Les élections départementales : le conservatisme gagne la société française
La débâcle politique que connaît la France en pleine crise systémique du capitalisme s’est exprimée dans les élections départementales (ancienne élection pour le Conseil Général). Dans le même temps, le cadre législatif pour les conseils départementaux n’est pas encore véritablement fixé.
Autant dire tous les critères pour noyer les électeurs étaient de mise, l’abstention reste une force pour les capitalistes. L’abstention est estimée à 49,4 % selon Ipsos / Sopra Steria. Elle est inférieure que celle des élections européennes qui culminaient à 58 %, ce qui est une bonne chose en soi, mais c’est beaucoup trop.
Voici les premiers résultats d’après deux sources :
– Selon l’institut de sondage CSA
- UMP-UDI : 31%
- Parti socialiste et alliés : 19,7%
- Front National : 24,5%
- Front de gauche et alliés : 9,7%
- Autres Gauche : 7,7%
- Divers Droite : 6,6%
- Autres : 0,8%
– Selon l’institut de sondage Ipsos:
- UMP/UDI/Divers Droite : 36,5%
- PS/PRG/Divers gauche : 28,3%
- Front national : 24%
- Front de Gauche : 6,2%
- Europe Ecologie Les Verts : 2%
- Autres listes : 2%
- Modem/ Union Centriste : 1%
Le Parti Socialiste s’effondre une nouvelle fois, lors des élections intermédiaires, en raison de sa politique nationale. Toutefois, il résiste particulièrement bien, il évite la catastrophe, mais cela ne lui empêche pas de suivre le chemin de la pasokisation.
On peut dire que dans tous les cas, le Front National fait légèrement moins de pourcentage que pendant les élections européennes, tout en prenant en compte que l’abstention avoisine les 50% au lieu de 58%. Dans tous les cas, c’est une démonstration assez parfaite que le front national n’est pas le premier parti de France, mais le troisième parti en question.
La position de l’UMP-UDI reste la même que pendant les élections municipales, la vague bleue néolibérale continuera de s’étendre. Si dans beaucoup de cas, il y aura un second tour, il est certain que l’austérité et la paupérisation s’abattront de manière ferme afin de servir les intérêts supérieurs de la finance. Les actionnaires vont être chouchoutés. Ce n’est pas nouveau, il n’y aura donc pas d’alternative, simplement une alternance, ce qui est particulièrement différent.
La droite et l’extrême droite crient à l’alternative et à la victoire alors qu’ils n’en ont pas. Aussi, il est intéressant de constater que l’ensemble de la droite correspond à plus de 60 % (62,1% selon le CSA, 61,5% selon l’IPSOS) de l’ensemble des votes. Les plus conservateurs de notre société se déplacent le plus pour voter.
Enfin, on peut se réjouir du score du Front de Gauche, ce dernier culmine entre 6,2 et 9,7 % malgré la campagne calomnieuse qu’il a subi de la part de la bourgeoisie. Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent a déclaré qu’il est nécessaire de “réagir avec force, d’abord dimanche prochain, lors du second tour, en ne laissant pas la catastrophe s’amplifier, en ne lâchant aucune nouvelle position à la droite et à l’extrême droite, en se donnant des points d’appui pour l’avenir. Pas une voix ne doit manquer aux candidats présentés par le Front de gauche, le PCF et souvent d’autres forces de gauche et écologistes, en lice au second tour.”
Modifié le : 23/03/2015 à 8h02
Modifié le 23/03/2015 à 20h15
