L’UMP souhaite interdire tout mouvement opposé à l’extrême droite

La proposition de loi n°2205 tend “à élargir les conditions de dissolution des associations ou groupements de fait tels que les groupes « antifas »”. Elle est déposée par l’UMP et notamment les plus proches de la “manif pour tous” et des mouvances de l’extrême droite dont la manifestation se terminant aux invalides fut une gigantesque émeute avec le soutien de l’UMP notamment. Puis à titre d’information, c’est un attaché parlementaire de l’UMP qui a organisé la manifestation antisémite le “jour de colère”.
Ces derniers temps, la droite converge comme une certaine partie de la presse avec l’extrême droite, il n’en demeure pas moins qu’à défaut de mettre en avant des faits, il s’agit uniquement du Vendredi 14 février à Nantes où la soirée a manifestement dérapé. Mais, la mouvance antifasciste dans sa majorité hormis des cas isolés a toujours manifesté dans le calme et la sérénité. Ces allégations servent à la bourgeoisie de protéger son oppression contre les masses et de préparer le terrain au Front National.
Des groupes préparés, entraînés, équipés, profitent régulièrement d’évènements ou de manifestations pour semer le trouble, portant atteinte aux biens et aux personnes, en particulier contre les forces de l’ordre et les institutions publiques.
Dans une lutte sécuritaire et autoritaire, la bourgeoisie n’hésite pas à comparer l’antifascisme à Action Directe, mais on pourrait comparer la politique de l’UMP à celle que faisait Georges Besse quand il était PDG de Renault. Les manœuvres de l’UMP tout comme George Besse pour obtenir le maximum de dividendes conduisent des centaines de travailleurs à se suicider chaque année sur leur lieu de travail. Mais le problème qui se pose, au delà de la renommée que peut avoir AD, l’UMP souhaite dissoudre une idéologie, chose qui demeure impossible.
L’Action Antifasciste existe depuis 1934. Elle a survécu au nazisme, au fascisme, au pétainisme, au franquisme. Autrement dit ce n’est pas les petites magouilles de l’UMP qui changeront quelque chose dans le fond.
A propos des blacks blocs, ils n’ont aucune existence physique et sont spontanés, autrement on ne peut dissoudre un collectif spontané.
Cet article est le fondement juridique pour la dissolution d’organisations n’ayant aucune existence juridique, comme ce fut le cas pour le groupe terroriste « Action directe » en 1982 ou encore pour les groupes « Black Bloc » actuellement.
Ainsi il affirme leur volonté de permettre la dissolution qui porte atteinte à tout un ensemble de catégorie spécifique. Il existe déjà des législations. Mais face à l’austérité, la contestation également de l’austérité, il y a évidemment une crainte d’un embrasement général. Or, il va de soi que les réactions sont souvent le fruit même de la politique ordolibérale dont l’UMP en est responsable. Il y a une urgence évidente, car que ce soit en Grèce, en Espagne, ou en France la droite semble inexistante, elle s’est transformée au sein de l’extrême droite.
Il semble donc nécessaire de faire évoluer la législation afin de permettre la dissolution de toutes associations ou groupements de fait portant atteinte aux biens privés, au mobilier urbain, ou à l’intégrité physique des forces de l’ordre.
Alerté à plusieurs reprises, le gouvernement n’a pas daigné répondre aux questions de la représentation nationale. Il revient donc aux parlementaires de se saisir de cette urgence.
Du coup on pourra noter leur proposition qui devrait s’appliquer à la FNSEA et aux Bonnets Rouges au vu de ce qui s’est passé à Morlaix :
L’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure est complété par deux alinéas ainsi rédigés :
« 8° Ou qui portent atteinte à l’intégrité physique des forces de Police ou de Gendarmerie ;
« 9° Ou dont les agissements entraînent une dégradation, destruction ou détérioration de biens appartenant à autrui. »