Ils mettent de l’huile sur le feu

Ils mettent de l’huile sur le feu
Pendant une manifestation

 ffs__000461900_1542_13122011Les politiciens et certains haut-fonctionnaires ou syndicalistes productivistes et poujadistes ne comprennent décidément pas la situation qui se déroule devant nos yeux. La bourgeoisie se défend de manière organisée sur les violences tout en utilisant un arsenal sémantique péjoratif pour décrire la révolte qui se produit. Les bavures policières sont à l’origine de nombreux mouvements de contestation nationale et internationale, tout comme la répression policière. Au lieu d’essayer d’étouffer le mouvement en sortant la tête par le haut, en annulant complètement le projet du barrage, la “ligne jusqu’auboutiste” fait partie du cœur même du néolibéralisme. D’ailleurs le néolibéralisme a horreur de la démocratie, c’est peut-être pour cela que le patron de la FNSEA rêve de voir une société contractuelle où toute forme de décision crée un contrat entre les personnes. La démocratie c’est la discussion sérieuse entre les personnes et une discussion à sens unique. La démocratie de la FNSEA ne sent pas vraiment bon, on pourrait y entendre par moment le bruit des bottes, comme celles des gendarmes mobiles qui sont sur le terrain.

La FNSEA qui brûlait la MSA et l’Hôtel des impôts à Morlaix (sans pour autant en avoir remboursé 1 centime à l’état) ose parler de “djihadiste vert”, encore faut-il qu’il sache à quoi correspond un djihadiste et la notion originelle du djihad. La FNSEA se comporte tantôt comme des casseurs mais à la grande différence au profit du grand capital, avec une étiquette de rebelle et tantôt luttant contre les violences. Le cul entre deux chaises, mais le cul bien assis sur le capitalisme, puisque dans les deux cas, c’est bien ce qu’ils défendent. Mais au-delà de ces propos, la FNSEA doit admettre qu’elle fait partie intégrante du projet du barrage, puisqu’elle siège à l’Agence de l’Eau avec la Coordination Rurale (proche du Front National). Autant dire qu’elle trouve son intérêt de critiquer de manière totalement absurde les actions des militants opposés aux barrages de Sivens. Quitte à être ridicule, à faire du populisme, il reste que le visage de la FNSEA est celui de la violence sans volonté d’atteindre une certaine forme de paix. L’étude indépendante a montré que ce projet était également une aberration, c’est pour cela que ce projet est inscrit à la longue série des GP2I. Au moment, où l’état est censé faire des économies, il est toujours étonnant de voir le nombre de projets inutiles qui se concrétisent un peu chaque jour pour les intérêts de la finance et donc des actionnaires, qui contribue à un véritable gaspillage d’argent public.

Ils mettent de l’huile sur le feu, pour ma part je trouve cela très bien, puisque les conséquences sont ni plus ni moins les conséquences de leurs actes. Il y a désormais un incendie qui grandit un peu partout en France. Sur la question de la violence, les journaux et les magazines regardent uniquement celle des manifestants soutenant ainsi la vision autoritaire et répressive des forces de l’ordre. Ils peuvent empêcher les personnes de prononcer de manière claire leur opinion dans la rue, mais ne pourront empêcher ce vaste mouvement qui ont démarré lors des évènements des Notre Dame Des Landes. Le sujet totalement ignoré provient des violences policières, la gauche se doit d’entrer dans le jeu et aussi de faire sauter les tabous autours des méthodes révolutionnaires, face à la violence policière on ne peut rester neutre et laisser faire une telle situation.

Les manifestations spontanées sont aussi le résultat d’un ensemble de facteurs, elles ne viennent jamais de nulle part. Il y a une cause et une raison, cela ne tombe jamais du ciel. Entends-tu l’insurrection qui vient ? Entends-tu cette esprit de révolte ? L’embrasement est proche, la bourgeoisie a peur et elle se défend par l’intermédiaire des forces de l’ordre. La bourgeoisie est choquée de cette violence, mais n’est pas choquée par sa propre violence, un regard à sens unique montrant bien la volonté d’en découdre. Je crois que le moment est bienvenu, le capitalisme doit mourir et il faut l’aider. On peut dire que les versaillais se remettent en avant avec leurs fortes odeurs pour la propriété privée, la pollution et la répression. Combien faudra-t-il de morts pour que les personnes se réveillent un matin et prennent conscience que leur monde est celui qui profite à une petite minorité. Peut-être que les méthodes utilisées choquent la pensée de certains, mais je crois qu’elles sont nécessaires malgré ce qu’elles subissent de la presse bourgeoise et versaillaise. Le choc est une bonne chose, cela montre en soi qu’il y a le feu à la maison. Vous savez, il faut deux minutes pour agir alors que pour éteindre un feu dans un appartement après, c’est trop tard, l’appartement s’embrase. Peut-être que l’état a de très bons moyens pour éteindre les flammes, mais ce n’est pas en jetant de l’huile sur le feu qu’on l’éteint, au contraire on l’alimente encore plus. La position de Bernard Cazeneuve et de Manuel Valls en soutenant l’action des forces de l’ordre est d’une insolence incroyable.

Combien de morts faudra-t-il pour abattre le capitalisme et son monde ? Une question qui restera sans réponse, mais il est certain que la bourgeoisie continuera de défendre ses actions même les plus violentes.

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