Un Français sera fusillé en Indonésie
Un conflit politique et judiciaire oppose l’Indonésie et la France provoquant des tensions diplomatiques.
Dans le cadre d’une enquête et d’un procès stalinien, la justice indonésienne a condamné à mort Serge Atlaoui pour trafic de stupéfiants (extasie). Il avait été retrouvé dans un laboratoire de drogue dont il ne connaissait pas l’existence. L’ensemble des recours judiciaires étant épuisés, la condamnation du français est désormais définitive. Le Président indonésien a refusé la grâce présidentielle. La main de fer et l’acier des balles contrôlent effectivement l’Indonésie. Il sera condamné avec plusieurs étrangers montrant de fait le caractère exemplaire, mais aussi ces condamnations montrent le caractère particulièrement xénophobe de Joko Widodo. Cette idée du bouc-émissaire est très chère à la droite qu’il représente.
Le Président Indonésien se croyait dans une pièce de théâtre où chaque personne avait un rôle à jouer. Les personnes s’étaient transformées dans des personnages. Un véritable spectacle pour ses proches, mais surtout un coup de poignard dans le dos de son peuple même si ce dernier est largement favorable à la peine de mort pour les trafiquants de drogue.
Faire l’exemple sur des dossiers judiciaires ne tient pas la route, elle met l’Indonésie devant des responsabilités importante. La mise à mort de personnes issues de procès truqués ne débouche pas sur une peine adéquate et encore moins quand elle est capitale. Il s’agit d’un homicide volontaire avec préméditation. Par conséquent, la peine est un crime et doit être considéré comme telle. À la réponse du crime de l’Indonésie sur Serge Atlaoui, une enquête devra être ouverte par le parquet de Paris et le Quai d’Orsay afin de déterminer les responsables et de rendre justice.
Mais, le Président indonésien est plongé dans des idées macabres, c’est une réalité qui pourrait envoyer au poteau des centaines, voir des milliers de personnes, cela ne va pas résoudre le trafic de drogue. Il se sert du trafic de drogue pour redorer son image et de vies humaines qu’il est prêt à envoyer au poteau tout comme les dealers le font avec la vie des consommateurs. Il n’y a vraiment aucune différence entre le président et les dealers, ils sont le même objectif : tuer des gens.
Si le président avait pour objectif réel de stopper le commerce de la drogue, le président irait dans les soirées de la grande bourgeoisie ou dans les différents bureaux des secteurs financiers, il verrait que la cocaïne y est omniprésente, puisqu’elle y développe certaine qualité. Or, ce n’est pas son intérêt de dévoiler un scandale qui risquerait à son tour de le noyer dans des affaires avec des narcotrafiquants. Je ne pense pas tout de même que la haute bourgeoisie et les financiers soient condamnés aux mêmes peines que Serge Atlaoui. Ce jugement correspond par excellence la justice bourgeoise et la bourgeoisie réactionnaire au pouvoir d’un pays. La peine de mort pour les travailleurs, la liberté pour la bourgeoisie.
Si sa détermination d’envoyer des personnes au poteau est bien réelle, c’est bel et bien parce que le président indonésien ne croit pas en la justice de son pays. La peine de mort dans n’importe quel pays est l’abstraction même de justice, on ne condamne pas une personne par l’exercice d’un crime.
En France, la peine de mort est interdite par la constitution et elle a ratifié entre autres le deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort.
Forcément quand un Français est menacé d’être exécuté, on se souvient des exécutions d’otages qui ont lieu ces derniers mois. Il faut le dire : Serge Atlaoui est pris en otage entre les mains de la justice indonésienne.
François Hollande a donc déclaré : “jusqu’au dernier moment, nous devons tout faire pour que l’exécution n’ait pas lieu “. Laurent Fabius a affirmé que Serge Atlaoui “est présenté comme étant chimiste alors que tant ses co-condamnés que l’ensemble des témoignages permettent d’établir qu’il est soudeur et travaillait en tant que tel dans l’usine où étaient produits des stupéfiants “.
Défendre Serge Atlaoui, c’est rappeler la ferme opposition de la France à la peine de mort.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 22 Avril 2015
“L’Union européenne est totalement opposée à la peine de mort. Cela ne peut pas être une réponse au trafic de drogue […]. Je fais référence à M. Atlaoui, le citoyen français qui a été condamné par les autorités indonésiennes”, a insisté Donald Tusk, actuel président du Conseil européen lors de la fin d’un sommet européen.
Amnesty international a indiqué que “Serge Atlaoui aura le choix de se tenir debout ou assis face au peloton d’exécution. On va lui proposer soit une cagoule soit un bandeau à placer sur les yeux.”
La peine sera notifiée et préparée 72 heures avant l’exécution du français et de ses compagnons.
Que se passerait-il si la condamnation devait être mise à exécution ? Pour ma part, il serait nécessaire de rappeler l’ambassadeur, de faire évacuer les Français vivant en Indonésie. Aussi, il serait important d’expulser l’ambassadeur indonésien. Aussi, l’Indonésie est une place économique importante, c’est problématique, car cela écarte de fait la mise en place d’un embargo économique avec à la clef des sanctions économiques et financières. Mais la réponse populaire pour éviter le tourisme peut-être effectif.