Le Budget 2015 est retoqué par la Commission Européenne

François Hollande dans sa proposition numéro 11 noir sur blanc (et un peu de rouge) avait déclaré:

Proposition n°11 du programme de François HollandeCela aurait du sens de monter au créneau contre le modèle de Madame Merkel qui fondamentalement pèse sur le développement de l’Europe. Mais François Hollande n’a rien fait, et n’a pas renégocié le traité en question gravant dans le marbre une règle d’or aux conséquences cauchemardesques.

Alors que le Budget 2015 n’a pas été présenté en commission à l’assemblée nationale avant d’être réellement présenté  dans hémicycle, un problème majeur se pose: la commission européenne a déjà donné sa position, il faut revoir le projet de fond en comble sous peine de sanction financière. Le fameux TSCG ouvre sa bouche, ça fait très mal, ce traité fondamental fait l’apologie de l’austérité et nuit fondamentalement à la santé des états. Ainsi, l’Union Européenne menace la République de sanction car elle ne fait pas assez de sacrifices pour réduire son déficit public. Dans ce problème, il convient d’affirmer que s’il y a sanction, le peuple français au delà de sa distinction politique le prendra très mal, c’est pourquoi le gouvernement de Manuel Valls est dans l’obligation de créer un rapport de force afin de garantir la souveraineté financière élémentaire de la France. L’Union Européenne doit laisser de la souplesse, sans cela l’Union Européenne creuse son cercueil chose qui me parait plausible quand on voit la nouvelle commission bourgeoise et technocrate. Alors que les plans d’austérité se succèdent, l’austérité n’est pas la solution à nos problèmes, elle est l’origine entre autre de nos problèmes, et cela différentes études l’ont affirmé jusqu’au FMI.

De réduction en réduction, l’école néoclassique s’enfonce toujours un peu plus, le but fondamentale est de rembourser la dette, mais la dette n’est pas remboursable, c’est bien cela le problème. L’augmentation des déficits publics : le déficit budgétaire devrait s’établir autour de 87 milliards d’euros pour l’année 2014. Ainsi, dans la logique néolibérale, pour réduire un déficit budgétaire on réalise des économies, sacrifiant ainsi tous les leviers économiques à la disposition de l’état.

C’est vrai que 87 Mds d’euros, c’est important, je le nie pas, mais avec une politique qui amène la population dans un stade de survie et la pousse vers le bas, ce déficit devrait en plus augmenter. En effet, dans un modèle économique qui essaye tant bien que mal d’imposer par la force “la concurrence libre et non faussée” par une “autorégulation du capitalisme”, on ne peut pas être dupe, car ces deux axiomes du néolibéralisme contemporain sont des leurres, mais aussi une vision dogmatique et idéologique.

Sur l’origine du déficit budgétaire, on se rend compte qu’il est essentiellement dû à la politique de Nicolas Sarkozy, entre 2008 et 2009 celui-ci passe de 64 Mds à 142 Mds, soit près de 78 Mds de dépenses publiques en plus, enfonçant encore plus le problème. Le déficit est en grand partie le résultat de la politique sarkozyste dont nous sommes en train de récolter les fruits. Le Déficit en MdsDe plus, les politiques menées entre 2000 et 2012 sont particulièrement dramatiques sur le plan budgétaire à cause d’une libéralisation forcée. Notons qu’en 2000, c’est Lionel Jospin qui est alors premier ministre sous une majorité législative détenue par le PS. En 2002, le déficit atteint 50 Mds. Pourtant, dès 1999, c’est le début d’un mouvement de privatisation de grande ampleur : Air France, Autoroutes du sud de la France, Crédit lyonnais, France Télécom, Eramet, GAN, Thomson Multimédia, CIC, CNP, Aérospatiale (EADS). Mais on ne peut pas dire également que cette augmentation est due au chômage, puisque celui-ci était de 8,5 %. Le PS est le parti politique qui a le plus privatisé ces trente dernières années. Il apparait clairement que les mesures de réduction des impôts qui ont lieu entre 2000 et 2002 ont un effet sur le déficit, les rentrées baissent.

Dans un contexte de situation normale du capitalisme, puisque les crises financières ne sont que des étapes comme une autre, les efforts des citoyens pour remettre à plat ce déficit sont de plus en faibles et les mesures fiscales favorables au patronat et actionnaires de plus en grandes. La politique de Sarkozy témoigne d’une politique de transfert drastique de cotisations et de dette (privé vers le publique), laissant la France dépourvue dans un mécanisme qui ne supporte par l’effort global de l’ensemble des classes sociales. Or, comme on peut le constater, plus la politique est néolibérale plus les déficits augmentent, ce n’est pas une erreur de calcul c’est une logique imparable dans un processus économique particulier.

Or, il est important de comprendre que le déficit va de paire aussi avec l’augmentation de la dette, comme en démontre ce schéma :

Dette public et la Somme des déficitsToutefois la logique financière de ces dernières années concernant essentiellement la mise en avant d’un marché économique, la dette en a largement apprécié la chose. Or, dans cette même idée pour rembourser une dette, il convient de renverser le déficit par un excédent, c’est ainsi que l’économie tend à transformer la gestion comme il se fait dans les entreprises, on en oublie souvent que dans les entreprises la priorité c’est le rendement, les dividendes et non les investissements à long terme.

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