La législative partielle dans le Doubs : l’abstention gagne largement
Dans le département du Doubs, l’heure est au second tour de l’élection législative partielle. L’UMP a été éliminé au premier tour, le PS et le FN se retrouvent au second tour dans une élection où l’abstention pèse plus de 60 %.
Forcément, la peur de voir un quatrième député d’extrême droite angoisse de plus en plus de personnes. Pourtant l’extrême droite baisse en terme d’électeurs. De moins en moins de personnes croient dans le programme national-capitaliste du Front National. De fait, le Front National est plus faible qu’en 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen était arrivé au Second tour de l’élection présidentielle. Ainsi, il est utile de rappeler que le Front National augmente en pourcentage quand l’abstention augmente.
Malheureusement, le quorum concernant toutes les élections n’existe pas, ce qui permet de ne plus se plonger sur le rapport entre l’abstention et la démocratie. En effet, plus l’abstention est grande, plus la crise démocratique est forte, les personnes ne croient plus dans la politique. Les raisons sont diverses. Avec 2 personnes sur 5 qui sont allés voter, on peut se poser de fait des questions sur la manière dont les citoyens approchent l’idée de démocratie ou si simplement, ils sont favorables à l’idée néolibérale du laisser-faire sans intervenir dans la vie politique de la République. Dans tous les cas, il s’agit bel et bien d’un échec. Ainsi, on ne peut laisser de côté près 40 000 personnes sans se soucier du message qu’ils ont à nous transmettre.
Concernant Sophie Montel, l’élue européenne qui sera au second tour. N’oublions pas qu’elle soutient « l’évidente inégalité des races ». Elle est soutenue par Jean-Marie Le Pen concernant « l’évidente inégalité des races », il a déclaré pour la soutenir : « Oui, j’avais dit que les Noirs courent plus vite que les Blancs et nagent beaucoup moins vite. […] Il y a bien une petite différence, non ? Qu’est-ce qu’il y a de scandaleux à reconnaître ça ? ».
Une nationaliste pure sang comme on pourrait l’affirmer, puis au-delà de l’expression . Elle est la démonstration la plus grande, que le Front National n’a pas changé. L’obscurantisme ultralibéral est omniprésent quand on passe la vitrine. Elle est l’exemple le plus parfait du fait que le Front National en tant que parti politique n’est pas un parti républicain. Puis terminer, on peut dire aussi que c’est un très grande cumularde, puisqu’à ce jour, elle est députée européenne et conseillère régionale en Franche-Comté. Elle fait de la politique politicienne pour être une professionnelle de la politique et non une politique de militant à la base.
Durant la campagne politique, Charles Demouge, le candidat de l’UMP éliminé, n’a cessé de déclarer que la frontiste est une « candidate du système », elle vit uniquement de ses mandats politiques et non de son travail. On pourra terminer que sa liste aux élections municipales fait l’objet d’une plainte pour abus de faiblesse.
La position de l’UMP est très compliquée et ressemble à une cacophonie sur cette élection, puisque malgré le bureau politique, il n’y a pas de ligne claire hormis celle du vote “ni PS, ni FN”, c’est-à-dire le vote blanc, nul ou l’abstention.
Certains de mes camarades sont dans une logique que je comprends tout à fait que du PS au FN, l’idéologie économique est la même et que forcément l’un ou l’autre c’est la même chose. Or, si économiquement les trois partis ont une vision sensiblement similaire, d’un point de vue de la République, il y a de profonde différence qui s’explique entre autres par l’histoire de la “gauche”, de la “droite” et de “l’extrême droite”.
Je crois tout de même, que la dialectique la plus intéressante sur ce dossier n’est pas d’appeler à voter pour le parti socialiste, puisque dans le fond les positions que je partage y sont profondément incompatibles. Je regrette que Pierre Laurent est à ce titre appeler à voter pour le Parti Socialiste, cela nuit à la position de la Gauche Radicale dont nous faisons partie. Puisque cela fait partie de l’idée que le PCF soutient le PS. Alors que la meilleur vision consiste à voter “contre” le Front National. Voter contre un parti politique ne se résume point à la même chose que voter pour un parti politique. Cette dialectique est essentielle, puisque dans des moments historiques, il est essentiel de porter une voix claire et des consignes de vote carrée correspondant à une stratégie long-terme et cour-terme.