La Turquie de Recep Tayyip Erdogan : une épine dans le pied dans la lutte contre Daesh

7052806-10794521Aujourd’hui, la lutte contre Daesh piétine de la part des occidentaux à cause de Erdogan. La stratégie actuelle conduit dans l’impasse. Les “forces alliées” représentent l’OTAN.

Si cette dernière organisation n’a plus de légitimité d’existence depuis le 31 décembre 1991 avec la fin de la guerre froide, l’organisation militaire est présente, mais se retrouve face à des contradictions fortes comme nous le verrons. Nous assistons à l’OTAN élargi toutefois.

Comment Recep Tayyip Erdogan sert Daesh ?

Le Premier Ministre Turque mène une vie dans un Palais Présidentielle construit ces derniers temps en souvenir à l’empire Ottoman. Son parti obscurantiste et islamiste a largement pris une emprise de plus en plus grande ces derniers temps. Malgré la révolte du parc de Gezi, il est toujours debout. Alors que la purge dans les médias, les journaux, la police, la justice battent son plein afin que l’AKP puisse détenir un pouvoir absolu, la démocratie est de plus en plus menacée.

Une nouvelle saisie des forces kurdes prouve l'aide apportée par la Turquie à Daesh. Parmi la dernière saisie du YPG face à Daesh figurent : - des billets d'avion Turkish airlines - des noms de membres de Daesh d'origine turque - des livres religieux en turc - un drapeau turc (source : Kurdistanews, l'actualité du Kurdistan)
Une nouvelle saisie des forces kurdes prouve l’aide apportée par la Turquie à Daesh. Parmi la dernière saisie du YPG face à Daesh figurent : – des billets d’avion Turkish airlines – des noms de membres de Daesh d’origine turque – des livres religieux en turc – un drapeau turc (source : Kurdistanews, l’actualité du Kurdistan)

Dans la situation dramatique de Kobané, on a pu apercevoir le pouvoir turc réprimé les kurdes qui combattaient l’état islamique et une certaine affinité entre l’armée turque et l’état islamique. Alors que les forces occidentales ont essayé tant bien que mal de venir en aide aux kurdes, Recep Tayyip Erdoğan les réprimait en les considérants comme des terroristes. Si le conflit entre le PKK pour un Kurdistan libre et autonome joue dans ces rapports. Il n’en demeure pas moins que Recep Tayyip Erdoğan a fait son propre choix préférant manifestement laissé la situation pourrir à ses pieds tout en prenant soin de soutenir Daesh. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi lors d’un point de presse juste avant la conférence a signalé à ce titre que “la Turquie [l’AKP : NDLR] a un problème dans ses priorités. Elle considère que le PKK est l’ennemi numéro 1 et que Daech est l’ennemi numéro 4!” De plus, il est très intéressant de constater que la frontière turque n’a pas été attaquée par l’organisation terroriste. Si cette dernière est poreuse, elle n’est pas franchises militairement par les hommes d’Abou Bakr al-Baghdadi. Un respect des frontières est étonnant de la part de ce groupe terroriste. Il est nécessaire d’affirmer que les dirigeants de l’AKP ont fait de la Turquie une base arrière pour Daesh afin de permettre le repli des terroristes en toute sécurité.

Des armes et des obus traversent la Turquie jouissant de la protection de l’administration turque et le soutien du ministère de l’Intérieur.  Ces armes sont destinées à l’organisation terroriste afin de lui permettre de survivre militairement.

Les forces alliées devront faire des choix impératifs

Les preuves de la connivence entre le pouvoir exécutif turque et l’organisation terroriste s’accumulent de manière exponentielle. Le silence des forces alliées ne peut plus passer puisque cela conduit à un crise politique majeure.  En effet, comment justifier la position de les forces alliées dans ses bombardements contre les islamistes, quand dans de le même temps un de ses pays les arment et soutiennent les terroristes ? Le paradoxe conduit à une question de fond puisque Recep Tayyip Erdogan est une lance dans le pied de la lutte contre le terrorisme.

L’occident a longtemps fermé les yeux à propos de la situation en Turquie. Des décisions courageuses s’imposent comme l’expulsion de les forces alliées de la Turquie. Mais une décision comme celle-ci risque de faire voler en éclats la coalition puisque cette dernière pratique en toute tranquillité l’apologie de l’hypocrisie. Alors les forces alliées veut-il vraiment lutter contre Daesh ?

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