Retour sur la politique de l’emploi du gouvernement, de l’année précédente

emploi1La crise systémique du capitalisme est aggravée par les mesures gouvernementales. Le chômage augmente de plus en plus du fait des cures d’austérité visant à assainir les finances, mais surtout à en finir de la dette souveraine.

Les mesures de flexibilité ont débuté par l’Accord National Interprofessionnel (ANI) dont l’objectif d’après les politiciens et économistes néolibéraux se devait de renforcer la sécurité du travailleur, mais il en a été tout autre chose. Mais ce dernier a été signé par des syndicats proches du patronat : la CFTC, la CGC et la CFDT. On les appelle à tort réformistes, mais ce sont surtout des syndicats jaunes. Ils ne défendent pas l’intérêt des travailleurs, mais ceux du patronat. Le chômage a continué d’augmenter et même à s’accélérer. Les mesures patronales permettent des licenciements de masse. Or, pour qu’il y ait une croissance quand on reste dans l’économie néoclassique alors le chômage baisse. D’ailleurs les Echos et l’Humanité en septembre avait affirmé qu’il n’y aurait pas de reprise économique, nous sommes dans ce contexte-là.

Mais, la recherche absolue de la croissance est devenue de plus en plus dure, si bien que nous sommes sortis de l’offre et de la demande, pour rentrer dans la logique de l’offre et l’offre. En parallèle de l’ANI, le Crédit Impôt Compétitivité Emploi a fait son apparition. Cette nouvelle niche fiscale devait rendre plus d’emplois, mais des cas comme Auchan montrent l’échec très grand.

Lors d’une conférence de presse, le Président de la République a proposé le pacte de responsabilité. Pourtant, chaque personne est en mesure de savoir que le pacte de responsabilité ne créera aucun emploi. Les aides au patronat ont d’ailleurs permis l’augmentation des dividendes. La cure d’austérité de 50 Mds touche les collectivités territoriales et l’ensemble de l’administration dans son ensemble. Les dividendes n’ont jamais été aussi hauts. Ces mêmes syndicats ont par ailleurs signé le pacte de responsabilité. Bien qu’une partie du Pacte de responsabilité ait été considérée comme non-conforme par le Conseil Constitutionnel, il est entré en vigueur mais avec un résultat nul.

Dans le même temps, Jean-Marc Ayrault a présenté sa démission, une chose que j’avais demandée. Manuel Valls a été nommé par le Président de la République. Ce qui confirme la droitisation de la tête de l’état. Évidemment, pour un poisson d’avril, il n’est pas vraiment passé. De fait, l’alliance entre l’exécutif et le patronat reste dans une logique suivante : “Le problème de surproduction n’est jamais mis en avant, c’est bien dommage. Et pourtant, la politique de l’offre, c’est la politique de surproduction, vu que les citoyens n’arrive plus à consommer”. Toutefois, la question de la consommation à outrance est le résultat d’un consumérisme fou dont l’impact intervient dans le concept de la dette écologique.

Or, en termes de consommation et de la variation du PIB, on peut produire moins, mais créer davantage de profits, ce qui permet d’augmenter la variation du PIB d’une année sur l’autre. 

Mais face à une crise gouvernementale qui secouait l’exécutif, la réforme du premier gouvernement a laissé place à un gouvernement Valls II, ce dernier a eu la confiance du parlement.

Mais le MEDEF n’a pas été satisfait de tous les cadeaux qui lui ont été donnés. Il en demande toujours plus. L’indécence du MEDEF n’a pas de limite. Mais pour le patronat ce n’est pas assez, ils ont décidé d’aller manifester dans la rue pour montrer que les patrons souffrent terriblement. Le MEDEF, représentant que 7 % des entreprises. On pourrait parler des manifestation réactionnaires de la FNSEA.

Ainsi, le nouveau ministre de l’économie, Emmanuel Macron a lancé sa fameuse loi : la Loi Macron. C’est d’ailleurs une loi digne du XIXème siècle, tout y passe, le dialogue social à la sauce néolibérale est un dialogue patronal. Je passerais sous silence, la campagne patronale “yes week-end” censé (dans les magasins de bricolage notamment) entièrement déréglementer “la journée dominicale”.

Jean Tirol a certes été désigné lauréat du prix de la Banque de Suède cette année, mais il s’avère que sa position en sciences économiques est à l’origine de la crise économique dont nous sommes confrontés tous les jours.

Nous avons eu aussi le droit à la découverte du TAFTA, qui dépasse toute les logiques du néolibéralisme, puisqu’il s’agit d’un traité libertarien.

Alors, nous allons vers l’aspiration par le bas, la liberté d’entreprendre est un mythe, tout comme le fait que les cotisations sociales soient trop élevés, les impôts trop forts. Ce discours poujadiste est celui d’une frange conservatrice qui n’a pas pour objectif d’élever la population vers le haut, mais de l’aspirer dans les entrailles de la pauvreté.

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