression, mais aussi de menacer les créanciers d’un défaut de paiement. La banqueroute est nécessaire en Grèce.