La droite sort vainqueur des élections départementales, il y aura une alternance sans alternative

Image extrait du journal Le Monde
Image extrait du journal Le Monde

Pour compléter l’article précédent, j’ai décidé d’analyser un peu plus en profondeur le résultat des élections départementales. Je ferai un article spécifiquement sur le Front de Gauche.

Débâcle du Parti Socialiste

Le Parti Socialiste poursuit doucement sa chute, Jean-Marie Le Guen s’était trompé en affirmant que le PCF serait mort d’ici dix ans. L’ancien du GUD est en train de se prendre les pieds dans le tapis. Il s’était trompé de parti, à cause de l’usurpation du mot “socialiste”. Ne soyons pas étonné que le Parti Socialiste soit aspiré vers des résultats de plus en plus bas. Le mot “socialiste” repousse puisqu’il est assimilé au “néolibéralisme”, à la “régression” et la “paupérisation” de la société. Je ne suis donc pas étonné que dans l’esprit des personnes non politisées, l’idée de solidarité est assimilée à l’individualisme.

On aura du mal à soigner les blessures qui ont été infligée à la gauche, tellement elles sont profondes, tellement elles ont été faites de manière droite.

La politique gouvernementale est en train de tuer doucement la gauche, si on considère que le gouvernement fait une politique de gauche, ce qui n’est pas le cas.

Le sors du Parti Socialiste suit doucement son cousin grecque. Le “Pasokisation” du Parti Socialiste est en cours, Jean-Marie Le Guen avait raison, d’ici dix ans, son parti n’existera plus et c’est une bonne nouvelle. En 2011, le PS a fait 49,5%, en 2015, il est dessous des 20 %. Son score a été plus que divisé par deux, c’est le troisième avertissement, le quatrième sera celui des élections régionales à la fin de l’année. La claque est de sortie.

La France conservatrice est bien présente

Le réveil peut paraitre brutale et violent, comme une gueule de bois que l’on arrive pas à faire partir. Pourtant la France se relève doucement largement diviser sur des positions dangereuses. Les république se meurt doucement et par elle c’est la base de notre société qui se détruit. Les anti-républicains sont en train de causer des métastase un peu partout.

De plus, 1 français sur 2 a refusé de prendre part aux élections. Il me semble nécessaire de prendre en compte ce facteur. En effet, il y a différents types d’abstention. Mais surtout l’abstention joue dans la représentation réelle des votes. Les citoyens ne croient plus dans les élections, il y a une raison. Il est nécessaire d’imposer la proportionnelle à toutes les élections.

La campagne en France aura houleuse, on peut dire que notre pays fait face à la montée des idées réactionnaires et du nationalisme. Les paroles nauséabondes ont gagné du terrain.

Lors de la diffusion par les média,  la frange conservatrice que ce soit l’UMP, l’UDI ou le FN remporte un maximum de vote. Ainsi, 60% des votants (cela fait 30% total des électeurs) sont favorables aux idées de droite.

Leur campagne s’est faite clairement naviguer clairement sur ce qui a toujours fait l’identité de la droite : la discrimination entre les êtres humains.

La banalisation des idées réactionnaires et antirépublicaines s’est perfusée doucement au sein de notre société, il est plus facile de trouver des boucs-émissaires afin de protéger les intérêts de la finance, que de chercher les causes de la crise.

Ce qui les rejoints ces trois partis de droite, ce sont la question de la réduction des dépenses publiques afin d’appliquer la règle d’or :

Partis Politiques UDI UMP FN
Réduction des Dépenses Publiques 80 Mds 120 Mds 100 Mds

Le retour aux fondements de la droite dans certains départements est net. Pour autant, que ce soit l’UMP, l’UDI ou le FN, les partis de droite n’ont qu’un seul et même objectif : l’austérité.

Ils ont vendu la mèche en s’alignant sur les idées de Milton Friedman et d’un certain Friedrich Hayek. En matière économique, ils partagent quasiment les mêmes positions :  l’individualité, l’égoïsme, la sainte-propriété privée et la réaction.

Peu importe la nuance de bleu, on y trouve tout de même un point commun, c’est d’être bleu.

Les affaires de la droite

À Bobigny, le maire UDI, Stéphane De Paoli fricote d’ailleurs dans l’indifférence la plus absolue avec le gang des barbares pour assurer le maintien de sa gestion et permettent à la mafia de faire son business. Le clientélisme est devenu roi. On ne compte plus aussi les agressions politiques provenant de cette mairie. Emma du mouvement des jeunes communistes a été tabassée par des proches du maire pour expliquer la façon dont l’UDI voit la démocratie. L’UDI agite le drapeau de la république pour l’image et rien de plus, car la réalité est bien tout autre.

Dans les différentes villes frontistes, l’heure est à la réduction des dépenses publiques pour s’assurer afin que les pauvres et les chômeurs soient rejetés à la marge de la société, le tout afin d’appliquer les principes de la méritocratie néolibérale. D’ailleurs en ce qui concerne le Front National, les cures d’austérité dans les municipalités témoignent de cette nécessité de casser les plus démunis.  En effet, cette idée de casser les plus précaires s’axe sur  l’objectif unique de lutter contre “l’assistanat” (ce qui veut dire contre les chômeurs et les précaires dans le novlangue de droite) afin de rembourser les “crédits” aux différentes banques.

Que ce soit à Hayange, Hénin-Beaumont, le Pointet, Mantes la Ville, la chasse “aux assistés” (sic) est lancée afin de séduire les plus réactionnaires, les plus libéraux. C’est une chasse “aux sorcières” qui est lancée comme cela a été fait à Salem, il y a fort longtemps. Le fond de l’ultralibéralisme nationaliste, c’est la discrimination, la France n’est pas “une et indivisible”, mais très communautarisée selon le Front National. D’ailleurs, l’expression “Français de souche” au-delà de la bêtise, reflète ce communautarisme dont se revendiquent les frontistes de manière régulière et quasi-quotidienne. Quant à ce que l’on appelle des dérapages, en réalité, c’est uniquement la figure quotidienne du FN.

Concernant le parti de Nicolas Sarkozy, on se rend bien compte que sa propagande du “nini” n’a pas véritablement fonctionné. Mais pire, il a débanalisé de la pire des manières l’extrême droite en affirmant que son programme était “d’extrême gauche”.  Cette tentative de démontrer que “tous les extrêmes se valent” a permis de ne plus assimiler le Front National à l’extrême droite. Une erreur républicaine qui pose des questions sérieuses. Celui qui voulait être Calife à la place du Calife se retrouve dans une position assez délicate. Son parti porte les responsabilités de la montée de l’extrême droite. D’autant que son argumentation ne tient par la route puisque près de 44% des électeurs de l’UMP sont favorables à des alliances avec le Front National. À moins de considérer que près de la moitié des électeurs de l’UMP sont des gauchistes, son argumentation est absurde et ne tient pas la route. Nicolas Sarkozy est fidèle à lui-même, il baigne dans le mensonge. Concernant les discriminations, on se rend compte qu’elles ont été omniprésentes. On ne compte les dérapages volontaires contre la garde des Sceaux : madame Taubira.

Toutefois, il reste encore deux tours : le second tour de l’élection départementale, et le troisième pour composer la majorité au sein du conseil départemental.

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