Wolfgang Schäuble marche dans les pas d’Augusto Pinochet

Les membres du CDU n’en sont pas à leur première provocation contre les pays de l’Union Européenne. Le ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble a récemment déclaré que :

La France serait contente que quelqu’un force le Parlement, mais c’est difficile, c’est la démocratie.

Des propos chocs, puisque l’intégriste ordo-libéral, ne prône pas la démocratie, mais bel et bien, son opposée : la dictature. Si ses propos peuvent paraitre choquant pour la grande majorité des personnes, les disciples l’École de Fribourg tout comme leurs cousins de l’École de Chicago y sont indifférents voir l’encourage. Ces derniers ont pour objectif de mettre en place une politique libérale, et cela, par tous les moyens dont la dictature.

Mais, je pense tout de même que le dictateur Pinochet a dû influencer dans ses choix, puisque Wolfgang Schäuble pense que la démocratie doit être compatible avec le marché, le marché a le dessus sur la démocratie. De ce fait, il propose que les marchés économique soit en mesure de diriger le pays, le gouvernement sert uniquement à cela. C’est ce que l’on appelle une dictature libérale.

De plus, l’utilisation du terme “force” renvoie directement à un coup d’état. Il l’admet toutefois à travers l’usage du mot “difficile” que son obsession de renverser la République n’est pas une mince affaire.

Pourtant il devrait savoir que l’Article 1 bis du Traité de Lisbonne énonce que : L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes”.

De plus, il est toujours bon de rappeler l’article suivant l’article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyens : “Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution”.

Ainsi, ce n’est euro-compatible, le fait de venter les intérêts de la dictature. Il devrait le savoir, ces actes bel et bien contre la construction européenne si chère à l’esprit allemand, puisque cette dernière a calqué littéralement le fonctionnement de l’Allemagne à une échelle européenne.

Or, en France, la dernière dictature est issue notamment à la guerre entre la France et l’Allemagne. Le régime de Vichy a encore laissé des marques. Le nationalisme exacerbé du ministre des Finances allemand augmente les tensions entre l’Allemagne et les autres pays. Dans le cas de la France, il s’agit d’un problème majeur puisque la relation Franco-Allemande est importante pour la stabilité des deux pays, mais qu’importe la logique haineuse et réactionnaire du ministre conduit à certains malaises. La République ne peut se soumettre à un idiot utile du Capitalisme et à toute forme d’ingérence. L’ingérence de l’Allemagne sur la France est encore présente. Pour que la République Fédérale d’Allemagne soit à la place qu’elle doit avoir, la première chose qu’elle doit faire est de présenter des excuses sous forme écrite ou orale. L’escalade de la haine est une méthode typiquement d’extrême droite.

L’internationalisme réside dans le respect des peuples et des nations. Ce n’est pas une chose nouvelle, puisque j’ai déjà cité à ce sujet :

On pourra me dire que je suis nationaliste ou autre, mais l’internationalisme passe par le respect des nations entre elles, et le refus de mettre une nation supérieure à une autre. Donc l’Allemagne n’a pas à être supérieure à la France, comme la France supérieure à l’Allemagne. Nous n’avons aucun compte à rendre à l’Allemagne, comme l’Allemagne n’a aucun compte à nous rendre. Dans le cadre de l’Union Européenne, les pays, s’ils doivent rendre des compte doivent le faire devant cette instance.

Puis vu que ce n’est pas un ministre qui n’a aucune leçon de diplomatie et politesse. Parlant avec sang-froid, il affirme cela :

Si vous en parlez avec mes amis français, que ce soit (le ministre des Finances) Michel Sapin ou (de l’Économie) Emmanuel Macron, ils ont de longues histoires à raconter sur la difficulté à convaincre l’opinion publique et le Parlement de la nécessité de réformes du marché du travail.

Il ne change pas, toujours la volonté d’imposer la politique de son parti sur les autres pays. Mais au final, a-t-il regardé sur ce qu’il se passe en Allemagne ? Rien que sur la pauvreté, elle s’établit à 15,5 % de la population, soit 12,5 millions de personnes. Pendant que Wolfgang Schäuble débite sa haine contre les peuples d’Europe,  le travailleur allemand, lui continue de souffrir du modèle d’Angela Merkel et des petits-boulots dans l’indifférence totale, le CDU se soucie que des actionnaires.

Il devra relire un peu Adam Smith, un peu de culture renvoyant à l’allusion de la lutte des classes :

Les ouvriers désirent gagner le plus possible ; les maîtres, donner le moins qu’ils peuvent ; les premiers sont disposés à se concerter pour élever les salaires, les seconds pour les abaisser.[1]

On ne pourra pas dire qu’il ne savait pas.


[1] Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, Tome 1, Chapitre VIII : Des salaires du travail

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