Encore une provocation d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a fait encore parler de lui, roi de la provocation, il a affirmé qu’à : “l’heure actuelle beaucoup de Français sont trop pauvres pour prendre le train qui est trop cher. Le transport en autocar est 8 à 10 fois moins cher que le train. Cette mesure de libéralisation du transport en autocar va bénéficier aux familles les plus modestes, les plus précaires, les plus fragiles”

Le nouveau ministre de l’économie essaye d’y voir “Une mesure de justice, d’efficacité et un potentiel d’activité dans le secteur des transports avec la création de plusieurs milliers d’emplois.” Pourtant, des alternatives existent déjà aux trains. Puis concernant, le Bus ou le Car, je dois avouer en tant que personne qui utilise les transports en commun, que le Bus est déjà trop cher, alors comment faire ? Macron a-t-il oublié entre autre qu’un petit billet de Bus en région parisienne pour l’exemple coûte 2€ …

Son argumentation se fonde sur une “réglementation trop stricte en France”; et c’est pourquoi la libéralisation du Car sera mis en avant, mettant ainsi en concurrence avec le transport ferroviaire. Son projet devrait à terme créer des “dizaines de milliers d’emplois” selon ses propres mots. Cela devrait permettre aussi de dynamiser l’activité et de rendre plus attractif les territoires.

D’ailleurs en parlant de cela, la réponse la moins attendue est venue de la droite, une sérieuse démontration idéologique du ministre de l’économie. Quand la droite demande qu’il rejoigne son parti, on ne pouvait pas espérer mieux : “Si aujourd’hui Monsieur Macron reprend les idées de l’UMP et les développe, je ne peux que m’en réjouir. Quand le gouvernement fait des choses bien, il faut le dire ! Sur le travail du dimanche et le transport en autocars, ce sont de bonnes idées […] Si Monsieur Macron veut nous rejoindre, il est le bienvenu !” a déclaré, le député UMP des Hauts-de-Seine.

Pourtant, les sorties de l’ancien banquier ne font pas sourire tout le monde. En effet, en essayant de rabaisser les classes populaires, il y a nécessairement un malaise. Un mépris des plus modestes venant de la classe bourgeoise n’en finit plus de montrer la triste réalité des néolibéraux qui se revendiquent encore et hélas de la gauche. Or, il est clair qu’avant de mettre en avant un projet comme celui-ci, il est nécessaire d’envisager une étude de marché afin de connaitre la demande réelle de la population vers ce type d’infrastructure. Il ne s’agit plus de lancer des phrases dans tous les sens si les politiques n’ont pas compris “l’offre et la demande” symbole du libéralisme. Ainsi, au vu du peu de demandes, on ne peut que constater que ce type de transport est voué à l’échec, d’autant qu’en termes de concurrence, le covoiturage a pris une place très importante, même si sa philosophie de base n’est plus la même depuis que des entreprises gèrent ce moyen de partage de transport. Les entreprises se font de l’argent sur la solidarité entre les personnes, dommage. Je suppose que Monsieur Macron y a pensé également, le covoiturage c’est moins cher que le train, ça existe, ça fonctionne et cela marche très bien.

Sur France 2, Thierry Le Paon, secrétaire de la CGT, a répondu face à ces nouvelles attaques contre les plus précaires “On va avoir trois sortes de Français: ceux qui auront les moyens pour aller à Marseille et prendront l’avion, ceux qui auront un peu moins d’argent et prendront le train et les pauvres qui prendront le bus. Voilà le monde dans lequel on veut nous installer”.