Qui en veut aux syndicalistes ?

syndicalisme-ca-fait-progresser_1wuqp_t34fjEn France, les attaques de la bourgeoisie se multiplient et les attaques contre les syndicats se multiplient également. Il devient mal vu par la frange la plus réactionnaire de défendre ses emplois. Vu que tout est considéré comme marchandise, les travailleurs le sont également vu qu’ils sont posés sur le “marché du travail”. On entend de plus en plus de personnes remettre en cause le droit au syndicalisme qui est par ailleurs un droit constitutionnel présent dans le préambule de la IVième République.

Mais aussi, il faut remonter à l’origine du syndicalisme à travers la loi Waldeck-Rousseau. Pierre Waldeck-Rousseau était un homme politique libéral et premier ministre lors de la mise en place de la loi. Il y a de quoi faire enrager nos petits néolibéraux modernes, c’est bien une personne qui défendait avant tout les mêmes idées que les libéraux aujourd’hui. Les attaques contre le monde du travail et de la demande augmentent, cette vision nous rappelle une chose fondamentale. Depuis la loi Weldeck-Rousseau, une fois dans l’histoire les syndicats ont été interdits, c’était sous le régime de Vichy, qui les a remplacés par des corporations mêlant travailleurs et patronat dans l’intérêt du patronat. Cette démonstration caractérise le naufrage de la société qui est en cours, le capitalisme est en train de mettre en avant des idées qui lui sont contraires. Combien de personnes voient la défense des travailleurs, de l’application stricto sensu du droit du travail comme un élément négatif pour augmenter les profits ? De plus en plus, c’est bien cela le drame. Le syndicalisme permet de défendre le travailleur au sens très large. Il faut le dire les attaques régulières des capitalistes contre les travailleurs, font que certains d’entre eux, ceux que l’on peut considérer comme le lumpenprolétariat, soutiennent les propositions du patronat et donc des capitalistes.

Ils ne doivent pas le savoir, mais les plus grandes conquêtes sociales sont l’œuvre des syndicats. Le Front Populaire ou Mai 68 permettent de poser des pierres à l’édifice.

Les détracteurs sont souvent opposés à la grève, car cela diminue le chiffre d’affaires. Quand il s’agit de transport en commun, les égoïstes sont choqués, ne peuvent-ils pas prendre leur véhicule ? En effet, rien ne les oblige de prendre les transports en commun s’ils ne sont pas contents. Les transports individuels existent et ils sont faits pour ces gens-là. Et s’ils ne le peuvent pas, qu’ils se débrouillent, mais qu’ils laissent au moins les personnes ceux qui apprécient les transports en commun les prendre en paix. Les gens préfèrent les prix élevés avec des services de moins bonne qualité, c’est leur affaire. Mais qu’ils n’aillent pas se plaindre, non surtout pas. On ne peut pas défendre le loup, et gueuler à chaque fois qu’il se nourrit.

Mais quand ces gens-là seront licenciés car l’entreprise ne fera plus assez de chiffres, car l’offre ne sera pas assez grande. Je rappelle que pour un économiste néolibéral “l’offre fait la demande”, donc je résume quand il n’y a pas assez de demandes c’est qu’il n’y a pas assez d’offres. Toutefois, j’espère qu’ils accepteront d’être la variable d’ajustement de leur patron. Puis vous savez ces gens-là, quand ils sont au chômage, ils s’appellent “des assistés”. D’ailleurs, la merde ça sent bon, ils nous le disent tout le temps.

Nous sommes dans un cycle économique de dépression depuis une quarantaine d’année, l’économie néoclassique est en échec. Les solutions mises en avant ne fonctionnent pas, c’était le cas pour l’UMP, ce sera le cas pour le PS et pour ceux qui resteront dans cette voie. Le modèle n’est plus socialement et écologiquement soutenable. La faillite se rapproche de plus en plus.

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
0:00
0:00