Grèce : Élections présidentielles sous ingérence
Jean-Claude Junker avait demandé aux Grecs de ne pas se lancer vers “des forces extrêmes” afin que celles-ci ne puissent arriver “au pouvoir” à l’occasion des différentes élections. Les extrêmes, mais qu’est-ce donc ? Pour lui, il s’agit avant tout de s’en prendre à la gauche keynésienne.
Puisque cette dernière est considérée comme étant à la limite. Alors que le Keynésianisme n’est pas une politique extrême de la manière dont elle est traitée. La diabolisation du Keynésianisme par les néoclassiques fait partie du jeu politique dans lequel nous sommes. Pourtant, Junker est un extrémiste néoclassique. Les néolibéraux n’ont aucun amour pour la démocratie. Ils sont fous amoureux des dividendes, des rentes.
Jean-Claude Junker a donné son point de vue : “Ma préférence serait de revoir des visages familiers en janvier”, il rêve de mettre Stavros Dimas à la tête du pouvoir pour rassurer les fraudeurs fiscaux qui se cachent au Luxembourg et les différents fonds vautours. C’est vrai que son protégé a été Commissaire européen chargé de l’environnement entre 2004 et 2010. Forcément, le néolibéralisme dans ce monde globalisé s’est trouvé un allié de taille à travers Stavros. Ce dernier a mis son cœur pour la croissance des dividendes, la baisse des salaires, c’est un pion de la finance internationale.
Lorsque le commissaire européen à l’Économie, Pierre Moscovici s’est déplacé au sein de la République hellénique, il a affirmé que “notre but [NDLR : La troïka] est d’en terminer avec le second programme d’assistance rapidement et dans de bonnes conditions, c’est le seul objet de ma visite ici”. On peut dire que sa visite est très contestée, notamment par Gérard Filoche ou même certains députés européens sociaux-libéraux. L’Austérité est un cancer. Tout programme d’austérité conduit les peuples dans le mur. Qu’importe, l’idée néoclassique, les dividendes, l’offre génèrent de la demande, pour cette dernière, ils ont diminué les salaires diminuant la demande, se retrouvant dans un cycle assez infernal, d’autant que la Grèce est entrée dans la spirale assez grave de la déflation.
Le fait que la finance internationale, les néolibéraux et les conservateurs font “campagne contre Syriza“ apparaît comme une bonne chose. La gauche radicale est aux portes du pouvoir, et nécessairement les plans d’austérité qui ont permis une telle rente, un tel charcutage, une telle paupérisation de la société. Syriza est le seul rempart pour sauver la République hellénique de la dictature.
“Le gouvernement et la Troïka, après s’être mis d’accord sur toutes les nouvelles mesures d’austérité, procèdent ensemble au chantage auprès des députés afin de lever l’obstacle de l’élection présidentielle”, a déclaré ce lundi Alexis Tsipras, le leader de Syriza, face aux menaces de l’extrêmiste libéral Jean-Claude Junker.
Dans le même temps, on a appris que le président de la Commission européenne par amour du capitalisme n’a pas hésité à pomper les finances des autres pays. Cet égoïsme n’est pas tolérable, l’affaire Luxleaks doit rendre des décisions de Justice et une condamnation adaptée. En effet, Jean-Claude Junker, ancien premier-ministre du Luxembourg n’est ni plus ni moins que l’un des responsables de la fuite des capitaux de Grèce, des optimisations fiscales. Il n’est ni plus ni moins que le responsable d’une fraude fiscale organisée à l’échelle de l’Europe. Dans son pays dorment les titres de dette, les bénéfices du travail, et des filiales poussant à l’optimisation.
Le secrétaire national du PCF et président du PGE, Pierre Laurent a communiqué que “ces pressions de la Commission européenne sur le processus électoral d’un pays souverain sont insupportables et soulèvent de grandes questions pour l’avenir de la démocratie en Europe. J’appelle tous les démocrates à s’élever contre ces pratiques autoritaires qui n’ont pas lieu d’être. Le processus doit suivre son cours, y compris jusqu’à la tenue d’élections législatives, si la coalition au pouvoir n’obtient pas la majorité nécessaire à l’élection présidentielle “.
Le gouvernement de coalition, droite bleu et droite rose, qui dispose de 155 députés, n’a pas atteint à l’issue du premier tour les 165 voix espérées officieusement, réalisant même le minimum attendu par les observateurs pour élire le président de la République. Il reste plus que deux tours. La victoire arrive.