L’ingérence néolibérale en Grèce continue
En Grèce, Syriza pointe à 34-35 % des sondages, le parti de la gauche radicale est en bonne route pour remporter les élections présidentielles et de fait les élections législatives qui succéderont.
Pourtant, ce sondage ne fait pas le bonheur de tout le monde, les bourses du monde sont inquiètes, le marché s’affole, les différents indices s’effondrent, le Krach de la finance internationale n’est plus vraiment loin. “Jeudi Noir” arrive. C’est la continuation d’une longue domination de la finance sur les êtres humains. La chute spectaculaire de la Bourse grecque mardi, peut s’expliquer par les sorties massives des fonds spéculatifs. Le violent décrochage mardi (de la semaine dernière) de 12,8 % de la Bourse d’Athènes correspondait à sa pire séance depuis 27 ans. En trois jours, elle s’est effondrée de 20 %.
La panique généralisée du système financier se traduit comme une vraie crise démocratique. Le stade supérieur du néolibéralisme, c’est la dictature libéral et des marchés financiers sur la vie d’un pays. Il n’en faut pas moins pour créer un véritable séisme sur l’ensemble de la finance mondialisée, ce dernier créé des répliques un peu partout. Et si le “Grexit” (sortie de la Grèce de la zone euro) revenait au goût du jour ? C’est ce qui perturbe vraiment la finance. Cette question a été sur les lèvres d’Angela Merkel. La chancelière s’occupe des autres, des rentiers, des actionnaires, mais elle laisse pourrir son pays volontairement. Elle a le symbole de l’égoïsme et de l’égocentrisme par excellence. Elle est devenue la championne de l’ingérence à l’échelle européenne. C’est pourquoi le capitalisme a peur, les bourgeois ne sont pas bien, et c’est une bonne nouvelle.
Le gérant de Capital Group, l’un des plus grands fonds de pension au monde, a lancé au Telegraph : “son programme est pire que le communisme, ce sera le chaos total !“. La peur de ce gérant me force à mettre en avant le manifeste du parti communiste écrit par Marx et Engels : “Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d’Allemagne.”
Toutefois, ce gérant n’a aucune idée de ce que peut représenter le communisme, puisque le programme de Tsipras est purement Keynésien (de gauche). Tsipras n’abandonne en rien le libéralisme, mais rompt avec l’économie néoclassique, ce qui en soit une grande différence. D’ailleurs s’il est terrorisé du Keynésianisme, je me demande à quoi peut ressembler ses phrases dans une société qui a atteint sur le socialisme supérieur. Le communisme c’est vraiment différent du Keynésianisme.
Tsipras met aussi en avant la première pierre pour lancer le processus socialiste dans un pays dévasté par la finance et le chaos néolibéral. À titre personnel, je remarque un trait d’humour très noir le Premier ministre actuel Antonis Samaras. Il est parti en tournée avec un nouveau sketch s’intitulant “c’est nous ou le chaos”. Un peu comme le “There Is No Alternative” de Thatcher. Visiblement, Samaras, ne vit pas en Grèce ou s’il vit en Grèce, il ne vit pas dans la société telle que la connaisse les travailleurs. Il met en avant une politique de peur, de déformation, de terreur. D’après ce bourgeois, une victoire du Syriza serait “destructrice pour le pays” (comprendre pour les actionnaires, les rentiers et les détenteurs de titre de dette) en créant “une nouvelle crise qui pourrait facilement contaminer l’Europe” (la gauche radicale pourrait se diffuser dans l’ensemble de l’Europe, comme un raz-de-marée). Le pays est déjà détruit ruiné où les rentes explosent pour une minorité.
Puis pour terminer, Pierre Moscovici en Grèce est allé pour soutenir la finance internationale et la droite ou plutôt la coalition réactionnaire et rétrograde. Le FMI quant à lui demande à la Grèce de poursuivre sa saignée, à vrai dire, ces personnes-là feraient mieux de changer de travail ou plutôt de se mettre au travail. Le capitalisme a saigné un pays, même sur un lac de sang, le capitalisme continue à vouloir plus de sang, plus de morts, etc. La révolte gronde, elle fait du bruit, on entend les cries et les hurlements. Mais aussi l’Union Européenne de la finance et des rentiers commence à s’effondrer doucement, mais surement.