Quand Laurence Parisot voulait Emmanuel Macron au MEDEF
Pour ceux qui en doutait, le Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique n’a visiblement pas les références de la gauche que nous. L’ancienne patronne du MEDEF, Laurence Parisot a fait une sortie concernant sa relation l’ancien banquier.
L’actuelle vice-présidente de l’IFOP a affirmé dans la presse que “J’ai rencontré Emmanuel quand il était banquier d’affaires chez Rothschild. Et j’ai immédiatement compris que nous avions une communauté de pensée”, avant d’ajouter “Il est engagé, intelligent, accessible et réaliste. S’il y a une caractéristique commune à Manuel Valls, Emmanuel Macron et Nicolas Sarkozy, c’est bien d’être dans le réel. Et à la recherche de l’efficacité”.
Pour résumer, Laurence Parisot et Emmanuel Macron partagent la même pensée économique ainsi que politique. Le patronat a lui-même fait tomber le voile. Macron est bel et bien de droite, n’en déplaise aux réactionnaires de l’UMP et du FN qui partagent les mêmes propositions que lui. Alors, quand le gouvernement de Manuel Valls se prétend être de gauche, il s’agit d’un pur mensonge.
Et par conséquent pour ceux qui rêvaient de voir une politique de droite, la Loi Macron après l’ANI, bientôt celle sur le dialogue social sont des mesures typiquement de droite. Le gouvernement de Manuel Valls avec son ministère issu de la droite traditionnelle ne pourra qu’empirer la situation, c’est ce que l’on voit. La déception du peuple vers la politique de Manuel Valls s’accentuera d’autant que lors de l’alternance (qui ne sera pas une alternative à sa politique) continuera la logique de l’austérité augmentant les dégâts déjà engendrés par 30 années de cette politique-là.
L’UMP et le FN qui ont justement la même politique se frottent les mains de voir, un ministre établir à la lettre leur programme. L’illusion que le PS appartient au courant idéologique “socialiste” facilite la chose. Il s’agit d’une forfaiture de la part de la droite socialiste.
La droite n’a pas de réponse claire au chômage structurel dû aux déséquilibres que le néolibéralisme a lui-même créé au sein de l’économie française, une alternative économique en puissance est nécessaire.