La profanation du cimetière de Saint-Union était bien l’œuvre de jeunes néonazis
Des jeunes lycéens ont saccagé un cimetière juif la semaine dernière. Il est important de revenir sur ces épisodes dans un moment où la France est confrontée à une grave crise d’identité qui permet l’accroissement de l’antisémitisme et de la xénophobie.
À Sarre-Union, le vieux cimetière juif était quasiment à l’abandon, du moins, il en avait l’air, mais quels que soient les cimetières et les motivations de certaines personnes pour qu’elles puissent accomplir des actes les profanations, il en convient tout naturellement que cela révèle bel et bien de la psychiatrie et trouble psychologique aggravé. Et pour cause, une personne se doit d’être particulièrement dérangée pour souiller la sépulture d’une personne décédée. Dans le même temps, ces jeunes s’en sont pris à des morts et qui sont en incapacité de se défendre, révélant leur courage.
Il est plus qu’évident que ce saccage entre désormais dans l’Histoire de France. La communauté juive est encore une fois, de plus brisé, par l’idiotie et l’imbécilité de quelques-uns, mais c’est cette minorité qui fait mal à la France et la République.
Toutefois, je voulais en venir dans mon article sur la manière dont le journal Le Monde a pu traiter cette triste affaire. Il s’agit de cet article :
Nous allons donc nous intéresser à décortiquer de fond en comble un article bâclé, totalement faux, mais surtout qui témoigne d’un grand amateurisme sur un sujet extrêmement grave.
Forcément, l’histoire qui est un drame s’avère être du pain béni pour l’extrême droite, puisque ces derniers peuvent en toute tranquillité utiliser leur citation qu’ils ont créée de toute pièce en l’attribuant à Churchill. Et pourtant, c’était bien des personnes venant de l’extrême-droite radicale. Les copains comme cochons se reconnaissent très rapidement finalement.
En effet, on lit cet étrange paragraphe :
Pierre B. avait étrangement un ennemi déclaré : “le fascisme”, il portait des vêtements antifascistes. On ne parlait pas politique mais si on évoquait le Front national, il se mettait sur ses deux pattes arrière et se mettait à grogner, raconte Gaëtan. Il prétendait se battre contre le fascisme et était très remonté contre la police. Il traitait les policiers et les militaires de fascistes, avec une hargne qui me mettait mal à l’aise.
Puisque le journalisme est censé être un travail de croisement des sources, du moins les professionnels le font normalement par automatisme, mais ce n’est pas forcément le cas pour Le Monde.
Ainsi, nous allons reprendre le travail qu’aurait dû faire le journal bourgeois en question. La critique du journalisme est plus qu’essentielle, puisque la presse a besoin d’être confrontée face à ses propres erreurs pour pouvoir avancer.
Rue 89 n’a pas du tout le même son de cloche puisque ses camarades désignaient déjà la bande comme raciste et antisémite :
“C’est quelqu’un qui arrive à manipuler les autres.”
Dixit Océane, brunette qu’on devine coquette malgré la grosse doudoune qui la protège du froid. Elle et Marina assurent avoir déjà entendu P. tenir des propos racistes.
Selon les adolescentes, P. se laissait aller sur les réseaux sociaux. Il y aurait aussi lancé le mardi 10 février un appel proposant d’aller visiter des lieux abandonnés, information également relayée par les “Dernières nouvelles d’Alsace”. Et puis, vendredi 13 février, au lendemain de la profanation du cimetière, il serait venu voir ses copains de Sarre-Union. Devant eux, il aurait brûlé une feuille de papier en s’exclamant : “Ah ah, des juifs”. P. “savait très bien ce qu’il faisait”, confie une élève.
Maintenant, regardons l’article du DNA :
“Malgré les dénégations, les connotations et les motivations antisémites apparaissent clairement”, a affirmé le procureur de la République, M. Vannier, ajoutant que cela était corroboré par des paroles et des gestes révélateurs. Les jeunes ont notamment fait des saluts nazis, craché sur une étoile de David, proféré “Sieg Heil” , proféré des “sale juif” et “sale race”. C’est ce qui ressort des auditions. Certains ont admis avoir “uriné sur des tombes”
Pourtant, c’était bien résumé dans le début de l’article du Monde qui lui-même renvoyait à une vision très similaire de l’article du DNA :
Les stèles sont lourdes, mais anciennes et fragiles : ils les cassent une à une. Ils font des saluts nazis. Ils crachent sur les symboles juifs. En guise d’accompagnement sonore, ils crient ces mots : “sales juifs”, “sale race”, “Heil Hitler”, “Sieg Heil”.
Donc en résumé, les cinq jeunes responsables de la profanation sont des néonazis et des antisémites. Ils connaissaient très bien le vieux cimetière de Saint-Union et savaient que dans ce cimetière reposaient des personnes de confession juive.
Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer dans la tête de Marion Van Renterghem ? C’est une question importante, puisque confondre l’antifascisme et le néonazisme, dans le journalisme, cela équivaut à une faute professionnelle extrêmement grave.
De plus si elle avait un peu de connaissance en histoire, elle aurait vu qu’il y a un sérieux problème dans son article. Il est plus que bancale, il est terriblement incohérent.
Mais Le Monde en tant que journal de Classe s’inscrit largement dans deux processus différents : la diabolisation de l’antifascisme et la dédiabolisation de l’extrême droite.
Forcément, ce petit paragraphe s’inscrit dans une ligne assez intéressante, puisqu’il suit l’axe des arguments du populo-poujadiste Dominique Reynié en axant que l’antisémitisme serait une valeur de gauche. Toutefois, si le journal du Monde est aussi professionnel qu’il le prétend, le journal se devra donc de corriger de manière rapide et efficace son article, chose qu’il est fort improbable puisque le journal baigne dans l’Océan du populisme national.