Pendant que l’austérité creuse les déficits, le Medef fait campagne pour plus d’austérité

code-du-travailAlors que le MEDEF souhaite la suppression de tout ce qu’il reste du CNR et des mesures qui visaient à sanctionner clairement sa collusion avec les forces vichystes, les mesures d’austérité approuvées par la doxa ordolibérale (donc de droite) creusent un peu plus les déficits. Les entreprises sont frustrées, mais il faut bien dire que la volonté de combler les déficits publics (qui se situent actuellement à 4.3 %) et la dette par une diminution des entrées d’argent dans les caisses de l’état à travers l’austérité ne fonctionne pas et aggrave la crise . Les investissements publics baissent de plus en plus et le chômage se creuse de plus en plus, créant de fait une spirale infernale. Même en Allemagne, les chiffres sont bidonnés par la chancelière actuelle, et l’ancien chancelier surfant sur le fait qu’ils sont un état fédéral (ils mettent en avant uniquement la dette de leur état fédéral mais pas de l’ensemble des Länder qui forment l’état).

D’autant qu’il existe deux types de marché celui intérieur et celui extérieur. Pierre Gattaz aura affirmé dans son plan hypothétique et spéculatif (auquel il ne croit d’ailleurs pas) : “Comme nous le savons tous, la France s’enfonce aujourd’hui dans la crise et le chômage risque de perdurer, voire de se dégrader, alors que nous avons tout pour réussir, tout pour gagner, tout pour revenir au plein-emploi d’ici à 2020“. Il a mis en avant le petit livret jaune qui fait office de synthèse des revendications du Medef (syndicat patronal représentant moins de 8 % des entreprises).

Or, manifestement, dans le milieu des affaires, on a tout fait pour éviter la relance, tout fait pour nuire aux travailleurs et pour éviter que la reprise économique démarre alors que sur le plan des bourses et des dividendes, on peut clairement admettre qu’il y a un décalage sérieux entre la valeur des titres des entreprises. Dans son petit livret jaune, on peut y lire dans le cadre l’investissement de la croissance: “Promouvoir de nouveaux outils de financement (titrisation,marché des créances de PME, financements participatifs,capital-risque etc.)“, autrement dit c’est laisser les marchés financiers faire le jour et la nuit sur la vie des entreprises et donc de l’économie créant des bulles spéculatives. Par contre le financement participatif est un avenir et cela existait bien avant que le Medef décide de le mettre en avant. On pourrait y voir la volonté de privatiser l’ensemble du réseau routier (les autoroutes sont une aubaines pour les actionnaires, les chiffres sont assez spectaculaires) : “Externaliser progressivement la gestion du réseau routier pour en réduire le coût, par la généralisation de contrats de services à performances“, et de promouvoir les PPP (Partenariat Public-Privé).

Mais comme un radoteur, il a la volonté de supprimer des jours fériés, d’augmenter le temps de travail, de flexibiliser le marché du travail, précariser encore plus les intérimaires etc. Rien pour la relance de la demande intérieure, autrement dit, si les chiffres du Medef paraissent vraiment jolis, les 1 000 000 emplois c’est du vent, de l’air brassé. D’ailleurs que se passera-t-il quand l’Allemagne entrera en décroissance et entrera sur le plan de récession généralisée ? L’économie tant vantée est proche du déclin. Si les mesures d’Angela Merkel et de Schröder plaisent au grand patronat, il convient qu’elle supprime un peu plus la demande et convient de laisser le pays dépendant des autres comme c’est le cas du modèle allemand.

Dans la poursuite du modèle allemand, Manuel Valls a prononcé, il y a quelques jours, un discours pour rendre hommage à Gerhard Schröder qui a su organisé la mise en place les loi Hartz devant la Fédération de l’Industrie Allemande (Patronat Allemand sous l’acronyme BDI). Une fois de plus, il a été accueilli par une certaine ovation. Il n’a évidemment appuyé une critique sur les conséquences de ces dispositifs législatifs. Ils ont ruiné entre autre le marché intérieur allemand. Il l’a répété comme il avait avec le Medef, qu’il aime l’entreprise c’est-à-dire les actionnaires et ses propriétaires. Pourtant l’Allemagne s’enfonce dans la crise comme les autres pays : croissance en baisse, inflation en baisse, exportation en baisse, etc. Les mesures prises par le patronat allemande (les liens entre la CDU et le patronat allemand sont omniprésents) suivent la logique du “tout-exportation”. Or, une bonne économie doit pouvoir reposer sur des bases solides et cela même en période de crise financière. Pour ma part, le socle fondateur de chaque économie doit être le marché intérieur. Il est préférable de développer le marché extérieur comme un outil de développement du pays. Ainsi, pour les ménages, la consommation locale a véritablement un sens. En effet, cela permet de réduire durablement les exportations sans pour autant créer une barrière douanière. Les conséquences sont une réduction de la balance commerciale qui tend à aller vers le positif. Toutefois ma logique peut s’apparenter à l’idée du “made in france” et d’acheter tout français. Je pense que ce n’est pas une bonne solution, du moins en termes de rédaction. En effet, la consommation locale dépasse et se place au-dessus de l’idée des pays comme on peut le comprendre pour tous les départements qui sont limitrophes des pays voisins. En effet, c’est la distance entre le lieu de production et le lieu de consommation qui est à privilégier. Plus la distance est courte mieux c’est.

Aussi, loin de moi l’idée de constater et cela avec rigueur, que la monnaie unique cause un sérieux défaut, en effet la valeur de référence avant l’euro était le Deutch Mark. L’Euro, de la manière dont il est mis en place ne convient pas à notre économie. Il me semble que nous avons besoin de plus de liberté, toutefois si une sortie de l’euro est tout à fait plausible, je n’ai pas de solution à ce moment précis et de méthode pour revenir au Franc, car un changement de l’euro vers le franc doit s’accompagner d’une véritable politique fondée sur le socialisme réel, sinon cela n’en vaut pas franchement la peine. La rupture économique devient particulièrement urgente. Toutefois l’euro baisse et cela mérite un article entier sur ce phénomène, espérons-le qui sera durable dans le temps puisqu’il incarne entre autre un changement de doctrine économique à la tête de la BCE.

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